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Top Mountain Museum : 500 motos

Je vous l’annonçais dans le dernier article, le Top Mountain Museum est fort francophile et présente environ 35 motos françaises… nous en sommes honorés et elles vous ont presque toutes été présentées dans le dernier article sur ce blog, mais sur les 500 motos exposées, il en reste encore 445 à découvrir.  Il serait difficile d’en faire ici un catalogue exhaustif et je me limiterai à un rapide tour de piste,  de 95 photos quand même et, patience, au fil des semaines à venir, vous découvrirez en détail une grande partie des inconnues découvertes là-bas dans les fiches où beaucoup ont déjà pris place. Cliquez sur les liens en bleu pour y accéder.

FMD

Un petit tour sur le balcon devant le sublime panorama des Alpes avec avec le maître de la visite, Stefan Knittel, et moi-même sur une DKW 250 URe de 1937. Elle est, comme la quasi-totalité des motos du musée, prête à faire parler ses 25 chevaux et résonner ses échappements libres, ce à quoi on se serait bien amusés sur les routes de col avoisinantes. Une autre fois peut-être !

Les allemandes

2 : Adler MB 250 RS de 1955, 3 : BMW 500 RS Rennsport 1955 non restaurée, 4 : BMW 750 Imola de Helmut Dahne en 1973, 5 : BMW 750 R17 de 1938, 6 : BMW type 255 à compresseur de 1936, 7 : Bucker 125 TZ 1950, 8 : Réplique de la Daimler de 1885, 9 : DKW 350 RM trois cylindres 1952, 10 : DKW 200 E 1929, 11 : DKW 250 SS 1936, 12 : DKW 350 RM Trois cylindres 1952, 13 : Hecker 730 cm3 HIV Vtwin 1928, 14 : Horex 350 Regina 1953, 15 : Horex 350 spéciale Schnell 1952, 16 & 17 : Horex 1000 usine de Braun et Badshing1935, 18 : L’excellente idée d’une Puch 200 cm3 à disposition des enfants et avec le vrai bruit de la moto en tournant la poignée, 19 : Kreidler 50 cm3 13 ch usine 1964, 20 : Miele 50 de 1960, 21 : Münch-Horex 500 GP de 1968, 22 : NSU 239 cm3 moteur ZL de 1902, 23 : NSU 250 Rennmax de Werner Haas champion du monde 1953 et 54, 24 : NSU 500 Sport Konsul 1953, 25 : NSU 1000 1914 à deux amortisseurs arrière et 1923 à un seul amortisseur, 26 : NSU RK 500 II à Compresseur 1950 – 27 : Victoria 50 Vicky III – 1954.

Les autrichiennes

Si international qu’il soit le Top Mountain Museum est en Autriche et réserve une belle place aux productions nationales.1 : Une belle brochette de KTM du Dakar. La bleue est la 450 de Marc Coma en 2015, et le même pilote pilotait la moto qui précède, la 690 cm3 de 2009. Au fond la F 950 de Meoni en 2004. 2 : KTM 1000 RC16 de 2010. 3 : KTM 50 Mecky de 1959 avec un moteur mis au point par Ludwig Apfelbeck dont il est question plus loin. 4 : KTM 125 Mirabell de 1956. KTM 125 Sachs 1956. 6 : Puch 125 LM pour dames ou ecclésiastiques de 1923. 7 Une exposition spéciale était consacrée aux voyages autour du monde de Max Reich avec, entre autres, cette Puch 250 de 1929. 7 : Une triplette de Puch avec d’avant en arrière une 200 cm3 de 1937, une SV 175 de 1955 et un 50 de 1972. 9 : La fantastique moto 500 cm3 de long track à 4 soupapes radiales et diamétrales conçue en 1965 par Ludwig Apfelbeck. 10 : Une autre moto de Long track, la 350 Schneeweiss Spezial de 1939 à moteur Rudge à 4 soupapes radiales.

