1950 : Le Bol d’Or, toujours sur le troisième circuit de 6,3 km à Montlhéry en 1950 avec Gustave Lefèvre en grand vainqueur sur sa Norton Manx 500, devant trois 350 dont deux Jawa. La marque tchèque fait ici sa première apparition et on reparlera bien vite.
1951 : 25 au départ et 12 seulement à l’arrivée, le Bol de 1951 revenu sur le circuit de la ville à Saint-Germain est marqué par un abandon de la moitié des concurrents. Derrière l’éternelle Norton Manx 500 de Gustave Lefevre, on trouve successivement deux 250 Puch, deux 250 Jawa, une autre Puch et une autre Jawa puis une Monet Goyon 250 et la DS Malterre 175 de Mathieu à moteur AMC (qu’il n’a pas encore transformée en double ACT).
1952 : De retour à Montlhéry, ce Bol est marqué par la formidable victoire de Pierre Collignon sur sa 250 Guzzi Albatros. La 500 Norton de Lefevre et la Saroléa de Venin ont abandonné et les suivants au classement général sont la 250 Puch de Weingartmann suivie par celle de Moury et de Matteos. Trois 250 en tête avec pour Collignon, 2332 km parcourus. Les très nombreuses 175 françaises, Peugeot, DS Malterre, Guiller, Gima, Paul Vallée, et Motobécane, sont dans les choux, le premier étant Bouin sur Peugeot qui termine 5e, fêtant ainsi dignement ce bref retour officiel de Peugeot dans la course. Cette suprématie des 250 est d’autant plus étonnante que la plus longue ligne droite à Montlhéry (anneau inclus) est trois fois plus longue que celle de Saint-Germain.
1953 : La grande crise du marché de la moto s’annonce avec une nette diminution du nombre des pilotes et de spectateurs. Gustave revient en tête en 1953 suivi de près par la 250 Puch de Weingartman et une 500 Cemec. ni Peugeot, ni Monet-Goyon ne sont revenus, mais la production française est très dignement représentée par DS Malterre et Guiller qui inaugurent en 175 une version à double ACT, Automoto (AMC culbuté), Alcyon et surtout Ydral qui se classe 1er, 3e et 6e dans la catégorie très disputée des 175..
1954 : Le règlement autorise enfin qu’il y ait deux pilotes par machine, mais ce n’est pas une obligation et c’est pour la deuxième fois une 250 cm3 qui remporte le général, la Puch pilotée par Weingartmann et Volzwinkler, en couvrant 2521 km, pratiquement la même distance que la 500 Norton de Lefevre l’année précédente !
1955 : Encore une surprise, une marque et un équipage tchèques remportent la coupe au guidon d’une 350 Jawa qui bat à plate couture la Norton Manx 500 de Gustave Lefevre, une véritable humiliation ! En 3e place, c’est encore une nouveauté avec une première apparition d’une Horex qui, aux mains de Beauvais et Kania est 2e en 350 et 3e au général. Derrière lui Ydral maintient son effort avec une belle 4e place au général.
Les liens en bleu renvoient aux fiches descriptives des motos ou des marques et pour en savoir plus sur les résultats cliquez sur Racingmémo où les pages spécial Bol d’Or vous donneront tous les classements.
1950
1-Très disputé en 1950, le Bol d’Or est remporté pour la 3e fois par Gustave Lefevre ici lors d’un arrêt avec Clement Garreau, l’importateur Norton, en béret. 2- Toujours au stand de Lefevre, Garreau, appareil photo en bandouillère, met la main à la pâte et, à droite, Eugêne Mauve qui embrasse à la russe le beau Gustave. 3- À 43 ans, Louis Jeannin termine 17e sur sa 350 Jawa et dédicace cette photo à Robert Sexé d’où me viennent une majeure partie de ses archives. Son collègue Michel Hervé sur la même machine finit 3e au général. 4-Terrot fait une rentrée officielle avec ses 125 EP pilotées par Moser (#66) 15e au général et 2e des 125 derrière la Puch de Moury, Fauvel (#65) 3e en 125 et 17e au CG et Leninger (#77) 9e sur les treize 125 classées. 5- Le pauvre Marcel Pahin sur sa 125 Automoto à moteur AMC s’arrête 3 h 50 pour des ennuis mécaniques et finit par abandonner sur chute en se cassant la clavicule. 6- 1950 voit aussi la rentrée des scooters et Tano alias André Nebout se classe 4e des 125 avec cette AGF à moteur Ydral croquée ici par Daniel Rebour.
