BMW 300 : le retour après 80 ans

Surprise, BMW qui avait abandonné les petites cylindrées depuis de longues années, a présenté fin  2016 un tout nouveau monocylindre de 310 cm3, la G310 R qui va se doubler cette année d’une version trail, la  G310 GS., toutes deux fabriquées en Inde par TVS pour le compte de la marque de Munich. Cette cylindrée hors norme n’est pourtant pas nouvelle car BMW l’avait déjà choisi voici 80 ans, en 1936, avec sa R3 qui ne vécut d’ailleurs qu’une année puis, en 1956, avec la BMW-Isetta 300.

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La 305 cm3 R3 n’apparaît d’ailleurs même pas sur le catalogue en français distribué chez nous, mais elle figure en bonne place dans le catalogue allemand de 1936 qui ne comprend pas moins de trois monocylindres furieusement similaires : la R2 de 200 cm3 ( 63 x 64 mm) et 8 ch, la R3 de 300 cm3 (68 x 84 mm) de 11 chevaux et la R4 de 400 cm3 (78 x 84 mm) qui annonce 12 puis 14 chevaux avec la nouvelle boîte quatre vitesses à main apparue en 1933.

Le premier monocylindre de la marque, la R39, est né en 1935 avec une cylindrée de 250 cm3 (68 x 68 mm). Les grandes lignes des modèles qui vont suivre jusqu’à la guerre sont déjà figées : monocylindre vertical, boîte de vitesse commandée par levier manuel et transmission par arbre. La fourche avant, à roue tirée amortie par des ressorts à lames, est caractéristique de l’époque. Cette R2 succède à la R39 en 1931 et survivra sans gloire jusqu’en 1936. C’est un modeste 200 cm3 culbuté logé dans le nouveau et lourd cadre en tôle emboutie qui équipe alors toute la gamme. Un an plus tard apparaît la R4 plus puissante, une 400 cm3 qui sera entre autres très appréciée par les estafettes de l’armée allemande. Indestructible, elle s’illustre aussi dans nombre d’épreuves d’endurance comme les ISDT de 1935 où elle apparaît ici en photo. La R4 qui est produite jusqu’en 1937, se double en 1936 d’une version plus abordable et surtout plus économique, car ne rentrant pas dans la même catégorie fiscale, la 305 cm3 R3 dont la cylindrée est obtenue par une réduction de l’alésage qui passe de 78 à 68 mm. Conséquence logique, la puissance n’est plus que de 11 chevaux mais elle bénéficie heureusement, comme la R4, de la nouvelle boîte à 4 vitesses à main apparue en 1933. Curieusement légèrement plus lourde que la R4, cette R3 avoue 149 kg à sec  soit sans doute le même poids tous pleins faits que la G310 R qui annonce aujourd’hui 160 kg… avec une bonne vingtaine de chevaux de plus quand même.

 

Les amateurs d’automobiles me feront aussi remarquer que BMW a également produit un monocylindre quatre temps culbuté de 300, ou plus exactement 293 cm3, pour équiper l’Isetta-BMW commercialisée de février 1956 à 1962 à la suite de l’Isetta 250 apparue en mars 1955. La base de ce moteur est bien connue puisque, carénage et ventilateur pour le refroidissement par air forcé mis à part, il est emprunté à la moto 250 cm3  R25. Il est pourtant bien différent dans sa version 300 cm3 puisque l’alésage et la course ont été modifiés, passant de 68 x 68 mm à 72 x 72 mm. On notera aussi qu’il s’agit de la première BMW à transmission finale par chaîne, car le moteur est disposé transversalement et l’arbre de sortie entraîne les roues arrière… par une chaîne sous carter étanche.

Surprise, BMW qui avait abandonné les petites cylindrées depuis de longues années, a présenté fin  2016 un tout nouveau monocylindre de 310 cm3, la G310 R qui va se doubler cette année d’une version trail, la  G310 GS., toutes deux fabriquées en Inde par TVS pour le compte de la marque de Munich. Cette cylindrée [...]

