L’inconnue du musée de Bry

Aujourd’hui c’est le musée Adrien Mentienne à Bry-sur-Marne qui m’envoie une devinette pour renseigner une photo.

« …L-Sport » lit-on sur le réservoir et elle semble être immatriculée dans la Seine entre 1925 et 26. L’un de vous saura-t-il l’identifier plus précisément?

-News-

Aujourd'hui c'est le musée Adrien Mentienne à Bry-sur-Marne qui m'envoie une devinette pour renseigner une photo. "...L-Sport" lit-on sur le réservoir et elle semble être immatriculée dans la Seine entre 1925 et 26. L'un de vous saura-t-il l'identifier plus précisément? -News-

Des Alpino au Bimot

Surprise en parcourant dans mes archives les photos d’Henri Lallemand, qui travailla longtemps pour L’Automobile, je tombe sur toute une série de photos d’une intrigante « Bimot » 50 cm3 quatre temps de belle facture. Il va s’avérer qu’il s’agit en fait d’un Alpino rebadgé pour sa vente en France par Motoram, déjà distributeur des scooters Rumi… belle occasion pour revenir en bref sur l’histoire de la marque Lombarde de Stradella très provisoirement mal nommée chez nous.

Découverte du "Bimot" en 1959. Motoram, l'importateur, a eu la bonne idée de remplacer le grand guidon vu au catalogue par un cintre plat.

Évidemment, mis à part, sans doute, un numéro de L’Automobile que je n’ai pas, on ne parle du Bimot nulle part ou presque. À peine une petite photo-légende dans le Moto Revue du salon 1960 reprise à l’identique dans Cyclomoto. Les différentes encyclopédies sur la moto ignorent ce nom de marque et, seul, l’historien italien Abramo Giovanni Luraschi, auteur d’une remarquable encyclopédie sur la moto en cinq volumes, écrit qu’il a vu le Bimot dans des journaux français, mais qu’il n’en sait pas plus. C’est honnête de sa part, mais cela ne m’avance pas.

Je finis par trouver sur eBay un catalogue Bimot qui affirme que l’usine, sise à Stradella près de Pavie et à une quarantaine de kilomètres au sud de Milan, est l’une des plus vielles d’Italie — « Bingo » — Stradella, c’est Alpino, et, de fait, le beau 50 Bimot tout comme le cycloscooter sous même Label ne sont que des Alpino rebadgés. Le prospectus ne ment pas, l’usine de Stradella créée en 1925 par Paolo Trespidi, est l’une des plus anciennes d’Italie.

Le Bimot 48 T testé en France en 1959 par « L’Automobile ».

Cliquer pour dérouler le diaporama.

L'Alpino 50 T48 de 1960, le vrai, photographié par Bernard Soler-Thèbes dans son habillage pour les Pays-Bas avec immat avant.
Le moteur T48 quatre temps utilisé par Alpino de 1957 à 60 sera aussi choisi en Italie par Beta pour son 50 SSK de 1960.

Et un cycloscooter 50 cm3 deux temps en 1960 version Alpino ou Bimot

La mouture siglée Bimot à l'ouverture du salon de Paris en 1960.
1960: Motoram annonce le 50 2 temps à 1090 F, le 4 temps à 1350 tout comme cycloscooter. A titre de comparaison une Mobylette AV88 vaut 805 F, une Paloma Super Strada 1060 F.

Retour sur l’histoire d’Alpino

Paolo Trespidi  construit sa première moto en 1925. Une 250 deux temps, produite en (petite) série dès l’année suivante par sa société Motobici à Stradella et bientôt célèbre en remportant le championnat d’Italie. Suivent des versions Sport et Tourisme ainsi que des 175 cm3. La crise de 1929/30 met provisoirement fin à l’aventure.

