Ducati
500 GTV - 1978
Fausse route

Ducati s'est créé une réputation enviée par ses monocylindres puis ses bicylindres en V et son système de commande desmodromique (à rappel commandé) des soupapes. La marque de Bologne tenta pourtant à plusieurs reprises d'étendre sa production dans d'autres voies, du quatre cylindres Apollo aux monocylindres deux temps.

Un projet né en 1965
En 1965 apparaît un 500 cm3 à deux cylindres parallèles face à la route qui est alors révolutionnaire : calage à 180° (qui sera plus tard popularisé par Honda), des cotes super carrées (74 x 57,68 mm), deux carbus de 27 mm, 5 vitesses et une puissance de 40 ch à 6 000 tr/min. Que ne l'ont-ils pas produit à cette époque. Dix ans plus tard pourtant, le projet se concrétise avec la 500 GTL qui a des cotes encore plus super carrées de 78 x 52 mm. En 1976, Ducati revoit encore sa copie, remplace son cadre simple berceau par un double berceau interrompu, adopte des roues en alliage, trois freins à disque et une esthétique très moderne due à Leopoldo Tartarini. La GTL devient GTV et il s'y adjoint une version Sport Desmo qui annonce 12,4 ch de plus. L'équipement est aussi revu à la hausse, avec des compteurs et commodos d'origine japonaise et une finition en très net progrès.

Il manquait l'image de marque
En dépit de tous ces efforts, les vertical twins Ducati seront un échec retentissant : trop chères et incapables de donner la réplique aux modèles japonais sans cesse plus sophistiqués, tout en ayant perdu la personnalité de la marque. Ducati fait bien vite volte face et présente, en 1977, sa première Pantah 500 bicylindre en V qui inaugure un moteur dont le dessin est encore utilisé sur les Ducati championnes du monde quinze ans plus tard.


Dotées d'un bloc-moteur massif et de suspensions très raides, les GTV et GTV Sport Desmo n'eurent qu’une brève carrière.