Jean Bourdache sur son incontournable blog (http://zhumoristenouveau.eklablog.com), Le Républicain Lorrain sous la plume de Lisa Lagrange et moi-même dans ces pages, vous tenons le plus régulièrement possible au courant des pérégrinations de l’extraordinaire collection réunie par Maurice Chapleur dont cherche à se défaire son dépositaire, la mairie d’Amnéville.
Ce communiqué commun à nos deux blogs fait le point sur les derniers rebondissement de cette triste affaire.
SUITE À UNE RENCONTRE de Jean-Baptiste Chapleur avec M. Eric Munier, maire d’Amnéville, il apparaît que la situation n’a guère évolué après un mois d’août si propice aux actions discrètes. On est en droit de supposer que M. le maire « joue la montre », sans doute en espérant que l’affaire finira par s’enliser. Il n’aurait pas apprécié que la F.F.V.E. soit montée au créneau. Profitons de l’occasion pour (lui) rappeler qu’elle est ici parfaitement dans son rôle puisque dans ses statuts la F.F.V.E. – reconnue d’Utilité Publique par le Ministère de l’Intérieur – il est précisé qu’elle « a pour but d’encourager, de coordonner et de développer en France le mouvement général de la conservation, de l’utilisation et de la collection de tout véhicule ancien, quelle qu’en soit la nature. Elle participe à la recherche et à la sauvegarde de tout élément concourant à la préservation du patrimoine historique, technique, industriel et culturel de notre pays ».
OÙ EN EST-ON AUJOURD’HUI ?
Le maire assure qu’il ne manque rien de la collection qui a été tranférée dans un lieu inconnu. Inconnu théoriquement, mais qui serait assez facile à découvrir… Un constat d’huissier aurait été fait dont on ignore si l’homme de l’art a « constaté » le déménagement des machines ou autre chose. Par exemple leur état « avant-après » effectué machine par machine, idem pour les affiches et autres objets divers, les moteurs exposés, etc. À moins qu’il n’ait « constaté » tout simplement, le fait accompli. (On peut par ailleurs s’interroger sur sa qualification : huissier spécialisé en motos anciennes ? du moins en véhicules anciens ? en antiquités ?).
Toujours selon les informations fournies par le maire, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) se serait déplacée pour apprécier les conditions de stockage. Donc APRÈS déménagement, c’est à dire sans aucune possibilité de comparaison avec la situation antérieure qu’elle n’a pu connaître, et pour cause !
Demandant des éclaircissements sur l’état des négociations qui semblent au point mort, entre les parties concernées, DRAC, Ministère de la Culture, Communauté des Communes du Lunévillois, Jean-Baptiste Chapleur n’a pu obtenir de réponse.
VERS UNE ACTION EN JUSTICE
Évoquant l’éventualité d’attaquer la ville au tribunal pour non-respect du contrat, M. Chapleur a compris à demi-mot que cela arrangerait plutôt les affaires du maire. Il demanderait alors (M. Munier est avocat de profession, ne l’oublions pas) l’annulation du contrat et exigerait le remboursement des 1,5 millions, représentant le manque à gagner suite à l’interdiction de vendre la collection à un particulier.
Si on en arrive là, il est probable que le Ministère de la Culture ne resterait pas inactif… car, faut-il le rappeler « Il a pour mission de rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France. A ce titre, il conduit la politique de sauvegarde, de protection et de mise en valeur du patrimoine culturel dans toutes ses composantes, il favorise la création des œuvres de l’art et de l’esprit et le développement des pratiques et des enseignements artistiques ».
Il est bien précisé : LE PATRIMOINE CULTUREL DANS TOUTES SES COMPOSANTES.
Merci beaucoup pour cette info! Good luck pour la suite