Les américaines

1 : Cleveland 1000, 4 cylindres de 1929c, Cyclone 1000 model 7 de 1914, Harley Davidson 1000 JH 1927. 4 : Harley Davidson 50 cm3 M65 de 1967. 5 : Henderson 1300 cm3  model K de 1920. 6 :  Indian 260 cm3 de 1905. 7 : Indian Four 1288 cm3 1940. 8 : Les motos de la collection Indian qui était exposée au sol ont été les seules sauvées lors du grand incendie et elles sont aussi les modèles favoris des frères Scheiber. 9 : Le cigare Indian des records sur le lac salé de Bonneville en 1967.

Les anglaises

1 : L’une des premières motos JAP à moteur vertical. 2 : La Rover 500 model TT 1913. 3 : la toujours étonnante Wooler 350 de 1920. 4 : Brough Superior 1000 de 1922. 5 : Panther 500 de 1928. 6 : Ascot Pullin 500 de 1929. 7 : OEC 800 quatre cylindres 1932. 8 : AJS 500 usine 1934. 9 : Une belle lignée de Brough Superior avec en tête la rare 500 cm3 de 1931. 10 : Matchless 600 bicylindre Silver Hawk de 1932. 11 : New Imperial 250 Grand Prix 1932. 12 : Calthorpe 500 Ivory 1933 – 13 : Triumph 500 Tiger de 1939 (provenant des test de l’usine BMW !). 14 : Royal Enfield 250 S Racer 1938-1954 . 15 : Wooler 500 Four WFF1 de 1953. 16 : Norton 500 Manx prototype 1954. 15 : Norton 500 Manx usine « Long nose » 1954. 18 : Dennis Jones 500 cm3 artisanal 1959. 

Les italiennes

1 : Garelli à double piston 1919. 2 : Guzzi 250 SS 1927. 3 : CM 350 KM 1939. 4 : Parilla 350 Double ACT 1950. 5 : Bianchi 50 Aquilotto 1953. 6 : Parilla 175 de 1960. 7 : Benelli 250 Quattro ex Provini 1954. 8 : Ducati 500 Grand Prix 1971.

Les japonaises

Vous l’avez deviné, le Top Mountain Museum n’est clairement pas le musée des motos japonaises et l’influence du lieu fait que deux d’entre elles sont à ski  : le petit Honda EZ 9 avec son kit incluant chenille arrière et ski avant et l’une des tout premières moto-neige Yamaha 350 de 1964 qui côtoie une non loin rare moto-neige Harley-Davidson. Coté moto on retiendra cette Yamaha 250 TD1A de 1963

Les suisses

La Suisse n’est pas bien loin, mais pas très présente. Au menu, une rarissime BPR 500 à moteur Moser de 1929, la curieuse Schmid de 1923, la MRD 1400 cm3 des records de Fritz Egli et l’étonnante Peraves Ecomobile créée en 1988.

Les tchèques

Parmi les tchèques exposées : Böhmerland 350 de 1937, Walter 350 ACT de 1948 et CZ 350 Grand Prix de 1952 toutes deux conçues par le même Jaroslav Walter, Jawa 250 GP de 1961 et MZ 250 RE de 1961 que j’ai casé la par erreur alors que c’est une Allemande.

La russe

Impossible de caser la Russie avec un autre pays… cette russe solitaire est une Zis 100 L de 98 cm3 fabriquée à Serpuchow en 1954.

Je vous l'annonçais dans le dernier article, le Top Mountain Museum est fort francophile et présente environ 35 motos françaises… nous en sommes honorés et elles vous ont presque toutes été présentées dans le dernier article sur ce blog, mais sur les 500 motos exposées, il en reste encore 445 à découvrir.  Il serait difficile [...]

Top Mountain Museum : 60 000 visites !