De l’Auxiliaire à l’utilitaire

1944. L’Italie exsangue a besoin impérieux de petits véhicules personnels économiques, cela fera la fortune des Vespa, du Mosquito et du Cucciolo et de nombreux autres, mais l’un des pionniers fut notre Paolo Trespidi qui remet l’usine en route dès 1944 avec un étonnant petit moteur auxiliaire qui inaugure la marque Alpino et qui sera produit de 1945 à 48. Ce petit Alpino, premier du nom, est un monocylindre deux-temps, à deux vitesses et transmission finale par chaîne. Il pouvait être placé au centre du cadre ou, de préférence, dans la zone latérale la plus proche de la roue arrière. En 1948, alors que ce micromoteur rivalise avec le Mosquito de Garelli et le Cucciolo que vient de commencer à produire Ducati, Alpino décline sa production en versions avec ou sans embrayage et avec ou sans boîte 3 vitesses, puis en 65 cm3 avec les deux. Vendu en moteur seul le ST, ou avec la première moto complète d’Alpino, le Piuma 65 ST est doté de suspensions avant et arrière. Folie des grandeurs, Alpino présente même en 1949 un scooter plutôt moderne basé sur les brevets du mythique Marinella 125 bicylindre, mais ici plus sagement animé par le 98 cm3 deux temps monocylindre de la marque. Il restera à l’état de projet.

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Alpino S 48 de 1945
La version 1948 du moteur auxiliaire Alpino.
Le type C de 1948 du moteur auxiliaire Alpino.(© Amici delle Motobici Sottocanna)
Le 50 deux temps Alpino A48 de 1953.

La vitesse mène la danse

Spécialisée dans les petites cylindrées Alpino réalise ensuite des 75, 98 et 125 cm3 deux temps, un triporteur sur la base du 65 cm3 puis un 75 cm3 quatre temps conçu par Mario Melone qui a déjà réalisé les 500 Gilera monocylindres culbutés. En janvier 1952, sous l’égide de Perales l’importateur en Argentine, une version mue par ce 75 cm3 et dotée d’un carénage integral pour le moins peu orthodoxe, atteint 128 km/h et bat le record de vitesse dans sa catégorie sur une piste d’aérodrome près de Buenos Aires.  Un mois plus tard c’est au tour du petit 50 deux temps de remporter sa coupe en Argentine en battant les records du monde du kilomètre et du mile lancé, avec respectivement 92 et 90 km/h battant ainsi le record établis en avril par Victoria en Allemagne, puis 15 jours auparavant par un Cucciolo à 81 km/h en Italie. En Italie comme en Argentine, le prestige d’un record, qu’il s’agisse d’un kilomètre lancé ou de 24 heures d’endurance, était le must indispensable pour s’aligner face aux marques de motos déjà bien établies. Alpino remet d’ailleurs le carénage fin 1955 pour diverses tentatives à Monza où un Alpino 50 signe quelques temps mémoriaux sur longue distance, des 500 kilomètres aux 6 heures, avec des moyennes d’environ 84 km/h. Trois ans plus tôt en Argentine, Vaifro Meo, avec le la même base mécanique mais beaucoup plus largement carénée, avait battu les records du kilomètre et du mille départ arrêté, aux moyennes respectives de 73 et 77 km/h. A la fin de l’année, avec une machine entièrement revue, Meo établit de nouveaux records sur 10 kilomètres, 10 miles et 50 kilomètres sur un circuit d’un peu plus de 3 000 mètres, à des vitesses entre 97 et 104 km/h. Records malheureusement non homologués par FIM.

L'Alpino 125 deux temps (à droite) court ici aux mains de Minot en août 1951 au 3e GP de Vaison-La-Romaine. A sa gauche Ernest Gache (MV Agusta 125 deux temps) et Henri Schaad 1er en 125 sur la Nougier 125 double arbre (et également 1er sur la 175 à 2 ACT).
Le 50 Alpino lors de ses records mondiaux à Monza en 1951 ((© Amici delle Motobici Sottocanna)

La production des Alpino franchit un pas de plus en 1953

Cette année-là est présenté un 125 Gran Sport dérivé du 98 cm3 deux temps. Un an plus tard apparaît un 75 quatre temps, puis une 175 sans grande originalité. Alpino n’abandonne pas le deux temps pour autant et suivent, en 1956, un scooter à grandes roues de 16 pouces et moteur deux temps, monoplace en 48 cm3  et biplace en 75 cm3. Il est importé en Grande-Bretagne en 75 cm3 dès 1957, mais n’apparaît en France et sous label Bimot, qu’au salon de Paris 1960. Bimot s’étant contenté de prendre le 48 avec l’équipement plus valorisant du 75. Sur notre version nationale ce classique deux temps doté de pédales et d’une boîte à 3 rapports commandés par poignée tournante développe 1,5 ch à 4500 tr/min. En 1955 un 200 cm3 quatre temps est développé sur la basse du 175. En fait ces deux quatre temps culbutés Alpino, ne diffèrent que par les côtes internes des moteurs : 59,5 x 62 mm pour la 175 cm3 annoncée pour 8 ch à 5000 tr/min et  64 x 62 mm pour la 200 cm3 qui revendique 10 ch.

