C’est bien connu, les motocyclistes sont de grands enfants… mais il y a aussi des enfants de motocyclistes auxquels leurs papas bricoleurs voire même les constructeurs ont parfois pensé avec une originalité certaine.
Voici donc, avec quelques jours de retard, notre page d’histoire « spéciale Noël « , une série d’idées de cadeaux pour jeunes collectionneurs… et vu que la date est passée, il vous reste un an pour chiner!
Fi donc, des minimotos électriques en plastique, patinettes à moteur et autres répliques modernes de nos motos à échelle réduite. Un vrai fils de collectionneur se doit d’avoir son ancêtre… comme papa.
Vous pouvez commencer avec les tout petits, par exemple avec une poussette Terrot, spécialité dans laquelle la marque dijonnaise excella du milieu des années 30 à la fin des années 50.
S’il vous faut vraiment un moteur, tournez-vous vers nos amis britanniques qui présentèrent au salon de 1922 une poussette motorisée, intéressante…, mais plus rare. Comme vous le voyez ce n’est pas d’hier qu’on pense à motoriser nos progénitures.
Après les poussettes vient le temps des manèges et vous avez le choix
Il est temps que les mioches roulent seuls, avec leurs mini-vélos, mais encore une fois, comme papa !
Puis, enfin, avec deux roues doté d’un vrai moteur.
Minis et fonctionnels, mais plus vraiment pour enfant, ces étonnantes répliques sont dues à Dominique Secco.
Mais pourquoi se limiter aux deux-roues ?
Les Patins à roulettes sont une autre solution intéressante.
Si le gamin est plus grand, nous ne saurions trop vous conseiller les patins à roulettes à moteur. Gloire à nos valeureux z’inventeurs français. En 1905, le sieur Constantin inventait les patins automobiles qui seront l’une des curiosités du salon de l’Automobile au Grand Palais en 1906. Monté sur quatre roulettes à bandage caoutchouc de 18 cm de diamètre (7 pouces), le patin mesure 45 cm sur 24 de haut et pèse 7 kg est équipé d’un minuscule moteur Herdtlé-Bruneau de 147 cm3 (50 x 80 mm) à soupapes d’admission automatique et d’échappement culbutée et dont le vilebrequin entraîne directement les roues arrière. Il tourne de 1000 à 2500 tr/mn et permet ainsi, clame son constructeur, d’atteindre 40 km/h ! Les roues avant sont directrices et montées folles sur un essieu indépendant.
La petite caisse ici à l’arrière du patin s’accroche en pratique (quoique ce mot choque ici !!) à la ceinture du pilote et contient la bobine et l’accumulateur, le constructeur annonçant un prochain modèle à magnéto. À la ceinture encore, un réservoir d’essence de 2 litres dont on nous assure qu’il permet de couvrir 100 km (je rêve !) et une manette commande l’avance à l’allumage seul contrôle de la vitesse et de l’arrêt… La notice signale néanmoins « qu’en soulevant les talons les roues motrices tournent sans action propulsive « … Câbles électriques et tuyaux relient la ceinture du pilote kamikaze aux deux patins… car bien sûr Constantin prévoit un moteur sous chaque pied. Le tout est de synchroniser les flexions pour que les deux tournent de concert… L’inventeur affirme que la sensation est « neuve et agréable et qu’on n’éprouve aucune fatigue à condition de jouer constamment de l’articulation du genou avec assez de souplesse pour localiser dans la jambe l’effet des trépidations « . La paire est annoncée pour 450 francs, mais nul ne sait si la production commença un jour… À titre de comparaison, le très luxueux vélo motorisé proposé la même année par Herdtlé Bruneau avec semble-t-il la même mécanique, valait 410 F, tandis que le moteur seul et ses accessoires étaient offerts à 220 F.
… six ans plus tard, en 1912, un ingénieur anglais améliorait, si l’on peut dire, le concept en utilisant un minuscule bicylindre en V. Prudent, il ne motorisait qu’un seul pied et une sangle tenue à la main permettait de relever la roue avant motrice. Ces deux modèles étaient bien évidemment annoncés pour une très prochaine production en grande série !
Le side-car, pour les petits… et les grands.
Voyez ce ne sont pas les idées de cadeaux qui manquent, suffit de chercher… longtemps !
Bonne chine et bon Noël à retardement.