Bientôt le printemps, l’été et les belles routes de montagne. C’est le moment de préparer vos prochaines balades et l’une des plus belles à faire, tant pour la route que pour la visite, est le Top Mountain Museum à Hochgurgl à 2170 mètres d’altitude. Il a réouvert cet hiver après le dramatique incendie qui l’avait totalement détruit en décembre 1921 et je l’ai visité en août dernier. Comme tout malheur a du bon, le musée qui enregistrait plus de 40 000 visiteurs par an avant l’incendie en a eu plus de 60 000 durant l’été et le printemps dernier, c’est un record et un effet collatéral de reportages parus dans le monde entier.

Le 18 janvier 2021 un incendie désastreux détruisait totalement le grand hall du Top Mountain Museum avec quelque 350 motos, uniques pour la plupart, totalement irrécupérables. Seules les 26 Indian d’une exposition spéciale dans le hall ont pu êttre sauvées.

Fantastique exploit !  La construction du nouveau batiment de 4500 m2 démarra quatre semaines seulement après l’incendie et la réouverture a eu lieu tout juste dix mois après, le 18 novembre 2022. Le secret de cette si rapide reconstruction est que la base de ce qui ne devait être qu’un agrandissement était déjà prête, les permis de construire déjà acceptés et les fondations préparées pour accueillir une nouvelle grande salle, un départ de la télécabine et la bureau de vente des tickets et forfaits. Ne restait plus qu’à construire au plus vite car, à plus de 2000 mètres d’altitude, la période ou cela est possible est bien courte. Le musée a réouvert en 2022 en même temps que la saison de ski.

Le nouveau musée vu du haut du télécabine.

La route

Comme souvent en Autriche, la route qui monte au col de Timmelsjoch est à péage (aller 15 €, A/R 21 €). Beaucoup de routes de montagne autrichiennes sont des routes à péage gérées par des institutions publiques. Ce n’est pas le cas de la Timmelsjochstrasse qui mène du village d’Hochgurgl au Top Mountain Cross point, cette route entièrement privée, appartient à la famille Scheiber, comme la station de ski et le musée et elle reste ouverte toute l’année.

Côté italien, le col change de nom, ce n’est plus le Timmelsjoch mais de col du Rombo, une route, anciennement militaire, qui, elle, n’est pas déneigée l’hiver.

Scheiber Alban Senior sur Porsche 356

Les jumeaux Alban et Attila naissent en 1965 d’un père coureur automobile. En 1973 ils ont 18 ans, une montagne, un hotel, une mini Montesa et déjà une belle passion pour la moto. L’idée d’un musée viendra d’une plaisanterie. Pourquoi ne pas faire un musée du trial ? Il y mettent une Bultaco et leurs motos de trial que vient ensuite rejoindre une Kawasaki 900 et quelques motos françaises. Et puis, il y a 15 ans de cela, une 750 S MV Agusta bleue, qui fut la seule moto du père des jumeaux. Ils n’ont quant à eux jamais vendu aucune de leurs montures et le musée, qui n’en est pas encore un, grandit ainsi naturellement en particulier avec des Indian qui seront leur grande passion et qu’ils utilisent d’ailleurs souvent. Le déclic viendra d’une rencontre avec Marc Upham, un concessionnaire autrichien d’Autriche du nord qui va leur prêter 150 motos. Le musée est né, accueille d’autres collections  et s’ouvre officiellement au public en avril 2016.

Histoire d’une idée en l’air

Comment donc peut-on avoir l’idée de construire un musée de motos au sommet d’une montagne à 2175 m d’altitude ?  Il faut pour en arriver là reprendre au tout début l’histoire de la famille Scheiber et qui mieux qu’Alban Scheiber, l’un des deux fils jumeaux d’Alban Scheiber senior, pouvait nous la raconter :  « Deux ou trois personnes venues ici pour faire de la marche se sont enthousiasmées sur la région : pas d’habitation, pas de routes, seulement de petites fermes. Le vieux Scheiber se dit alors qu’il ferait bien de construire un refuge en bois qui devient, vers 1889, le seul hotel de la vallée (c’est l’Edelweiss 4 étoiles d’aujourd’hui). Il a aussi l’idée de créer des pistes de ski ici, en haut du col et il réussit ensuite à racheter la route et à la privatiser ».

