Bonne et mauvaise surprises aux fêtes du centenaire organisées à Montlhéry les 12 et 13 octobre 2024
La bonne c’est que, grâce à l’ami Alain Nibart en charge de l’organisation côté moto, on pouvait y admirer quelques 200 anciennes réparties sous trois barnums malheureusement bien loin du public qui les ignora beaucoup, et sur un sol parfois plus qu’humide. Consolation, après une parade ennuyeuse, limitée à 30 km/h le samedi, les motos purent pleinement s’exprimer pendant 20 minutes sur le circuit le dimanche.
Les vraies centenaires honteusement oubliées
Les propriétaires de motos d’exception liées à l’histoire de Montlhéry avaient fait un réel effort, avec, surtout, une brochette jamais vue de quatre Peugeot de Grand Prix, la 500 double arbre bicylindre huit soupapes et double ACT reconstruite par Jean Boulicot, la 350 monocylindre à simple ACT de 1926 et surtout les deux survivantes des Peugeot bicylindre simple ACT qui dominèrent l’Europe de 1923 à 1925.
L’UTAC a fait très fort les 12 et 13 octobre aux fêtes du centenaire de Montlhéry en ignorant totalement la présence des deux 500 Peugeot Grand Prix qui on remporté la première course sur l’anneau le 12 octobre 1924.
Deux motos qui auraient logiquement dû être sur un podium au centre de la manifestation, car ce sont elles les centenaires de Montlhéry. La première course sur l’anneau a en effet eu lieu le 12 octobre 1924, au jour près exactement cent ans avant cette fête-anniversaire, avec le Grand Prix de France des motos remporté par un magnifique doublé de ces Peugeot avec ces deux motos pilotées par Jean Richard et Paul Péan devant la Sunbeam de René Francisquet.
Évidemment le speaker a soigneusement ignoré ces vraies centenaires de l’anneau et la représentante de l’organisateur, dûment informée, s’est contentée d’un « ah, oui, c’est intéressant ! »… consternant.
Revenons pour l’occasion sur la construction de l’autodrome en 1924 qui déchaînait alors l’enthousiasme.
Affligeant, oui. Pour info, les autos ont aussi fait les frais de l’ignorance du speaker, c’est ce que m’a rapporté un amateur. Son auto, authentique vainqueur des 24 h du Mans en 1926 et beaucoup d’autres remarquables autos françaises et étrangères ont été grandement oubliées, le speaker tartinant à l’envi sur Bugatti et Bentley ! Donc, ce n’était pas un parti pris contre les motos, simplement un manque de culture spécifique
Pfff, le VRM est aussi en grand danger… voilà qui est bien moche ! Alors que l’automobile se meurt, la moto elle perdurera. Merci François Marie pour ces partages.