1951
note : Les classements sont souvent donnés au général (CG) et dans la catégorie. ex:Kramer Puch 6e-3e
1- De gauche à droite : #76: Roger Sceaux BMW 750 10e au général, 1er side-car, #80: Charlemagne NSU 500, 2e side-car, #1 Lefevre, Norton, 1er CG, #32: Johann Weingartmann 2e CG, 1er en 250. 2- #34: Michel Hervé Jawa 350, 12e-6e, #6: Fombelle Terrot 500, abandon, #30: Robert Moury, Puch 250, 3e-2e. 3- GaD: #31: Krammer Puch 250, 6e-3e, #32: Johann Weingartmann, Puch 250, 2e-1er, #15: Fernand Françoise, Jawa 350, 4e-1er, #30: Robert Moury, Puch 250, 3e-2e, #44: Pierre Monneret, Koehler-Escoffier, abandon. 4- #32: Weigartmann-Puch 250, #31: Krammer Puch 250, #34: Hervé, Jawa 250. 5- Fernand Venin Saroléa 500, 14e-2e. 6- Roger Sceaux, BMW 750, 10e-1er, 7- L’équipe officielle Puch comme à la parade au virage du Faye. #31: Kramer, #32:Weingartmann, #30: Moury. 8- Pas de chance pour Bouhey et sa DS Malterre 250 qui abandonne au 18e tour après nous avoir gentiment montré son moteur NSU OSL. 9- Gustave Lefevre en vainqueur avec comme d’usage son mécène Clément Garreau, une main sur la selle. 10- C’est le troisième Bol pour Gustave Lefevre qui en récoltera sept.
1952
1- 71 coureurs s’élancent au départ de ce 24e Bol d’Or et 49 seront à l’arrivée. #6: Bourlier 500 Motobécane Superculasse 15e et 2e en 500, #25: Weingartmann 250 Puch, 2e /1er 250, #19: Fradin 350 DKW 20e-3e, #75: Meyer 175 Guiller (AMC), 24e-10e, #29: Martin 250 Monet Gyon, abandon, #51: Tano, 175 Puch, 12e-5e, #24: Mateos 250 Puch, 9e-4e, #27: Collignon, 250 Guzzi, 1er-1er, #46: Bouion, 175 Peugeot, 5e-1er. 2- Pierre Collignon #27 s’arrête pour resserrer la roue arrière de sa Guzzi 250 Albatros ce qui nous permet d’admirer le somptueux moyeu frein de sa fabrication tandis qu’il est doublé par la 250 Puch de Weingartmann. Ils finiront dans cet ordre. 3- Pour la première fois, une 250 cm3 remporte le Bol d’Or et Eugêne Mauve remet le bouquet du vainqueur à Pierre Collignon. 4- L’autre grande vedette de ce Bol est Johann Weingartmann qui, pour la seconde fois, finit 2e au général. 5- Peugeot a officiellement engagé cinq 175 dont 4 sont à l’arrivée, mais loin derrière Boin que l’on voit ici et qui termine 5e au général et 1er des 175. 6- Malheureux, Fernand Venin (500 Saroléa) a abandonné. Cet ancien séminariste reste dans la mémoire des anciens sous le sobriquet de « La côtelette », côtelette qu’il portait en collier et qu’il grignotait tout en conduisant, cela afin d’éviter un arrêt au stand. Ce qui est moins connu c’est l’installation d’une évacuation urinaire, constituée par un tuyau branché où l’on pense et passant par l’une des jambes de pantalon pour déboucher à l’air libre au niveau des bottes. En somme, une sorte de reniflard. Car n’oublions pas que les pilotes tournaient 24 heures. 7- Les bouquets aux vainqueurs dans chaque catégorie. #27: Collignon, 250 Guzzi, #7: Hersant, 500 Triumph, #15: Michel Hervé, 350 Jawa, #92: Druet 750 Cemec/side Simard, #99: Grillon 350 Ariel/side
1953
1- Weingartmann ne recule devant rien pour atteindre une vitesse maxi ! Notez aussi le garde-boue avant et le tube du cadre profilés. Il a fait ça pendant 366 tours et 3503 km pour arriver 2e au général ! 2- Victoire en 175 pour le journaliste André Nebout dit Tano sur la bien curieuse Ydral usine avec une culasse fraisée dans la masse, un cylindre bronze et un vrai pot de détente qui sort sur le côté et va s’enrouler sous le moteur. 2bis- André Nebout, hilare à l’arrivée. Son épouse à ses côtés en veste rayée. Le grand à droite est Claude Delauné (3e en 175) qui tient par l’épaule Georges Agaches qu’une blessure à la main a empêché de courir. 3- Départ au stand poussé par Jean Bouillard en cravate de l’Ydral usine de Claude Delauné qui termine 8e.au général et 2e en 175 devant l’Automoto de Pahin. 4- Les deux favoris au départ sur leurs Norton 500 Manx , à gauche Georges Houel qui va abandonner et Gustave Lefevre qui signe en 1953 sa 5e victoire. 5- Impressionnante, la Guiller à moteur AMC 175 double ACT pilotée par Santucci ne finit malheureusement pas la course. 6- Cette superbe Guzzi 500 Astore pilotée par Pecetto finit 11e au général et 5e en 500 … sur 5 classées. 7- Duel franco-allemand au virage du Faye, en tête la Ratier 500 de Aussan, suivie par la BMW 500 de Bisting tous deux non classés.
