Il faut bien faire des exceptions de temps en temps. En principe, je ne parle guère ici de compétition, laissant ce sport aux hyperspécialistes de Pitlane… du coup j’avais oublié de faire une petite place au dernier livre de mon ami Jacques Bussillet, Bubu pour les intimes. Grave erreur, car cet Âge d’Or du Continental Circus , superbement illustré par les photos de François Beau, de Henri Lallemand et de l’auteur, mérite une place à part dans votre bibliothèque. Je vous fais un aveu, c’est un des rares livres motocyclistes que j’ai lu d’un bout à l’autre d’une traite… j’ai pourtant, vous vous en doutez, une bibliothèque spécialement bien remplie dans ce domaine, mais je lis le plus souvent ces livres comme des dictionnaires en allant y picorer par-ci par-là lorsque je travaille ou que je m’intéresse à un sujet particulier. À l’inverse, ce bouquin de « Bubu » m’a pris aux tripes comme un roman, à tel point que j’ai dû y revenir pour redétailler les photos que j’avais survolées pour suivre le texte. Ce livre est un reflet indispensable de cette grande époque de la course qui a construit notre passion… une seule critique : le titre !
Encore une histoire du Continental Circus ! Il n’aurait pas été signé Bussillet-Beau, je l’aurais rangé pour plus tard aux côtés des multiples ouvrages de référence sur le sujet… et puis j’ai commencé à en lire quelques lignes… C’est une tromperie totale ! On s’attend à des chronos et des boulons et on passe la soirée dans la caravane. Mensonge ! Ce bouquin n’est absolument pas une énième histoire des Grands Prix, mais une très touchante histoire de famille au travers du récit passionnant d’un morveux à peine mécano qui sèche ses cours pour aller traîner sur les circuits… et ça, c’est unique.
Ouf, j’ai eu peur !
Tout a fait d’accord avec ces louanges et avec la critique du titre: je me suis fait la même reflexion en le lisant. Alors qu’on s’attend a l’habituelle litanie de récits de course, eventuellement agrémentée d’observations inédites de l’auteur, on est plongé dans une véritable épopée qui nous fait même oublier l’iconographie pourtant riche et en grande partie inédite.
Enfin des surprises comme celle la, on aimerait en avoir plus souvent,tant le niveau des textes des livres motocycliste est trop souvent indigent. Je ne parle pas des livres de FMD bien sur!
L’accès au paddock est une obligation pour tout amateur de mécanique et son interdiction un repoussoir…
p.s. j’ai eu le dernier exemplaire disponible !
Effectivement magnifique, … et quels souvenirs, de mes seize ans (1966) à mon départ pour l’Angleterre en ’75, et aussi après, je n’ai pas manqué d’être dans les paddocks à Francorchamps, et ailleurs quand il y avait une possibilité; même si après 73, j’étais plus souvent sur les circuits d’endurances à travers l’Europe que sur les Grand Prix. Quelle ambiance, quelle simplicité, quelle vie dans la vie !
Merci pour le renseignement du livre » l’âge d’or……. »de Bubu, Louis
je n’ai fait qu’un seul reproche à Bubu, le lendemain de mon achat : ayant entamé son bouquin le soir au lit, ma nuit de sommeil fut courte ! Mais ça en valait la peine. C’est effectivement une plongée dans la vie des acteurs de ces évènements qui qui firent la joie de mes jeunes années, les GP des sixties ou le paddock était sur l’herbe et où le simple pékin pouvait venir en prendre plein les yeux et les oreilles – ah, la Honda 6 à Rouen ! – sans se faire refouler. Heureuse époque que ce bouquin écrit par un passionné dévoile aux plus jeunes.