Attila et Alban Scheiber

Pourquoi eux et pas nous !

J’enrage ! Dans toute l’Europe, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Autriche, en Espagne, en Italie… On trouve de somptueux musées réunissant chacun des centaines de motos superbement présentées. Et quoi, chez nous, des musées vieillots, qui ne sont souvent ouverts que sur demande, et des collections privées, trop privées. Les dizaines de milliers de visiteurs qu’enregistrent annuellement les grands musées européens devraient pourtant faire réfléchir ! Et les propriétaires de nos musées ne sont pas les seuls responsables de cet état, car ils ne reçoivent aucune aide alors que, dans d’autres frontières, il y a souvent une participation, au moins dans la promotion, de l’état ou de la municipalité.

Les choses vont peut-être changer avec l’ouverture annoncée du nouveau musée de Lunéville, en espérant, enfin, une belle mise en valeur de notre patrimoine motocycliste national. En attendant nous n’avons vraiment rien qui arrive à la cheville des grands autres grands musées européens comme ce Top Mountain museum, avec ses 500 motos exposées dont 30 seulement appartiennent aux frères Alban et Attila Scheiber, les autres étant prêtées par de grands collectionneurs. Le musée connait depuis un phénoménal succès. Alors pas rentable un musée ? Comptez : 60 000 visiteurs x 15 €, plus le péage et la restauration… d’aucuns feraient bien de prendre exemple. Et, puisque nous ne fêtons guère notre propre histoire, profitons du fait que le Top Mountain museum et ses prêteurs sont très francophiles, ce qui permet d’y découvrir quelques 35 motos françaises.

Prêts pour un tour ?

La grande majorité des motos présentées ici sont décrites en détail dans les fiches. Cliquez sur les liens en bleu pour y accéder.

LES MOTOS FRANCAISES AU TOP MOUNTAIN MUSEUM

Les Avant-1914

Cocorico, c’est dans cette période que notre beau pays a le plus rayonné à l’international et la crème de notre production nationale est bien représentée à Hochgurgl.

Révolution : la Moto-Cardan de 1903 à moteur Ader de 479 cm3 est à la fois le premier bicylindre en V face à la route, 3 ans avant le très éphémère Archdeacon entraîné par un V twin Buchet et une hélice en 1906, et 20 ans avant la belge Spring de 1920 ou la belle tchèque Walter 750 de 1923 qui ont, en revanche, une transmission secondaire par chaîne.

Une autre timide et unique tentative de V twin face à la route à transmission par arbre a lieu en Grande-Bretagne en 1921 avec la 980 cm3 Duncan, mais ce n’est que 50 ans après la Moto-Cardan, en 1953, que sortira en grande série une autre moto à moteur en V face à la route et transmission acatène, la Victoria 350 Bergmeister , Indian s’essaie brièvement à cette disposition avec sa 750 modèle 841 en 1943, puis  Lilac au Japon à partir de 1959 et enfin, la plus célèbre des V twin face à la route, Moto-Guzzi qui débute avec sa V7 en 1968. Rachetée en 2018 à la vente de la collection Guélon à Paris, cette Moto-Cardan bicylindre, est désormais en parfait état de marche.

Le bicylindre face à la route de la Moto-Cardan, signé par les Ateliers Clément Ader.

Et la moto-Cardan n’est pas la seule vedette des premiers âges de la moto. –3 : Adolphe Clément 150 cm3 de 1903. -4 : La très confidentielle moto La Foudre à moteur Buchet de 1902 ou 3. -5 : Buchet 1000 course bicylindre en V de 1905 probablement sous la marque Alcyon. -6 : Magnat-Debon 330 cm3 de 1906 à culasse borgne et admission automatique. -7 : Alcyon 1446 cm3 de 1906 avec le trois cylindres Anzani en étoile. -8 : Magnat-Debon 400 cm3 type Aviation  à soupapes culbutées.  -9 : Magnat-Debon 500 bicylindre en V de 4 HP en 1914.

