Bernard Salvat nous a quittés lundi 3 octobre. Il venait de fêter ses 79 ans. C’est un monument du monde de la moto ancienne que nous avons perdu. Passionné par nombre de domaines, ce grand érudit doué d’une mémoire considérable étonnait tout autant par ses connaissances en oenologie, que dans la culture des tomates, ou celle des automobiles de sport qu’il maniait avec vigueur et doigté. Bernard était tout cela, mais c’était aussi, et surtout, l’un des plus grands spécialistes de l’histoire de la moto. Bernard a fait énormément pour la moto ancienne, par ses actions, par son club du Motocyclettiste et sa revue, par ses expositions, en particulier à Rétromobile, et par ses livres : Motos de course, Les motos françaises, 100 ans d’histoire, Les Peugeot, en collaboration avec Didier Ganneau, le Solex et Vespa avec Jean Goyard, Les side-cars, 100 ans d’histoire, Les marques de la Seine, en trois volumes, Terrot, une histoire exhaustive de plus de 600 pages en grand format et, tout dernièrement, Les vraies Koehler Escoffier, la marque de Mâcon, à côté de chez lui, qu’il chérissait particulièrement. Éclectique, il écrit aussi, en collaboration avec Gilles Fournier, Cyclecars, voiturettes et grand-sport 1920-1930. Toujours très actif malgré son mauvais état de santé, il travaillait en ce moment à un nouveau livre sur les Jonghi qui ne verra malheureusement jamais le jour sous sa plume.
Un club, une revue, des livres, des rencontres, des expositions… pendant un demi-siècle, Bernard Salvat a œuvré pour la moto ancienne dans tous les domaines ; qu’il en soit à jamais remercié. Toute ma sympathie et mes plus sincères condoléances vont à Annie Salvat, qui l’a constamment soutenu dans toutes ces années.
1974-2013 : En dix ans, Bernard Salvat a édité 113 numéros de la si utile revue du club du Motocyclettiste. Une œuvre colossale qu’il portait entièrement sur ses épaules en en étant le rédacteur en chef, l’auteur principal et le maquettiste. C’est aujourd’hui une bible que chaque collectionneur rêve d’avoir dans sa bibliothèque.
La Revue est née en même temps que le club, créé au début de 1974 à Paris par Patrick Négro, Dominique Pascal et Bernard Salvat. Le premier numéro sort en avril de la même année et dès le n°4, il se domicilie au siège du club à Charnay-les-Macon. L’ultime édition de la revue sortira en décembre 2013.
Les grandes rencontres du club du Motocyclettiste sont vite devenues des rendez-vous incontournables où les collectionneurs venaient de la France entière et de pays limitrophes : pour exposer leurs machines les plus rares. Les rencontres ont souvent eu lieu autour du club sur la grand place de Charnay-les-Macon, mais aussi à Domérat, à Sury-le-Comtal, à Dijon ou à Lunéville, et, assorti d’une course de côte, à Saint-Hélêne.
On se souvient aussi des somptueuses expositions à Rétromobile organisées par Bernard Salvat, et souvent, d’ailleurs en étroite collaboration avec Didier Ganneau et moi-même. On y vit entre autres thèmes : une bonne partie du musée BMW, les bicylindres dans tous leurs états, les motos tchèques, les scooters, les marques de la Seine (oui ,déjà en 2007 !), la fabuleuse collection de Brian Angliss importée de Grande-Bretagne pour l’occasion et les différentes configurations de moteurs.
1: Bernard ne se contentait pas d’écrire. Il savait aussi s’en servir. Ici sur l’Aermacchi 408 ex Costeux au Moto Journal 200 en 1976. -2: Radieux, toujours au MJ 200 au milieu du plateau qu’il avait organisé. -3: Remise des prix lors de la rencontre du Motocyclettiste à Domérat en 1981. Patrick Delli sur la Terror 500 RCP et Alain Cortot interviewé par Bernard Salvat cigarette au bec. -4: Avec Didier Ganneau à la rencontre du club en 1988. -5: A Rétromobile en 1991 pour l’expo consacrée aux motos tchèques. -6: Chez Brian Angliss où nous avions été pour choisir les motos à exposer à Rétromobile en 1992. De GàD : Bernard Salvat, Brian Angliss, Didier Ganneau et François-Marie Dumas. -7: Encore une réunion d’historiens avec moi, Bernard Salvat en selle et Jean Bourdache. On aperçoit derrière Roland Chatokhine. -8: Au salon Moto Légende en 2005. De GàD : Jean-Claude Conchard, Yves Campion, Bernard Salvat et moi. -9: L’exposition sur les bicylindres à Rétromobile en 2009.
Un travailleur à Charnay,
D’une honneteté intellectuelle,
Un puit de sciences et de dépenses sans fonds,
En somme un homme bien peu ordinaire
Satirique, tyranique, colérique et génial !
Bernard tu avais les défauts de tes qualités
Merci de m’avoir honoré de ton amitié
Yves
Un homme extraordinaire, passionné et passionnant, que j’ai eu la chance et l’honneur de connaître à l’époque où il tenait son magasin de motos à Charnay les Mâcon, et faisait l’entretien de mes motos.
Monsieur Salvat, jamais je ne vous oublirai…
Pierre-Alain
Un grand homme du monde de la moto nous quitte
Émotion et tristesse
Condoléances à sa famille
Bonne route Bernard
Bien triste nouvelle et perte immense
Nous étions amis depuis toujours j’ai participé à pratiquement toutes les rencontres du motocylettiste en filant un coup de main pour l’organisation. Les grands moments comme la Xéme rencontre de charnay ou les 100 ans de Terrot sans oublier Domera vénaré Luneville ou autre. Dernièrement il m’a demandé une moto pour l’expo des 100 ans du Bol d’Or et hasard du calendrier ce matin j’ai reçu un cadeau des organisateurs un livre sur les 100 ans en même temps que j’ai appris le départ de Bernard.
N’oublions surtout pas que c’est ce genre de personnage qui sauve l’histoire très riche de notre pays comme toi François-Marie ou Jean et bien d’autres encore.
Merci à vous et un merci tout spécial pour Bernard sans oublier une grosse bise à Annie
Une bien triste nouvelle, et une grande perte pour le monde de la moto ancienne.
Merci de transmettre toutes mes condoléances et ma sympathie à son épouse, et à sa famille.
Thierry,
Un anonyme bien triste.
Quelle triste nouvelle… Bernard Salvat était un auteur de grand talent. Son livre « Les motos françaises, 100 ans d’histoire » est une pépite : une écriture rigoureuse et précise, un récit captivant. Un grand Monsieur de la moto. Pierre Audry
Triste nouvelle, nous devions passer le voir chez lui a Mâcon en Septembre dernier, mais cela ne s’est pas fait a cause d’un planning trop chargé.
Je garderai un bon souvenir de notre discussion lors de Rétromobile 2022 ou il m’avait parlé en détails de l’exposition des motos Tchèques sur ce même salon.
J’espère que la presse spécialisée lui rendra tous les hommages qu’il mérite.
Grande gueule, mais grande figure du monde de la moto en France.
Au delà de l’historien, j’ai toujours admiré ses magnifiques expositions à thème, notamment à Rétromobile.
Chapeau bas Monsieur Salvat !
Laurent Hériou, FFVE