Une Alpino 125 Gran Sport de 1953… dans son jus.
Dès 1957, le cycloscooter Alpino était exporté en Grande-Bretagne (documents ManxNorton.com)

Espoirs et faillite argentine

Comme nombre de marques italiennes, dont Ceccato, Gilera, Lambretta, Legnano ou Rumi, Alpino se tourne vers le marché argentin en 1955 et des 50, 75 et 125 cm3 commencent à être assemblés à San Justo près de Buenos Aires dès les premiers mois de 1956.  Tous les espoirs sont permis mais ce beau chateau de cartes ne va pas tarder à s’écrouler. En Italie, le marché de la moto est durement touché par la crise qui touche toute l’Europe et la situation politico-économique est bien pire encore en Argentine. Alpino a développé en 1959 une 250 cm3 extrapolée de la 200, avec des côtes carrées de 68 x 68 mm et une esthétique ne différant guère que par son double phare. Le modèle présenté à Milan ne sera pourtant jamais construit en Italie et Alpino envoie les composants pour y être montés à San Justo. Quelques milliers d’exemplaires sont prévus mais la construction ne suit pas et Alpino dont un tiers de la production est exportée en Argentine, finit par déposer son bilan en avril 1963 après avoir fait des efforts désespérés pour exporter vers la Grande-Bretagne, comme aux États-Unis et réussi à vendre ses moteurs à quelques autres marques : Mi-Val en 125 ou Beta en 50 quatre temps. Présentés en 1960 sous label Bimot au salon de Paris, les modèles déjà existants depuis 1956 sous leur vrai nom d’Alpino, ne connaîtront qu’une diffusion plus que confidentielle en France durant les deux années où la société Motoram les distribuera. (Ladite société qui officiait par ailleurs depuis 83 ans, disparaît le 25 décembre 1984.) Les ultimes tentatives de survie d’Alpino apparaissent au salon de Milan de 1959 avec un scooter présenté en 150 et 175 cm3 et de ligne assez classique, au décor près (Le 175 dispose même d’un démarreur électrique) et la fameuse 250 quatre temps à double phare, mais il est trop tard et Alpino ferme ses portes.

L'ultime production d'Alpino au salon de Milan de 1959.
Ressemblant comme une soeur aux 175 et 200 cm3 quatre temps de la marque, la 250 Alpino présentée en 1959 ne se distingue que par son double phare et deux échappements superposés façon Moto-Guzzi.
Surprise en parcourant dans mes archives les photos d'Henri Lallemand, qui travailla longtemps pour L'Automobile, je tombe sur toute une série de photos d'une intrigante "Bimot" 50 cm3 quatre temps de belle facture. Il va s'avérer qu'il s'agit en fait d'un Alpino rebadgé pour sa vente en France par Motoram, déjà distributeur des scooters Rumi… [...]

Bol d’Or 100 ans/200 photos #6 : 1957

Le début de la fin

Lefevre sur Norton. Comme d’usage, serait-on tenté de dire, et pour la 7e et dernière fois, Gustave Lefevre est en tête sur sa Norton Manx en cohabitation sur la selle avec Georges Briand, au général et en 500 Course (sur 2 engagés !). Il est suivi par la BMW 500 de Nenning-Weissegerber, 1er en 500 Série et la Velocette 500 d’André Nebout-Pierre Cherrier, 1er en 500 Sport. Une surprise confirme les performances auxquelles sont arrivées nos 175 cm3 françaises avec la superbe 3e place de la 175 cm3 carénée Libéria à moteur Ydral de de Georges Agache et Gilbert Guignabodet qui couvre 2404 km à 100,18km/h de moyenne alors que la Velocette de Tano « Nebout » a moins de 100 km et 2,2 km/h d’avance. On note, derrière eux, une formidable participation étrangère avec entre autres FN, Zündapp et NSU en 250 et DKW et Jawa en 350.

