Adler
MB 250 - 1955
Le prototype des twins deux temps modernes
Après des
début dans la moto à l'aube du XXe siècle Adler se tourne rapidement vers l'automobile avec d'ailleurs de beaux succès. La marque ne reprend pas la construction des voitures après guerre, mais revient à la moto avec, dès 1949, un 98 cm3 deux temps à bloc moteur-boîte et piston plat, conçu sous la responsabilité du directeur technique, Hermann Friedrich. Suivent une 123 cm3 de 5,6 ch, puis une 150 de même conception. Ces premiers modèles, puis les bicylindres, seront également construits sous licence par les usines Imperia à Nessonvaux en Belgique.
Une 250 à vocation internationale
Ce sont toutefois les bicylindres qui vont donner à la marque une aura internationale. La série débute par un 195 cm3 de 9,3 ch dont la puissance passe rapidement à 11,4 ch. En 1953 apparaît la M 250 dont le moteur carré (54 x 54 mm) développe 12 ch. Elle est suivie, en 1954, par la MB 250 qui atteint cette fois 16 ch. Cette machine marque l'apogée de la firme et s'impose comme l'une des meilleures motos allemandes. Le Japon ne s'y trompera pas et Yamaha, entre autres, reprend totalement le concept et les côtes du moteur Adler pour créer, en 1957, son premier bicylindre la
YD1 dont dériveront tous les twins deux temps de la marque.
Gloire et décadence
La conception et la qualité de sa fabrication de la MB 250 contribueront largement à la notoriété d'Adler. La version sport développe alors 18 ch à 6200 tr/min et la sonorité de son moteur devient le chant favori des motards. Elle s'illustrera en course jusque dans les années soixante, notamment dans sa
version compétition-client qui, équipée d'un refroidissement liquide, atteindra jusqu'à 30 chevaux. On verra aussi la
MB 250 en enduro et en motocross. La moto se meurt hélas en Europe ; Adler est rachetée par Grundig en 1957 et la production motocycliste cesse définitivement l'année suivante.
Bicylindre 2 temps face à la route refroidi par air - 247 cm3 (54 x 54 mm) - 16 ch - Taux de compression 5,75 à 1 - Pistons plats, culasse en alliage léger - Batterie 6 V - Bloc moteur-boîte à 4 rapports, sélecteur au pied - Transmissions primaire par engrenages à taille oblique, secondaire par chaîne sous carter - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions av. à biellettes oscillantes et amortissement hydraulique, ar. coulissante - Freins à tambour Ø 180 mm - Pneus 3,25 x 16" - 150 kg - 115 km/h.
L'Adler 250 compte parmi les meilleures motos allemandes de l'après-guerre. Elle marque l'apogée de la firme de Francfort.