Villa d’Este 7e édition : Puch et Gillet autour du monde

Enfin 7e édition pour la moto, car en quatre roues, le célèbre concours d’élégance des bords du lac de Côme date de 1929. Le thème central cette année consacrait les motos et autos des années 20 et 30 illustrant le tour du monde en 80 jours de Jules Vernes. Étincelantes et lustrées, les voitures les plus prestigieuses firent certes grosse impression à la Villa d’Este, mais l’aventure vraie était du côté des motos, un peu plus loin à la Villa Erba, avec la Gillet 350 du Tour du monde de Robert Sexé en 1926 et la Puch 250 de 1933 sur laquelle Max Reisch et Herbert Tichy rallièrent Vienne à Bombay.

Photos F-M Dumas/moto-collection.org  –  Cliquer sur les photos pour voir le diaporama et les légendes et sur les liens en rouge pour accéder aux descriptions et fiches techniques des motos.

Autant dire que le choix fut difficile entre ces deux voyageuses vedettes pour le jury de sept personnes dont je faisais encore partie cette année sous la présidence de l’inoxydable Carlo Perelli directeur de Motociclismo d’epoca, assisté d’Edgar Heinrich, directeur du style des motos BMW, du Californien Paul d’Orléans, blogueur de la première heure dans le Vintagent, de Mick Duckworth la bible des motos britanniques, d’Arnost Nezmeskal, conservateur pour la section moto du musée des techniques de Prague et de la ravissante et non moins motarde Sara Fiandri, journaliste et essayeuse de moto pour Cosmopolitan-Italie. Bluffé par ces deux machines entièrement dans leur jus avec leurs sacoches, leurs accessoires et leurs blessures, j’en oublierais presque de vous parler des autres participantes de la catégorie qui ne déméritaient pourtant pas.  Après moult discussions nous décidions finalement de donner la palme de « Best of the show » à la Puch. Pour la spectaculaire conservation de tous ses bagages et accessoires, jusqu’au vaporisateur de fly-tox , pour son exploit réalisé en duo de Vienne jusqu’aux confins de l’Inde et enfin pour sa présentation par un très jeune collectionneur (une rareté dans ce monde de chauves et cheveux blancs) qui présenta la moto en roulant à son guidon. Pour plus de détails techniques sur la moto reportez-vous aux présentations de la 250T Colibri de 1929 à 32 qui précéda ce modèle et à celle de la 250 S4 de 1935 qui le suivit.

 

La palme du jury revenant à la Puch, le premier prix de la catégorie des grandes voyageuses des années 20 à 30 revenait de droit à l’autre star incontestée, la Gillet 350 Tour du Monde de Robert Sexé directement importée du musée auto, moto vélo de Châtellerault à qui son propriétaire la légua voici quelques dizaines d’années. Je vous invite vivement à découvrir ICI l’histoire et la technique de ce petit monocylindre deux-temps de la firme belge Gillet aussi sportif qu’indestructible. Non content de l’avoir emmené autour du monde avec son comparse Henri Andrieux sur une même machine, Robert Sexé continue d’utiliser la « Tour du Monde » jusque dans les années soixante.

… La suite bientôt avec les motos primées des autres catégories.

 


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One thought on “Villa d’Este 7e édition : Puch et Gillet autour du monde

  1. jackymoto dit :

    Je suis drôlement content de revoir la moto de Robert Séxé. Ca faisait un bon moment qu’elle était planquée
    à l’abri du public. Dans le même genre, beaucoup de véhicules intéressants croupissent dans les réserves des musées.