Ah, Enfin ! Ça fait sacrément plaisir de pouvoir visiter à nouveau des salons. Et quel meilleur début qu’Epoqu’Auto l’une des manifestations phares de l’année qui a battu un nouveau record cette année avec 82 000 entrées. Côté moto, pas de grand plateau monomarque cette année comme on en avait l’habitude, mais une immense exposition partagée en trois rangées que nous avait concocté Fabrice Follis, le responsable moto du club 3A organisateur. Un club fondé en 1956 avec, entre autres, Henri Malartre, créateur d’un des plus beaux musées auto-moto français à Anse à quelques kilomètres de Lyon.
Fabrice Follis, le petit-fils de Joseph Follis fabricant de cycles à Turin qui émigra en France avec la même activité et dont le fils François créa en 1903 les motos éponymes. Bon sang ne saurait mentir, Fabrice réalise en 2016 un plateau exposant toutes les motos construites par son papa. Pris dans l’engrenage, il s’occupe dès lors de l’organisation des motos à Epoqu’Auto avec l’aide d’autres clubs. Cette année il prend tout en charge avec son équipe des 3A pour rassembler ce colossal plateau d’une bonne centaine de motos des tout débuts jusqu’aux années 50. On a rarement vu un tel rassemblement avec, vous le verrez, beaucoup de motos fort rares : toutes les Motorettes Terrot, par exemple, une Moser de 1913, la Train quatre cylindres, une floppée de quatre cylindres américaines, La Viratelle qui fêtait ses cent ans, Ultima et New Map, des marques lyonnaises, une poignée de Dollar, quelques Harley pas courantes et ma Simca Sévitame qui ne pouvait manquer l’occasion, car le thème de l’expo auto était cette année consacrée à cette marque. Bon, y avait aussi une ancienne Brough Superior et quelques Brough actuelles dont l’étonnante réalisation concoctée par Aston Martin qu’on imagine plus dans musée d’art moderne que sur la route. Bref ces belles Brough sont autant hors sujet ici, qu’elles l’étaient au milieu des ancêtres. Une critique aussi dans ce formidable plateau est, qu’à vouloir trop en faire, Fabrice a un peu mélangé les genres dans l’énorme espace disponible sans toujours réunir des familles définies. Un poil confusant pour le public d’autant plus que les panneaux explicatifs n’arrivèrent pour la plupart que dans la journée du samedi.
And least but not least comme disent les britons, le stand du Vintage Revival (ne manquez surtout pas la prochaine édition à Montlhéry les 7 et 8 mai 2022 et dépêchez-vous de vous inscrire, il n’y a jamais assez de place) exposait une fabuleuse collection de Motosacoche, la marque qui sera à l’honneur en mai. Autour du plateau central, les clubs de marque avaient aussi réuni de belles brochettes de leurs productions, chez Motobécane que chez Terrot et Monet-Goyon qui fêtait les 100 ans de son premier scooter.
Trop de motos pour que je m’attarde sur chacune d’elle, mais les fiches sont à portée de clic pour de plus amples renseignements !
Des origines à 1921
Monet-Goyon présentait quelques-uns de ses premiers scooters. La marque déposa en effet le terme en 1921 et peut revendiquer le centième anniversaire de ce dépôt du nom « Scooter » en France. Ceci n’empêche que ce nom, tombé dans le domaine public, désigne depuis tous les deux roues du même concept, tout comme celui, de Motocyclette inventé par les frères Werner, le frigidaire utilisé pour tous les réfrigérateurs, ou la mobylette définissant les cyclomoteurs de toute marque. Le concept du scooter qu’on ne peut guère définir que comme un véhicule à deux roues dans lequel on s’assoit, contrairement à une moto, qu’on enfourche. Ce concept exista bien avant, à commencer pratiquement par la Félix Millet de 1895, (à ceci près qu’elle n’avait pas de marche-pieds). Les autres pionniers sont le Elleham Danois à moteur Peugeot puis maison de 1904 à 1909, le Meeijer néerlandais de 1908, l’Autofauteuil fabriqué à Blois qui définit plus précisément le genre de 1902 à 1924, et tous les « scooters » américains et britanniques à partir de 1915, l’Autoped en 1915, le Mobile Pup et l’Auto-Glider en 1919, le Kingsbury, le CAŠ tchécoslovaque à moteur flat twin, l’Unibus de 1921 véritable précurseur du scooter moderne avec un carénage et un tablier en tôle et bien sur le plus connu Skootamota né en 1919 et produit jusqu’en 1923.
Les années 20
Les années 30
De 1940 aux années 60
Les années 70
L’expo Motosacoche sur le stand du Vintage Revival
Bonjour les Jeunes Passionnés de Motocyclettes,
avant tout je voudrai tous vous remercier pour l’aide que vous m’avez apportés pour redonner de l’importance à la Moto dans un des plus beau salon annuel d’exposition de France qu’est Epoqu’Auto et Moto.
