Rare la Vincent ? On aurait pu croire le contraire ce week-end à Montlhéry où près de 70 de ces prestigieuses machines vrombissaient au Café Racer Festival pour rendre hommage à Patrick Godet, le spécialiste mondial de la marque, récemment disparu. Des premières séries-A du milieu des années 30 aux ultimes Vincent-Egli préparées course, en passant par une rarissime 500 Grey Flash homologuée pour l’usage sur route, toutes les versions et variantes étaient là pour notre plus grand plaisir. Une concentration comme on n’en avait jamais vue.
photos © François-Marie Dumas/moto-collection.org – les plus petites s’agrandissent en cliquant dessus.
Tour de chauffe.
70 Vincent font chanter leur moulin sous un soleil torride, une épreuve pour les pilotes en cuir comme pour les moteurs (non) refroidis par air ! … et cela a duré un bon quart d’heure.
Les Vincent des débuts à aujourd’hui
Histoire en bref : Howard Raymond Davies, HRD, crée sa marque en 1924. Elle est rachetée en 28 par Philip Vincent qui y associe son nom.L’ingénieur Phil Irving conçoit le célèbre moteur à arbre à cames surélevé en 1931 et la première HRD-Vincent à l’utiliser est la 500 Comet en 1931 (ici dans sa version 1937). Elle est suivie par la 1000 série A bicylindre qui annonce déjà 45 ch et 175 km/h, puis les 1000 Rapide séries B et C… et ce n’est qu’un commencement. La 1000 Vincent sera la première moto de série à dépasser le cap des 200 km/h et ses versions les plus puissantes moissonneront les records.
Hommage à Patrick Godet
Patrick s’est battu pendant quarante ans pour que continue à vivre les Vincent. Il nous a aujourd’hui quitté, mais Godet Motorcycles poursuit sa route et mérite bien une petite page de réclame.
Merci, les Vincent, car il faut avouer qu’à part elles, les motos historiques sinon anciennes n’étaient pas légion cette année et leurs quelques représentantes bien peu mises à l’honneur dans les allées « secondaires ». On y a quand même admiré un beau plateau d’italiennes de prestige des années 60 : 500 Paton et 500 Linto bicylindres, et Aermacchi Ala d’Oro (grazie, signor Nibart), une superbe 175 Ducati Sport de 1960 et, dans le « 1924 », cet étrange batiment ovale en métal poli, une belle exposition de Triumph et de quelques café racers des années 70 qui semblaient sortir du magasin.