Alors que la France laisse vendre ses musées de la moto au premier marchand venu, notre voisin belge fait vivre les siens et de belle manière. Autoworld, à Bruxelles organise ainsi du 5 au 19 avril l’exposition « Motor Legends » avec un choix judicieux de 80 motos des origines à nos jours qui viennent s’ajouter à la quarantaine de motos de la collection Marcel Thiry exposées en permanence.
Autoworld, Palais du Cinquantenaire à Bruxelles, si vous ne connaissez pas la visite s’impose même hors expo spéciale moto. Le cadre à lui seul vaut le détour avec son hall monumental dans l’aile sud-est du Palais du Cinquantenaire construit pour l’exposition universelle de 1897 et qui accueillit les salons auto et moto de la capitale belge depuis le tout premier salon vélo et moto en 1902. C’est un peu comme si le Grand Palais à Paris était un musée auto-moto à temps plein… mais ne rêvez pas ! Cet endroit magique a été transformé en musée et est devenu Autoworld en 1986. « Nous avons eu 140 000 visiteurs en 2014 » nous dit Sébastien de Baere, le directeur du musée « et l’exposition Motor Legends en attend plus de 10 000. »
Enthousiasmante cette exposition. Bien sur les Belges, trouvent qu’il n’y en pas assez, les amateurs d’ancêtres se plaignent qu’il y a trop de modernes, etc. Il faudrait 1000 motos pour contenter tout le monde, et encore. Bien éclairée, bien disposée, l’expo réunit de belles raretés de tous âges. Au rez-de-chaussée un plateau réservé aux 50 sport belges et italiens avec, en prime, une L160 T4 de 1958 Maserati jouxtant le 50 Sport de la marque et de la même année et une belle brochette de tous les modèles ou presque du Honda Monkey et de ses dérivés depuis 1964.
Premier étage on commence par une double rangée plutôt axée sur les années 1970-80 rares et moins rares puis, en vedette, la plus moto la plus moderne du salon la Saroléa électrique de compétition réalisée par Torsten Robbens.
Belle entrée en matière, mais c’est pourtant dans le fond de la salle que se trouve le plat de résistance. On ne les citera pas toutes… une Française pour commencer, enfin presque, puisqu’il s’agit d’une DS Malterre de 1923-24 qui n’était qu’une 1000 Indian des surplus reconstruite avec des équipements divers et ici antidatée et sur-restaurée un peu bling-bling. Et puis quelques Gillet apportées par notre ami belge Yves Campion en particulier l’unique 500 à arbre à cames en tête de 1928 qui n’existait plus et dont il a fait reconstruire entièrement le moteur sur la base des plans d’usine. FN, Saroléa, sont aussi bien représentés, mais ce sont les Japonaises qui remportent la palme, haut la main avec quelques rares Honda, 125 C92 Super Sport de 1959 ou 305 CL de 1968, etc. et une réunion jamais vue des quatre motos turbo réalisées en 1981 et 82 : Honda 500 CX, Yamaha XJ 650, la Kawasaki 750 Z et Suzuki 650 XN85. (les liens vers les fiches vous diront tout sur elles)
Et pourquoi ne pas leur demander, l’adresse et les coordonnées sont sur le site.
Bonjour j’aurai voulu savoir si le musée étais ouvert le samedi 17 juin ? Le prix de l’entrée ?et si il y a pour se restaurer sur place merci