4500 km sans changer de vitesse

Une fois n’est pas coutume, on ne parle pas de motos anciennes aujourd’hui. Vous l’avez deviné en suivant mes écrits, je suis passionné par tout ce qui est révolutionnaire à son époque, que ce soit dans les avant-14 ou de nos jours. Une bonne raison pour me précipiter dès sa sortie, l’an dernier, vers l’Africa Twin CRF 1000 DCT et sa boîte à double embrayage, un système que j’ai déjà longuement apprécié en automobile. Allez, embarquez pour suivre en images nos vacances avec deux deux Africa Twin : 4500 km sans changer de vitesse ou presque.

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Mon Africa Twin totalise aujourd’hui 17 000 km dont 4 500 effectués en trois semaines cet été de Paris à Marseille par le Morvan et l’Auvergne puis en remontant les Alpes en zigzag le tout uniquement par (très) petites routes et chemins. Un régal… et une vraie révolution que cet automatisme contrôlé et contrôlable, une révolution qui devrait changer à jamais l’avenir de la moto, le temps que les plus traditionalistes soient convaincus, comme l’ont été avant eux les amateurs de voitures sportives. Le passage à cet automatisme est en fait aussi important que celui des vitesses par levier au réservoir remplacé par un sélecteur au pied. Automatique oui, mais il fait tout si bien qu’il devient rarissime d’intervenir par exemple pour un rétrogradage ou une montée de rapport en quelques dixièmes de seconde par deux boutons bien placés au commodo gauche. Pire, on s’aperçoit que dans certaines circonstances extrêmes, les petites épingles très serrées par exemple, que le mode auto sans intervention du pilote s’avère un poil plus efficace qu’un rétrogradage manuel par les palettes au commodo. C’est d’ailleurs uniquement dans ces cas extrêmes, demi-tours sur route étroite ou démarrage sur une côte abrupte face à de gros cailloux (en fait toutes les manœuvres lentes où l’on joue normalement de l’embrayage) que la boîte DCT est la plus étonnamment efficace. C’est aussi dans ces circonstances qu’elle réclame un certain temps d’adaptation, ou plutôt une mise en confiance, car elle va tout faire très bien, mais sans vous qui êtes privés de ce bon vieil d’embrayage manuel que vous auriez fait patiner pour régler le problème. Pour vous consoler, la boite DCT vous laisse le pied gauche totalement libre et croyez-moi ce n’est pas un mince avantage quand des passages trop difficiles demandent un peu d’assistance. Le seul choix qu’il vous reste est celui du mode de fonctionnement de l’automatisme. D, pour une conduite relaxe et économique avec d’étonnantes reprises dès les plus bas régimes ; S1, mon mode préférée qui comprend vite en fonction de la vigueur avec laquelle vous tournez la poignée s’il doit reprendre sur le même rapport ou en rentrer deux et monter dans les tours, sans le moindre à-coup, bien sûr. Le mode S2 trouve bien sa place dans les enfilades de virages surtout si le pote avec qui vous roulez vous asticote un peu, tandis que le S3 en fait trop à mon sens avec des montées systématiques aux régimes maxi qui ne correspondent pas plus à ce type de moteur qu’à mon style de conduite.  Bref, nous partîmes à quatre sur deux Africa Twin DCT identiques et la conclusion s’impose à tous, aux pilotes comme aux passagères, enchantées de ces changements de rapports en douceur , le retour aux boîtes « d’avant » serait vraiment difficile.

 

Vidéo souvenir sur les liaisons des pistes de ski entre Risoul 1850 et Vars.

