Valmobile - Hirano
50 Valmobile PSA & PSB - 1961
Le mini français devenu japonais

L'idée du mini-bike ou du pocket-bike est fort ancienne et bien antérieure à l'ère de la "civilisation des loisirs" des années soixante-dix où vacanciers, plaisanciers et caravaniers réclamaient un véhicule annexe, peu encombrant et permettant de franchir de courtes distances.

La valise automobile
Vingt ans plus tôt, en 1952, Victor Bouffort, ingénieur aéronautique parisien, après avoir tâté de l'automobile légère, dépose un brevet pour un «véhicule du type scooter d'un encombrement très réduit qui permet de le loger dans un espace restreint, par exemple, dans la malle d'un véhicule automobile». Doté de roues miniscules, ce curieux engin se compose d'un coffre arrière tubulaire et parallélépipédique qui contient la partie motrice. Il est fermé sur ses flancs, grillagé à l'avant pour l'entrée de l'air de refroidissement, tandis que le dessus, formant couvercle, porte le coussin-siège. A l'avant, une pyramide tubulaire s'accroche par un système de verrouillage à ressort au caisson arrière. Cette pyramide reçoit la direction, sur pivots, et la fourche avant, non suspendue. Tout cet ensemble se démonte en deux minutes et se loge aisément dans le coffre, formant ainsi une "valise automobile" qui se manipule facilement grâce à la roue arrière.

Boudé par l'armée et racheté par le Japon
Construit à partir de 1955 par la société Martin-Moulet dans son usine d'Oullins, près de Lyon, le Valmobile a une boîte trois vitesses et va exister en 60, 98 et 125 cm3 où il atteint 75 km/h. Il intéresse les troupes aéroportées par son poids et ses faibles dimensions une fois replié. Essayé par l'armée française en 1954 en Indochine, il lui sera préféré le Vespa TAP. Par contre, la licence sera rachetée en 1960 par la firme japonaise Hirano qui le produira juste avant sa faillite en 1961.

(en gris entre parenthèses la version française de 1952)