Pour les résultats complets des Bols d’Or de 1922 à 2010, reportez-vous aux indispensables récapitulatifs de racingmemo.free.fr

-1: Le vrai grand vainqueur de ce 29e Bol d’Or en 1957, bien qu’il ne finisse que 3e au général, est bien cette 175 Libéria-Ydral pilotée par Georges Agache et Gilbert Guignabodet. -2: L’écurie Libéria-Ydral au grand complet devant leur stand au départ. De G à D et après un tout petit bout de la Norton Manx n°1 de Gustave Lefevre, La malheureuse Libéria Ydral n°50 de Tiers/Arambol contrainte à l’abandon à la 18e heure et la n°49, 3e et 1ere des 175 Course entourée de ses pilotes Agache et Guignabodet. À leur droite la n°22 est la 350 Jawa de série de de Klint-Hamersmid 2e dans leur catégorie et 9e au général. -3: Agache, souriant au photographe, va reprendre le guidon après un ravitaillement. -4: Le passage du drapeau à damiers est toujours un moment émouvant, mais tiens, ce n’est plus Eugêne Mauve qui agite le drapeau, il est mort subitement juste après le Tour de France Motocycliste 1954. -5: Et c’est encore la Libéria-Ydral, mais sans son carénage, dans un récent salon. Elle est toujours exposée dans le magasin de Gilbert Guignabodet à Toulon. -6: La photo du départ vous donne une idée de l’hétéroclicité du plateau. De GàD : loin en tête l’Adler 250 Course n°29 carénée de Gnudi/Mangin, 1ere dans sa classe, n°59: la 175 Terrot Rallye en classe Sport des frères Lamontagne qui a abandonné, n°14: la 350 AJS 7R de Georges Monneret/P.Galibert (abandon), n°8: la 500 BMW R50 Série de Nenning/Weissgerger, 1ere de sa catégorie, n°62: La Libéria 175 de Godin/Oosterlinck 3e en cat. 175 Sport, n°50: la Libéria Course d’Arambol/Tiers (abandon), n°53: La Libéria de Schoon-Decae, 2e en 175 Course, n°24: la Horex 350 Resident de Tourres-Vasselin, 3e en 350 Série, et tout ça avec un Lambretta LD standard non caréné derrière, on vous laisse imaginer les chicanes mobiles pour les vraies Course. -7: Cette 175 Sport Motobécane de série légèrement coursifiée se classa 20e au général et 1ere sur 3 classés en 175 Sport et sous le n°63 aux mains de Thomas et Bargetzi. -8: Il fallait bien une photo du vainqueur pour sa 7e et ultime victoire au Bol d’Or, Gustave Lefevre, pensif et son coéquipier Georges Briand.

Le début de la fin Lefevre sur Norton. Comme d'usage, serait-on tenté de dire, et pour la 7e et dernière fois, Gustave Lefevre est en tête sur sa Norton Manx en cohabitation sur la selle avec Georges Briand, au général et en 500 Course (sur 2 engagés !). Il est suivi par la BMW 500 [...]

Bol d’Or 100 ans/200 photos #5 : 1956

L’édition 1956 n’est pas spécialement plus marquante que les précédentes, mais je ne résiste pas à vous faire profiter de la richesse de mes archives pour cette année, ce qui permet de s’attarder un peu, même sur les machines qui n’ont rien gagné. 1956 inaugure un nouveau classement avec, pour chaque cylindrée, des sous-catégories  « Course » « Sport » et « Série ». Récapitulons, il y a 7 catégories, 500, 350, 250, 175, Scooters 175, Side-car 350 et 750.  Pour les motos et les scooters avec des Course, Sport et Série dans chaque cylindrée cela fait donc 21 concurrents qui peuvent se déclarer vainqueurs sur les 50 au départ et 34 à l’arrivée.. Comble d’ironie, Moto Revue a même attribué un classement de ceux qui n’ont pas fini la course en fonction du kilomètrage parcouru. En 350 Course par exemple il y a 5 concurrents classés bien qu’ils aient tous abandonné et dans quelques séries on peut être seul et 1er ou 1er sur deux engagés. C’est pitoyable, mais au moins la plupart des constructeurs en lice peuvent afficher 1er au Bol d’Or dans leur publicité.