Carnet de route : Paris, sortie autoroute Auxerre, Morvan, Thiers, Lac de Paladru, Aix-en-Provence, les Alpilles, Avignon, Marseille, Moustiers-Sainte-Marie, gorges du Verdon, Valberg et le Mercantour, col de Turini, col de Cayolle, col de la Bonnette, passage en Italie vers Cuneo, remontée par le col d’Agnel pour aller dans le Queyras, gorges du Queyras, Vars et les pistes de ski entre Risoul 1850 et Vars, col de l’Izoard, Viù en Italie par le col de Lys et une petite route en impasse vers les sommets, val de Viù et lac de Malciaussia, lac Majeur, lac d’Orta, montée sur la Mottarone et ensuite via Domodossola, le col du Simplon, quelques chemins dans les vignes suisses vers Martigny, col des Mosses et Leysin vers le lac de Malbuisson dans le Jura et retour par les petites routes de Bourgogne.

Une fois n'est pas coutume, on ne parle pas de motos anciennes aujourd'hui. Vous l’avez deviné en suivant mes écrits, je suis passionné par tout ce qui est révolutionnaire à son époque, que ce soit dans les avant-14 ou de nos jours. Une bonne raison pour me précipiter dès sa sortie, l’an dernier, vers l’Africa Twin [...]

La Kawasaki 250 KL 1978 par Micou

Michel Montange alias Micou, grand spécialiste de la balade tout chemin et des trails des années 70-80, vient de publier sur YouTube une video de sa dernière virée dans l’Aubrac au guidon d’une rare Kawasaki KL 250 de 1978 à l’état neuf (non restaurée). Un bel avant-goût de vacances.

 

Michel Montange alias Micou, grand spécialiste de la balade tout chemin et des trails des années 70-80, vient de publier sur YouTube une video de sa dernière virée dans l’Aubrac au guidon d’une rare Kawasaki KL 250 de 1978 à l’état neuf (non restaurée). Un bel avant-goût de vacances.  

1917: Les Harley Davidson débarquent en France

Il y a cent ans les Américains débarquaient chez nous avec de drôles de machines qui allaient devenir le rêve de bien des motocyclistes. Voici dans son intégralité le catalogue publicitaire qui présentait la Harley Davidson 1917.

Il y a cent ans les Américains débarquaient chez nous avec de drôles de machines qui allaient devenir le rêve de bien des motocyclistes. Voici dans son intégralité le catalogue publicitaire qui présentait la Harley Davidson 1917.

Bernardet : un pavé indispensable

Moi, je ne vous dirais rien ici sur Bernardet, ses side-cars et ses scooters, mais vous saurez tout bientôt en souscrivant au livre réalisé par Christophe Fresneau et les autres descendants de la famille Bernardet. Un superbe ouvrage, (forcément Christophe Fresneau est graphiste, maquettiste, il s’est soigné !), qui retrace toute l’histoire de la marque en 304 pages et près de 1500 photos issues des archives familiales et de 20 ans de compilations acharnées. Je vous en parle en connaissance de cause, l’ami Fresneau a passé des heures chez moi à feuilleter un par un mes journaux les plus rares pour chercher LA photo inconnue, celle de la moto Bernardet 1000 cm3 par exemple, mais chut… je vous laisse le plaisir de la découverte et vous ne serez pas déçus. Prix de souscription : 47 € (plus port) (57 € plus port à la parution prévue en septembre) Cliquez ci-après pour télécharger le bon de souscription.

http://www.bernardet.com/pdf/Souscription_Livre_BERNARDET_2017_06_24.pdf Pour en savoir plus sur les Bernardet et les activités les réunissant : www.bernardet.comwww.facebook.com/acvb.bernardet

Moi, je ne vous dirais rien ici sur Bernardet, ses side-cars et ses scooters, mais vous saurez tout bientôt en souscrivant au livre réalisé par Christophe Fresneau et les autres descendants de la famille Bernardet. Un superbe ouvrage, (forcément Christophe Fresneau est graphiste, maquettiste, il s’est soigné !), qui retrace toute l’histoire de la marque en [...]