Rumi
125 Sport – 1951
Naissance d'une école

Tous les possesseurs d'actuelles motos sportives devraient écraser une larme en revoyant ces fameux 125 Rumi. Ces petits bicylindres sportifs au tempérament rageur se classent parmi les plus efficaces de leur époque et préfigurent en fait toute la génération future des motos sportives "made in Japan".

L'expérience serait-elle néfaste ?
Il est permis de croire que c'est parfois le cas en regardant l'Italie de l'après-guerre. De nombreuses branches de l'industrie notamment aéronautique et militaire se reconvertirent et la pénurie de transport associée au faible pouvoir d'achat orienta tout naturellement cette reconversion vers les deux roues motorisés. Ainsi des marques comme Innocenti, Aermacchi, Piaggio, Rumi et bien d'autres, abordèrent la moto avec un esprit neuf, sans l'entrave d'outils de production rigides et périmés et créèrent des modèles fort originaux qui donnèrent un coup de fouet formidable à la technique et au renom de l'industrie italienne.

De la fonderie à la course
La firme Rumi de Bergamo, spécialisée dans la fonderie pour la marine et les métiers à tisser, vient à la moto en 1949 et concentre sa production autour d'un moteur tout à fait original ; 125 cm3 deux temps à deux cylindres horizontaux. En seront équipés le fameux scooter Formicchino mais aussi la première production du Rumi, une moto 125 cm3 vite déclinée en versions Sport et course et qui deviendra la "Junior" à la fin des années cinquante.

Bicylindre horizontal 2 temps calé à 180° refroidi par air - 125 cm3 (42 x 45 mm) - Graissage par mélange - Boîte 4 rapports - Cadre treillis tubulaire, moteur porteur - Suspensions av. télescopique, ar. coulissante - Freins tambour Ø 140 mm - Pneus 2,75 x 21" - Réservoir 14 l - 97 kg - 100 km/h.

La "Sport" mono carbu de 1951 photographiée ici annonçait 7,2 ch à 6 500 tr/min et 100 km/h tandis que la "Super Sport" à deux carbus se targuait de 9 ch et 120 km/h : des performances que n'atteignaient pas bien des 250/350 cm3 de l'époque.