Les années 20

On les appelle les années folles, et les motos exposées sur le podium central ne démentent pas ce qualificatif quel que soit leur pays ! D’avant en arrière, une Wilkinson  TMC 876 cm3 quatre cylindres à refroidissement liquide de 1913, une Majestic 350 à moteur Chaise de 1930 et une Mégola 640 cm3 Touren à 5 cylindres en étoile de 1922.

-2 : Magnat-Debon 400 cm3  à boîte 3 vitesses de 1924,. -3 : Koehler Escoffier 500 cm3 Mandoline 1924. –4 : la Magnat-Debon de 1924, encore,. -5 : Une Motobécane 175 type MB1 pour dames ou ecclésiastique de 1924 (une version homme est juste derrière) et une Terrot 175 L de la même année devant une autre Motobécane un peu plus récente, -6 : La fameuse moto en bois de Charron de 1939 et son curieux moteur Voisin (pas Gabriel) dont le blog vous a déjà parlé longuement. -7 : La New Motorcycle à moteur Chaise 350 cm3 de 1929.

Les années 30

New Map 500 BYS 5 de 1937, certes demi-Suisse avec son moteur MAG rebadgé, mais néanmoins à compter parmi les belles françaises.

Les années 30 sont un âge d’or pour la moto, en France comme ailleurs, et le Top Mountain museum rend un bel hommage à nos productions nationales avec plus de dix modèles.

 

New Map 500 IC9 1931, certes demi-Suisse avec son très rare moteur MAG type 422 Super Sport, mais néanmoins à compter parmi les belles françaises.

1 : On connaît la marque Train pour ses moteurs et beaucoup moins pour ses motos complètes comme cette 350 cm3 M7-800 de 11ch en 1929. -2 : CP Roléo 350 moteur Staub 1929, une belle représentante des tendances de son époque avec son bloc moteur et son cadre en tôle emboutie. -3 : Jonghi 350 cm3 TJ4 de 1932, l’un de nos plus beaux monocylindres sportifs. -4 : Peugeot 1932-175 cm3 P109 ou 220 cm3 P110. Des jumelles à tout faire. -5 : Les New Map étaient fabriquées à Lyon par les établissements Paul Martin, et ce dernier vendit également des motos sous son propre nom. En voici un bel exemple avec cette  Paul Martin 500 ZS5 de1935 . -6 : Alcyon 350 type 306A de 1936, à bloc-moteur Zürcher. -7 : Gnome Rhône 750 X de 1939, la grosse cylindrée française sportive. -8 : Monet Goyon 350 LS4 1936. Les très élégantes 350 LS4 et LS5 étaient équipées de moteurs maison dus au talentueux Raymond Guiguet -9 : MGC 350 Chaise 1939. Un des derniers modèles vendus par MGC, curieusement équipé pour cette moto chère et luxueuse, par un très placide moteur Chaise de 350 cm3.

Des années 40 à nos jours

Même en aimant beaucoup les motos françaises, il faut bien reconnaître que l’après-guerre est plus pauvre que l’avant, et c’est une euphémisme ! Le Top Mountain Museum réussit toutefois à donner une idée de notre évolution motocycliste, des utilitaires des années 40-50 aux originalités techniques en course des années 80 et mon petit doigt me susurre que l’exposition pourrait bien s’enrichir bientôt dans ce dernier domaine.

1: La plus célèbre et la plus répandue des motos françaises de l’immédiat après-guerre, la Motobécane 125 D45 lancée au début de 1946 et ici dans sa mouture S de 1949. -2 : Du côté de Mâcon, Monet Goyon riposte avec cette 125 M6V de 1954 ici dans sa version la plus utilitaire sans suspension arrière. -3 : La plus grosse concurrence,ce viendra de Dijon avec la longue série des Terrot 125 dont cette ETD de 1955 est une des premières versions.

