Les mascottes comme tout autre objet contondant susceptible de blesser les piétons sont interdits depuis le nouveau Code de la route apparu en 1954. Vrai que têtes d’indien, têtes de lion ou simples plaques d’immatriculation sur les garde-boue avant de moto se transforment volontiers en coupe-jambon. Heureusement, nos glorieux ancêtres automobiles et motocycles collectionnés conservent le plus souvent leurs appendices blessants. Tour d’horizon de quelques mascottes motocyclistes des belles années…
Les liens en bleu renvoient aux marques et modèles concernés – Photos FMD-moto-collection.org sauf indication contraire
Le thème favori des mascottes est la vitesse évidemment tout ce qui vole à beaucoup inspiré les “mascotteurs”. Les deux têtes ailées du haut ont été installées sur des motos de manège, tandis qu’en dessous se suivent une tête installée sur une Gnome et Rhône 500 CV2 de 1933, suivie par le sigle des side-cars MP dus à Max Porges à Vienne et ici sur un type Elite Sport de 1933 attelé à une Sunbeam 600.
Le rêve aérien en version plus moderne dans les années 50 avec ces avions à réaction. (Photo de droite © Z’humoristenouveau)
Curieux, non ! C’est au musée du Zeppelin à Friedrichshafen) que j’ai découvert ces mascottes à l’image de ces aéronefs gonflés, l’un tout spécialement dédié à Maico.
Du classique à droite avec la comète de droite, mais l’emblème de gauche est plus étonnant avec une très charmante plongeuse… et pas blessante, elle, donc légale.
Un festival sur Rumi, avec une très sexy figure de proue, ailée, bien entendu, et un p’tit avion sur le Rumi Formicchino 1955 très spécial de Paul Rougié. Il l’a acheté neuf en 1955 et l’a ransformé: plus de bagages et plus 6-7 km/h, feu stop, clignotants, suspensions hydrauliques Girolux double effet comme sur les machines du Bol d’Or, etc.
Plus calme, le feu de position à oiseau sur l’aile d’un side-car Simard attelé à une 600 MGC de 1933.
Logos de marque
On connaît tous l’aile qui signe les motos Honda (les voitures lui préférant un H stylisé). Son origine remonte à 1947 où le modèle A dont le garde-boue s’orne s’orne d’un athlète ailé (Maercure ?). Ce logo disparaît en 1952 tandis que l’aile traditionnelle Honda, sans son athlète, semble apparaître pour la première fois sous la forme d’un emblème chromé sur le garde-boue avant du Cub F50 de 1951. La nouvelle tentative d’aile plutôt réussie dans le style Art déco qui illustre cette page apparaît sur le fabuleux scooter Juno 250 K de 1954 où seule la tête de l’athlète subsiste, ailée, évidemment, subsiste sur le garde-boue avant
Autre logo de marque ailé, l’aigle dressé de la Coventry Eagle en l’occurrence ici une 1000 cm3 V twin à moteur JAP culbuté de 1929.
Sans quitter nos frontières, nos marques nationales arboraient aussi fièrement leur mascotte sur la plaque d’immatriculation, Motobécane avec le fameux gaulois ailé dessiné par Géo Ham (ici sur une 500 S5C quatre soupapes de 1934), Peugeot avec différentes variantes de son lion de Belfort (ici sur une 350 P 105 de 1932). Au-dessous se font face le fameux écureuil (Squirrel) mascotte de Scott en Grande-Bretagne et l’écusson Terrot sur un side-car de la même marque vers 1930, la plaque avant de la Lavera 200 twin et le diapason sur le garde-boue de la première Yamaha, la 125 YA1 en 1955.
La marque bien française Dollar tente de donner le change avec sa tête d’Indien (350 Chaise 1928).
Tête d’indien, encore, mais c’est plus justifié et local, apparaît quasi systématiquement sur les motos Indian, ici un side-car taxi de 1920 en version classique avec le chef à coiffe emplumée sur le garde-boue de la moto et la version sioux de base à une seule plume pour maintenir la capote du side-car.
L’Indien d’Indian en haut à gauche, sur une 1300 quatre cylindres de 1938, à droite sur une version de 1950, en bas à droite sur la Four de 1936 et à gauche sur un bicylindre de 1920.
Outre les oiseaux, avions et autres volatiles, certaines mascottes sont un simple pied de nez décoratif. Le diablotin est très prisé ici sur un catalogue de l’accessoiriste italien Bozzi en 1920 et, dans une autre mouture, sur le garde-boue d’une New Hudson vue au Montlhéry Vintage Revival de 2013. Vitesse encore avec un lièvre (© Z’humoristenouveau) et un lévrier tous deux aux armes du concessionnaire ayant vendu la machine…
… une tête cheval semble plus artisanale…
Un catalogue des années vingt, si vous n’avez pas trouvé votre bonheur au-dessus.
Les Belges pratiquent aussi la mascotte arrière… et elle s’allume !
Les Vespistes aussi ont leurs mascottes et quelle mascotte !
Enfin, la mascotte légale emblème des cyclos sport des années 60, la célèbre queue de tigre Esso. Longue de 19 cm, elle est apparue en 1965 et elle existe aussi en porte-clés On la voit ici au musée de motos et cyclos de Gensac-la-Pallue.
Très belles images, pour ces anciennes machines, Bravo Louis
Superbe article!
Dans le fond d’une caisse dans l’atelier j’ai une plaque avant de Motoconfort.
Si vous en désirez une photo, dites le moi.
Dans le même esprit que le feu arrière en B de nos voisins Belges, Motobécane avait sa plaque numéralogique avec le feu arrière incorporé, une très belle pièce en aluminium coulé, qui aurait put avoir sa place dans cette publication.
Merci Monsieur Dumas.
La plus dangereuse de toutes les mascottes étant de loin la cigogne des Hispano au bec particulièrement
acéré. Yves Dalmier nous avait raconté qu’un de ses copains s’était fendu le front avec, en tournant la
manivelle…
Depuis que je me suis abonné à ce blog je prend beaucoup de plaisir.
Merci.
du temps que j’étais étudiant la queue de tigre Esso avec ses graduations était une mesure étalon baptisée « pinomètre » !