J’ai volontairement choisi cette année une exposition d’avant guerre pour montrer aux visiteurs que la moto n’a pas commencé en France avec l’arrivée des motos Japonaises dans les années 60, mais bien au début du siècle dernier et que leur pays était au cœur des plus belles inventions mécaniques. en effet, très peu d’invention et de développement mécanique après la seconde guerre mondial, si ce n’est en matière de pneumatiques, de freins et d’aciers. Par exemple MGC connaissait déjà le cadre poutre en alliage d’aluminium que l’on retrouve pas moins de 100 ans après chez le fabriquant de la magnifique prouesse mécanique de la Midual.
Dans cette exposition en ce qui concerne les marques une quarantaine et les modèles une centaine, j’ai choisi des machines rares et pour certaines d’exceptions, mais aussi entièrement rénovées ou dans « leur jus » pour montrer que des motos de 100 ans se conservent très bien et à quel point il est important de préserver ce patrimoine.
Aussi je sais que l’histoire a son importance, qu’elle est nécessaire pour comprendre les phases et les transitions dans le temps, mais que pour 80 000 visiteurs et photographes ce défilé de machines anciennes étonne et reflète parfaitement votre travail de conservateur avec une seule passion commune, la Moto.
Merci du fond du cœur de vous être déplacé et d’avoir contribué à ce salon.
Fabrice Follis
Pas de problème, j’ai bien enregistré que BCR est l’anagramme des créateurs de la firme BERTELLETO, COSNAY et RAYNAL et que Bechir et Collin ne sont responsable que des moteurs des premiers modèles deux temps.
Bonjour FMD, on ne peux t’envoyer des documents v ia ton blog si tel était le cas, je t’expédierais les papiers à entête de la marque BCR désignant les constructeur BERTELLETO, COSNAY et RAYNAL et toutes les dossiers des mines qui donnent comme constructeur BERTELLETO, COSNAY et RAYNAL du 29 janvier 1921 au 3 descendre 1928. Cordialement
Didier
Merci Didier de soulever ce problème. Les publicités de la marque dans les années 20 indiquent en effet Bertelleto, Raynal et j’ai été surpris que Bernard Salvat parle de Bechir, Collin, Raynal et j’ai repris cette explication de l’anagramme sans doute à tort (comme d’ailleurs Motul Fondation du Patrimoine dans son attrition du prix). Jean Bourdache nous donne l’explication et l’historique dans son blog , Bechir et Collin étaient les fabricants du moteur deux temps des premières motos 125 cm3 BCR.En 1924, les BCR sont ensuite annoncées Bertelloto Raynal, puis annoncées sous le seul nom de Raynal à partir de 1924. Les initiales BCR sont donc vraisemblablement celles des fondateurs de la firme Bertelleto, Cosnay et Raynal.En tout état de cause je supprime de mon article l’explication du nom.
Bonjour,
En aucun cas la marque BCR n’est l’abreviation deBechin-Collin-Raynal, BCR c’est BERTELLETO, COSNAY et RAYNAL quand au type IS il a été homologué pour la série le 3 décembre 1928.
Cordialement
Didierr
très belle expo et toutes les photos n’ont pas été faites par François Marie. J’ai aussi apprécié le clin d’oeil historique des Midual à MG ou Brough superior. Dom
Bonjour,
On nous présente dans beaucoup de salons la Faret Bordelaise comme une fabrication locale et unique survivante. Grand prix du patrimoine Motul 2016, ok, la restauration est certes de belle qualité, mais cette moto n’est autre qu’une Le Grimpeur PS 175.
Alors, fabrication locale sous licence quand la marque est passée sous le giron de Dresch?
Merci pour ces belles Photos et reportage.
Christian
Merci Michel de cette précision.
Bonjour,
Merci pour cette galerie de photos. Ce salon est toujours très important et de qualité.
Je ne veux pas entrer dans la polémique sur le nom « Scooter » qui avait été déposé en France par Roditi en 1919.
Monet Goyon ne l’a pas déposé ensuite, mais a profité de son passage dans le domaine public, ainsi que les autres constructeurs de ce type d’engins.
Il est vrai que MG qui construisait des Vélauto depuis 1919, les a appelés « scooters » à partir de 1921, d’où le centenaire.
Bonne continuation.
Amicalement.
Michel Gagnaire.
Je ne suis malheureusement pas un grand spécialiste des Ultima, mais j’espère qu’un de mes lecteurs saura vous répondre. Quant à sa datation, c’était celle indiquée.
Bonjour, Très beau reportage, merci.
Je suis intrigué par l’Ultima de 1922 (présentée comme de 1913. sur un autre support).
J’ai acquis cet été une Ultima assez semblable, apparemment de 1921, mais avec un cadre légèrement différent : le tube incliné avant est rectiligne et non « tordu » comme celui de la photo. Par ailleurs j’ai le démarrage à la manivelle et pas de pédales. Ce cadre serait-il typique des versions « à pédales »?
Ma fourche est aussi différente, de type pendulaire.
Photo visible sur mon blog : http://faites-pour-rouler.over-blog.com/2021/08/de-la-p102-a-l-ultima.html
En savez-vous plus sur les versions disponibles à moteur semi-culbuté de cette époque ?
Merci