On croyait que ce n’était pas possible, et bien si, et ils l’ont fait. Cette 6e édition du Vintage Revival à Montlhéry était encore plus fantastique que celles qui l’ont précédé. Faut dire que, Covid aidant, on l’avait attendu plus que de coutume. 280 automobiles plus étonnantes les unes que les autres et plus de 206 motos inscrites dont 95 d’avant 1919 et d’exception et sans compter toutes celles venues en visiteur. Les Allemands, les Suisses et, si, si, même les Anglais l’affirment , on a jamais vu ça ailleurs !
Cocorico et merci à Vincent Chamon, à Jean-Pierre Olayat et aux 97 bénévoles de l’équipe qui les aident à gérer l’affaire. Tout était parfait, du classement à l’entrée du parking, aux commissaires de piste ou à Igor Bietry, le remarquable speaker et une caractéristique constante, chez eux comme sur tous les participants et visiteurs, une banane inamovible ! de quoi attraper un coup de soleil sur les dents.
Comment raconter un tel amoncellement de machines extraordinaires ? Le mieux que je puisse faire est de vous en présenter un maximum de photos, et comme il n’est pas possible de faire à la fois une publication rapide, et des historiques complets de chaque machine, n’oubliez pas de vous reporter aux fiches et aux articles du blog où une grande partie de ces motos son disséquées. Pour les autres, un peu de patience, un bon nombre devrait sans tarder apparaître dans les fiches qui ne cessent de croître et de se perfectionner.
L’année Motosacoche
En voiture, comme en moto, une marque est spécialement mise à l’honneur au Vintage Revival. Pour les automobiles, c’était cette année BNC et pour les motos, on fêtait les Motosacoche, l’une des marques ayant eu par ses motos et surtout ses moteurs MAG l’une des plus grandes diffusions en Europe.
Non, ce n’est pas un collectionneur distrait qui a garé par erreur sa Brough Superior sous le chapiteau dédiée aux Motosacoche ! Après l’échec de sa 1000 V4 présentée au salon de Londres en 1927 et dont le développement fut abandonné, George Brough, qui veut sa quatre cylindres de haut de gamme, commissionne Bert Le Vack recordman multiple devenu ingénieur en chef chez Motosacoche, pour concevoir un nouveau projet de Brough Superior, la « Straight Four ». Ce sera ce quatre cylindres en ligne d’aspect très net. Les soupapes sont latérales et la transmission s’effectue par arbre et couple conique. La moto est présentée au salon de Londres de 1928 et le développement se poursuit avec quelques problèmes, en particulier de serrage des pistons arrière. Rien d’irrémédiable, mais malheureusement Bert Le Vack se tue lors d’un essai pour Motosacoche en 1931 et cette 900 ne sera jamais produite. Jusque dans les années 70 seul un moteur avec un carter explosé remplacé par un modèle en bois et la boîte de vitesses étaient conservés par la famille de George Brough. Cette « base de restauration » a été revendue il y a quelques mois en Grande Bretagne à Wilcox Howard et la 900 Brough Superior Straight Four, pas encore totalement terminée, fait ici une de ses toutes premières réapparitions publiques depuis 1928.
Bonjour,
joli reportage, belles photos pour les détails…. .
Pour répondre entre autre à Jacques Pichaud,
les organisateurs dont je fais parti se battent pour un maximum d’authenticité, et, quand il y a réplique comme nous en avons vu ces dernières années sur des machines disparues, cela est annoncé. Non, une réplique n’est pas une tare, mais cela doit être clairement annoncé et réservé à des pièces hors du commun ayant disparu ou trop fragilisée pour fonctionner.
Nous nous battons aussi pour un parc motos sans véhicules modernes et seront encore obligé d’être plus sévère à l’avenir, une minorité refusant de jouer le jeu.
F.Soupey
Mille merci pour toutes ces belles photos, où l’on peut enfin admirer la Bianchi d’Erik M. et la DS Malterre à moteur Chaise de Dominique A.
A propos de cette dernière je ne suis toutefois pas en accord avec ton commentaire pour 2 raisons :
– la machine est bien de 1928 et est de type C, elle est donc née avec un moteur 500 DS latéral. Elle est réputée pour avoir été équipée de son 500 Chaise en cours de carrière, mais pas au XXIème siècle comme certaines transformations qui fleurissent ces dernières années. Le moteur lui-même daterait de 1930 (à confirmer avec son numéro). La transformation est superbement réalisée, y compris au niveau du réservoir.
– Selon mes informations les premiers moteurs culbutés homologués le sont en janvier 1929, avec le type FC, en 500. Le nouveau moteur est réalisé sur la base du moteur DS latéral dont on garde la boite posée à 3 vitesses, même si on a pu voir un JAP sur une machine de salon.
Bien amicalement
Magnifique reportage ! quel plaisir de voir qu’il y a encore de vrais amateurs de motos anciennes, des gens sérieux et connaisseurs ce que toutes les revue actuelles tendent à nous faire oublier. Ici point de bober, de café racer, de « prépa » comme ils disent et autres aberrations en tout genre qui envahissent notre monde. Bravo aux organisateurs et à tous les participants et vive la moto ancienne, la vraie !
Tout simplement sublime cette édition!
A noter derrière la New Imperia illustrée, la tout aussi peu commune « hellessen »!
Rhaaaa loverly
Merci pour cette merveilleuse collection de photos.
Mon AJS etait acceptée mais, malheureusement je n’ai pas pu venir. En voyant votre rapport je le regrette profondément.
Ben oui non seulement c’est un lieu farci de bécanes et autres véhicules rarissimes,
mais généralement ils sont fonctionnels ! La démonstration de la pêche à la reprise
de la 400 Magnat Debon, entre autres était impressionnante. Je n’ai vu aucune moto
avec de la bande Velpeau sur le tube d’échappement, gage du bon goût qui règne.
C’est un lieu où on fait de belles rencontres avec des participants de toute l’Europe,
et on peut boire un coup de très bon blanc offert par Bernard Salvat avec FM Dumas.
J’ai trouvé Jivaro qui venait pour la première fois et il m’a avoué être sur le cul
devant la qualité du plateau.
Il faut vraiment venir pour les deux jours. Tous nos remerciements aux bénévoles de l’organisation qui
se font quelques fois rabrouer comme me l’a dit le frangin du président du club organisateur. Les
bénévoles en tant que président (par défaut!) d’un club, ils sont trop vieux pour bien se reproduire
et il faut en prendre soin…
Merci FMD ! Superbe ! Grace à toi, je regrette un peu moins de n’avoir pu y aller…