-4 : Un grand saut de le temps avec cette ELF-e d’endurance à moteur Honda 1000 cm3 quatre cylindres. -5 : On reste toujours plus étonné par la 500 Elf 2 surnommée le cyclorameur par certains, et animée par un moteur 500 cm3 Honda d’usine à trois cylindres.

Bientôt le printemps, l'été et les belles routes de montagne. C'est le moment de préparer vos prochaines balades et l'une des plus belles à faire, tant pour la route que pour la visite, est le Top Mountain Museum à Hochgurgl à 2170 mètres d'altitude. Il a réouvert cet hiver après le dramatique incendie qui l'avait totalement [...]

Le Top Mountain Museum a réouvert

Quelle meilleure image pouvais-je trouver pour vous présenter mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année que celle du nouveau Top Mountain Museum, le plus haut musée du monde à Hochgurgl en Autriche à 2000 m et à la frontière avec l’Italie au col du Rombo. Totalement détruit l’an passé par un incendie où plus de 350 motos exceptionnelles ont brûlé, le musée a été entièrement reconstruit en moins d’un an, une vraie performance alors que les travaux ne peuvent se dérouler que pendant une courte saison.

Véritable miracle de Noël, le musée a aujourd’hui réouvert sur 4500 m2 avec près de 450 motos dans un cadre féérique. Je vous laisse admirer en attendant une visite détaillée que j’attends impatiemment.

En vous souhaitant une excellente année hors Covid et de belles balades en moto ancienne ou moderne.

Quelle meilleure image pouvais-je trouver pour vous présenter mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année que celle du nouveau Top Mountain Museum, le plus haut musée du monde à Hochgurgl en Autriche à 2000 m et à la frontière avec l'Italie au col du Rombo. Totalement détruit l'an passé par un incendie où plus de [...]

Top Mountain Museum : des nouvelles du feu

On en sait aujourd’hui un tout petit peu plus sur l’incendie qui a totalement détruit le Top Mountain museum, le musée le plus haut du monde à Hochgurgl en Autriche (et à quelques mètres de l’Italie qui s’appelle de ce côté Passo del Rombo).

Une video repiquée sur la page Facebook de Karol Burger montre les horribles restes des motos après l’incendie. Il n’a vraiment pas grand chose à récupérer.

Sur les 250 ou 270 motos d’exception visibles dans le musée seules quelques Indian de l’exposition temporaire ont pu être sauvées. Tout le reste a été détruit totalement dont une cinquantaine de motos prêtées par le Hockenheim museum. Une partie de ces motos rarissimes étaient au Top Mountain museum dans le cadre d’une exposition spéciale réunissant des motos ayant brillé aux mains de pilotes autrichiens. Il semblerait d’après les premiers rapports d’expertise que l’origine du feu vienne d’un moniteur de télévision.

Ci-après quelques unes des motos du Hockenheim museum qui ont disparu.

On a vraiment du mal à se remettre d’une telle catastrophe, pire encore que celle du National Motorcycle museum de Birmingham en 2003.

Zenith 1000 Super N JAP KTC 1923.

Cet exemplaire dans un superbe état d’origine est l’un des quatre construits en 1923 par le constructeur et pilote Freddie Barnes près de l’anneau de Brooklands. Elle appartint au champion autrichien Fritz Dirtl dit « der Blitz » (l’éclair) auteur à son guidon de nombreux records jusqu’en 1935.

NSU 125 Rennfox 1954.

Surnommée « Blauwal » (Baleine bleue), cette moto unique a remporté le championnat du monde 125 en 1954 aux mains de Ruppert Hollaus. Plus de détails ICI.

Imperia 350 GP Rudge Python 1933

Une rarissime Imperia à moteur Rudge Python à 4 soupapes radiales qui s’illustra aux mains du pilote allemand Ernst Loof.