1954
1- 43 pilotes au départ le 29 mai 1954 à Montlhéry, 29 seulement seront à l’arrivée. En première ligne de GàD : #48: l’Ydral 175 d’Agache-Tiers, #16: 20 Jawa 350 de Cyzek-Rykr, #25: la Puch 250 victorieuse de Weingartmann-Volzwinkler, #1: Triumph 500 de Hersant qui court seul, #34: Puch 250 de Costeddat-Perrodou, #55: DS Malterre 175 de Mathier-Caudron, #45: Guiller 175 de Roze et, au fond, la Peugeot 175 #60 de Sacareau-Chartier. 2- Pour la première fois les pilotes peuvent avoir un suppléant, mais certains persistent à tenir seul le guidon comme ici Hersant sur sa Triumh 500 qui termine 7e au général. 3- Ydral a renouvelé son exploit de 1953 avec Alain Dagan et Godin 4e au général et 1er en 175 au guidon de cette machine à l’aérodynamique très étudiée. 4- Agache et Georges Thiers suivent à la 4e place avec la même machine où des gouttières soutenant les jambes remplacent les repose-pieds. 5- Ravitaillement à l’ancienne avec arrosoir et entonnoir. Un agrandissement vous monterait que les mécanos restés au stand fument sans complexe ! 6- Les deux Ydral 175 officielles des vainqueurs Godin-Dahan #48 à gauche et Agache- Thiers #49 à droite. Entre eux, la DS Malterre #57 de Rias-Bonnate qui termine 5e de sa classe et 11e au général avec également un moteur Ydral. Derrière, le front dégarni est Gaston Rabot, mécano et fin préparateur notamment pour le Bol (BSA de Leroy et des Ydral). 7- Seul scooter engagé, ce Sterva construit à SainEtienne et mû par un moteur Sachs de 175 cm3 finit 25e au général et 10e en 175 sur 13 classés.
1955
1- L’ Ydral officielle pilotée par Agache et Dagan finit 1re des 175 et 4e au général. Vous aurez noté que les jambes du pilote sur gouttière vues l’année précédente ont disparu au profit de repose-pieds classiques. 2- Ce coureur masqué, Tano alias Nebout ou son coéquipier Dupont, s’apprête à prendre le départ sur sa 175 Alcyon à moteur Ydral. Ils finiront 11e au général et 2e en catégorie 175. Admirez le double frein avant. 3- Toujours l’Alcyon 175 Ydral de Tano-Dupont une préparation fort propre encore qu’on se demande pourquoi aucun des concurrents n’habille ces vilains coussins de réservoir en mousse. 4- Le vétéran Marcel Pahin sur une Automoto qui étrenne le nouveau moteur AMC 250 cm3 à simple ACT termine en tête de sa catégorie et 7e au général.
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Ah, mais j’aimerais bien parler de tous les concurrents et tout particulièrement des machines françaises. Encore faudrait-il que j’en ai des photos et, malheureusement, celles des Ratier me manquaient.
Bonjour Mr DUMAS
excellent vos articles sur les bols d’or des années 50
Dommage que vous ne parlez pas ou peu des 500 CEMEC C5 engagées par le CMPN
1953 catégorie 500 solo gardien BONTE
1954 catègorie 500 solo gardien PIEL
1955 catégorie 500 side car des gardiens LAGARRIGUE et DANJEAN
bien cordialement
Fabrice Bachelet
président de Club CEMEC et RATIER