Les Peugeot secrètes de la guerre

Après ses séries des « Grandes puissances » menée par la P515, une 500 luxueuses produites de 1934 à 1940, et secondée par ses sœurs P115, 415, 517 et 417, la 350 P135, plus légère et moins chère, apparaît en avril 1936 et connaît un grand succès jusqu’à la guerre. Durant les hostilités Peugeot cherche une suite… qui ne viendra finalement pas et cette 350 P135 restera le dernier quatre temps de Peugeot jusqu’à l’apparition des scooters à la fin des années 90. Sa production sera même reconduite de 1945 à 1948. Quelques études de l’usine de Valentigney pour y faire suite ont quand même survécu et se retrouvent aujourd’hui dans les collections, mais on ne sait rien d’autre que ce qu’on voit sur ces prototypes réalisés dans le secret de l’usine et qui plus est pendant les hostilités. SI des anciens de Peugeot peuvent vous en dire plus, ils sont bienvenus

Photos et documentation Jacky Boeuf & Jean Boulicot – Cliquez sur les liens en bleu pour découvrir les motos citées en référence.

400 cm3 et tout à l’envers

Ce bloc-moteur réalisé pendant la guerre et après la 515 est totalement différent des autres productions et Jacky Bœuf qui l’a restauré pour une collection connue en a profité pour prendre quelques photos. Contrairement aux 515, 135 et autres Peugeot à soupapes culbutées, la distribution est ici du côté droit et le bloc à 4 vitesses, encore plus court que sur la P135, a inspiré, semble-t-il  les 125/175/250 deux-temps à 4 vitesses des années 50 pour la forme du carter d’embrayage, sa commande et l’embrayage lui-même. Les ressorts de soupape sont en épingle et les boîtiers de culbuteurs rappellent ceux de la 515. La culasse est en alliage léger avec une chambre de combustion en bronze. Les côtes sont plutôt surprenantes. Si la course de 85 mm est la même que sur les 350 P104, P105, P107, P112 et P135, l’alésage est non pas de 72 mm, mais de 77 mm ce qui en ferait une 395 cm3. Transmission primaire par chaîne duplex. Allumage par magnéto Morel et Dynamo France pour l’éclairage. Il semble que ce moteur n’ait pas roulé, mais ait été seulement utilisé au banc d’essai.

Une P515 très spéciale

Cette autre étude, photographiée dans une bourse voici quelques années par Jean Boulicot, est une variation sur la base de la P515, mais avec une culasse en aluminium, un échappement monotube.

 

Une P105 à simple ACT

« Tiens, pendant que j’y pense », continue Jean Boulicot  « j’avais récupéré il y a longyemps un moteur de 350 P105 monté avec des ressorts en épingle et un arbre à cames en tête. Il était dans la région et l’intérieur est pratiquement neuf, mais je n’ai aucune idée de son origine. J’ai une partie cycle, il faudra que j’en fasse quelque chose. J’ai toujours dit qu’il faudrait vivre longtemps, il y a tellement à faire… « 


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2 commentaires sur “Les Peugeot secrètes de la guerre

  1. fmd dit :

    Pas si mal que ça pourtant les « Peugeot-Gilera » mais arrivées dix ans trop tard.

  2. jackymoto dit :

    J’en voudrai toujours à Peugeot de ne pas avoir sorti une 125 vers 1970, quand la moto est revenue
    à la mode. Je ne parle pas des machines eux temps bricolées plus tard avec Giléra si mes souvenirs sont bons.