Sunbeam 500 ACT-1925

John Greenwood ne construisit que quatre exemplaires de cette Sunbeam spéciale à simple ACT entraîné par arbre et couples coniques. Elle furent pilotées par le Suisse Francesco Franconi et l’Autrichien Rupert Kramer.

Horex Schnell 350 ACT 1953

Moins typiquement germaniques que leurs consœoeurs, les Horex conçues par Roland Schnell dans les années cinquante, associent le sérieux d’outre-Rhin à des concepts techniques faisant penser à l’Italie. L’explication est bien simple : le pilote-ingénieur responsable du développement des monocylindres de 1952-54, Roland  Schnell, venait de créer des merveilles chez Parilla. Pour en savoir plus sur cette unique 350 Horex-Schnell, c’est ICI.

Militaire 1126 cm3 1917

Cette très curieuse Militaire à roues d’artillerie en bois était d’une conception tout à fait moderne en dépit de son apparence. Pour en savoir plus c’est ICI.

Megola 640 Touren 1922

La Megola avec son moteur rotatif à 5 cylindres en étoile dans la roue avant est déjà un modèle rarissime, mais en voir une dans un tel état d’origine est totalement exceptionnel. Elle a malheureusement brulé comme toutes les autres motos exposées. Sa description complète est ICI.

On en sait aujourd'hui un tout petit peu plus sur l'incendie qui a totalement détruit le Top Mountain museum, le musée le plus haut du monde à Hochgurgl en Autriche (et à quelques mètres de l'Italie qui s'appelle de ce côté Passo del Rombo). https://www.facebook.com/motoFMD/posts/3618124904937242 Une video repiquée sur la page Facebook de Karol Burger [...]

Brough Superior fête ses 100 ans au Top Mountain museum

Le Top Mountain museum au Tyrol fête le centenaire de Brough Superior en lui dédiant une exposition spéciale qui réunit quelque 17 exemplaires de ces machines d’exception qui se comptent aujourd’hui parmi les plus chères du monde.

17 Brough Superior sur un plateau, il fallait bien ça pour fêter un centenaire.

 

C’est en France, à la fin de la Première Guerre mondiale que George Brough conçut sa prestigieuse machine avec l’aide de Percy Mayo. Les grandes lignes alors définies resteront la marque de fabrique des Brough Superior jusqu’à l’arrêt de la production. La première caractéristique étant son fameux réservoir en selle, l’un des tout premiers du genre, dont les formes arrondies sont alors une totale nouveauté. De retour à Nottingham, George se lie avec Montgomery qui lui fabriquera ses parties cycles et la première moto commercialisée est présentée le 23 décembre 1920. Vite célèbres par leurs succès sportifs et leur finition de grand luxe, les Brough Superior enchaînent également les nouveautés : fourche type Castle en 1926, poignée tournante dessinée par George Brough lui-même, en 1924, démarreur électrique même sur un modèle unique en 1930, suspension arrière oscillante à deux ressorts en cantilever en 1928, etc.

Le V twin JAP de 1000 cm3 (90 x 77 mm) conçu avant 1914 des premiers modèles, est suivi en 1921 sur la Mk1 annoncée pour 130 km/h, par le JAP 8/125, un 1000 à soupapes latérales.  En 1924 apparait la SS 80, animée par le même moteur, qui inaugure le premier cadre à simple berceau dédoublé ininterrompu et se fait chronométrer par The Motor Cycle à près de 160 km/h. La même vitesse est garantie par l’usine pour la nouvelle SS 100 à soupapes culbutées présentée en 1925. En 1926, naît un plus petit modèle, le 5/15 de 680 cm3 à soupapes latérales et la SS100 se double d’une version Alpine Grand Sports inspirée par les succès en course de la marque qui sera garantie pour plus de 175 km/h. En 1927, apparaît une version à soupapes culbutées en 680 cm3, réplique à échelle réduite de la SS 100 et la gamme Brough Superior bat ses records de ventes avec 226 machines vendues (on comprend mieux, dès lors leur rareté aujourd’hui !).

Soucieux de renouveler et compléter sa gamme, George Brough étudie aussi divers prototypes dont aucun ne connaîtra pourtant le succès. En 1927 est présenté un V4 (deux bicylindres en V l’un derrière l’autre face à la route) à soupapes latérales et transmission acatène, un quatre cylindres en ligne en 1928 et, en 1932, un autre 4 en ligne avec un moteur Austin de 800 cm3 et une double roue arrière encadrant la transmission par arbre. Spécifiquement destiné au side-car, il en est produit, cette fois une dizaine d’exemplaires dont l’un était exposé au Top Mountain museum. Revenant aux classiques, Brough présente en 1933 une SS 80 mue par un nouveau moteur JAP 11/50 LTZ de 1096 cm3 (87,5 x 95 mm) où l’angle des cylindres passe des 50° habituels à 60. L’année suivante, la SS 100 adopte la même mécanique avec cette fois des soupapes en tête. JAP ayant des difficultés de production, George Brough se tourne vers les moteurs Matchless avec une nouvelle SS 80 Special en 1936. En avril 1937 en Hongrie, la SS 100 menée par Ernie Ferniborough établit plusieurs records du monde dont un époustouflant kilomètre lancé à 273,6 km/h. En 1939, George Brough, toujours fidèle à son but de construite la Roll Royce des motos, présente la Golden Dream, une quatre cylindres à plat dont on ne verra, guerre oblige, qu’un unique exemplaire. La production des motos ne reprend pas après-guerre, mais les Brough Superior continuent pourtant de briller sur la piste comme dans les salons et bien sûr, chez les collectionneurs qui les achètent aujourd’hui à prix d’or.

Sur cette toute première Brough Superior de 1920-21 (l'un des plus anciens modèles original connu) la fourche avant Montgomery est suspendue sur ressorts à lames et les freins avant et arrière sont sour poulies-jante.
Bourgh Superior 1000 SS 100 - 1926
Bonne idée d'entourer l'expo d'une série de photos d'époque. On voit sur celle-ci prise devant l'usine, George Brough avec (au guidon) Eddie Meyer, importateur de la marque en Autriche, sur la première Pendine.
Brough Superior 1000 SS100 Pendine, réplique réalisée en 2008 de la Pendine livrée en avril 1927 à l'importateur autrichien de la marque.
La charmante épouse de l'importateur Ariel en Autriche sur une non moins belle SS 80.
Le Graal, la 1000 SS100 Alpine Grand Sports de 1929, le modèle le plus sportif de la marque animé par le fameux 986 cm3 JAP JTO.
Une Brough Superior portée à 1282 cm3 qui courut aux mains de Chris Williams en 1930.
Impressionnant le système d’échappement de la Brough de Chris Williams ! Ce dispositif encombrant était obligatoire pour pouvoir tourner sur l’autodrome de Brooklands sans gêner les voisins irascibles.
Si la fabrication des Brough Superior ne reprit pas après guerre, elles continuèrent à être utilisées pour des tentatives de records. Cette SS 125 de 1150 cm3 préparée en 1957 avouait 75 chevaux.
La Brough Superior 800 de 1932 à moteur Austin et double roue arrière était exclusivement prévue pour le side-car.
La Brough Superior 800 L4 Austin 1932 nous avait prouvé il y a quelques temps qu'elle était toujours prête à prendre la route.
George Brough n'est pour rien dans cette 692 cm3 flat twin fabriquée par son père Williams Brough en 1920. (Voir précédent article sur ce blog)
Le Top Mountain museum au Tyrol fête le centenaire de Brough Superior en lui dédiant une exposition spéciale qui réunit quelque 17 exemplaires de ces machines d'exception qui se comptent aujourd’hui parmi les plus chères du monde. 17 Brough Superior sur un plateau, il fallait bien ça pour fêter un centenaire.   C’est en France, [...]