Pas de discussion possible Gustave Lefevre et sa 500 Manx met tout le monde d’accord, 1er en 500 Course et 1er général of course ! Mais derrière lui avec seulement 1,5 km/h de moyenne en moins soit 6 tours et 36 km c’est une toute simple Jawa 350 Sport à peine améliorée par rapport à la série ! Le 3e et 1er de sa catégorie 500 Sport ! est une Triumph, mais on est plus étonné par la moto qui la suit de très près, une Pannonia 250 très officiellement engagée par l’usine hongroise en 250 Sport.

-1:(au-dessus) Il est 16h en ce 2 juin 1956 et les concurrents du 28e Bol d’Or s’élancent pour 24 heures. -2: La Norton 500 Manx de Gustave Lefevre dans les stands, exceptionnellement sans son pilote et du côté transmissions. -3: L’équipe officielle CZ au garde à vous. Hammersmid et Klint sur la #16 finissent 2e au général et 1er en 350 Sport, tandis que Stasny/Havel ne sont que 17e. Notez que les machines ne diffèrent pas extérieurement de la série, elles n’ont plus de filtre à air, mais elles ont même gardé leurs klaxons. -4: Ravitaillement à l’entonnoir de la CZ victorieuse. Toute une ambiance! -5: Congratulations à l’arrivée. De GàD: La CZ de Hamersmid et Klint #16, la 250 Pannonia de Jànos/György #31, la 350 Jawa #15 non répertoriée, sans doute celle de David et Lucas qui, en dépit de leur abandon au 220e tour, se classent 1er en 350 « Course ». Cherchez l’erreur ! Derrière la #40 est la Gnome & Rhône de Court et Dahan 8e au général et 1ere de sa catégorie 175 Course qui compte quand même 13 concurrents. -6: Tout aussi figés que l’équipe CZ, les quatre pilotes des Pannonia Sport 5, des monocylindres de 250 cm3 très proches des T5 de tourisme de 10 ch, mais avec, quand même, 7 ou 8 ch de plus . La # 31 remporte la catégorie 250 Sport. -7: Séances au stand pour les Pannonia. À gauche un peu d’huile dans la boîte et à droite quelques gouttes d’essence ou d’huile dans le trou de la bougie de la #30 qui refuse souvent de démarrer. -8: 2e en 500 de série, la 500 Triumph de Lamboley/Soibinet s’efface quand même derrière des 250 et 175 cm3. -9: Allemand émigré en France, le journaliste, ingénieur, pilote Christian Christophe et la 250 Zündapp de Hoffmann/Niedermann 6e au général et 2e en 250 Sport. -10: Ce Bol est marqué par une participation étrangère jamais vue venue en particulier d’Allemagne avec Zündapp, ici en 250, DKW, NSU, Adler et des pays de l’Est avec les Jawa-CZ et les Pannonia hongroises. -11: Le motoclub de Levallois au complet avec leurs deux engagés, la NSU Max de Obert/Fromont 7e au général et 1er en 250 Série. La Puch 250 de Prigent/Bernard est 2e  la même série et 12e au général. -12: Quelques-unes des treize 175 Course  et certains scooters ont un carénage intégral comme la Gnome & Rhône #40 de Court Dahan 1er de sa catégorie et 8e au général. -13: La Gnome & Rhône des vainqueurs exposée au salon de la moto à Paris en octobre. -14: Le regretté Gilbert Guignabodet sur une 175 Alcyon à moteur Zürcher qu’il mena avec Jacques Roger, à la 10e place au général et 2e en 175 Course. -15: Tant de vainqueurs qu’ils ne tiennent pas tous sur une photo ! #86: 750 Zündapp de Bourdonneau/François 1er de sa catégorie et 11e au général, #58: Liberia Ydral d’Arambol/croix, #34: Puch 250 de Prigent/Bernard, 2e/12e, etc. -16: Le fameux dessinateur Daniel Rebour assisté de Rossignol courrait en 250 au guidon d’une FN M22 bicylindre. Il finirent 15e au général et 3e sur 3 dans la catégorie 250 Série. -17: Arambol et Daniel Croix au guidon, seuls et 1er, en 175 Sport et 20e au général avec une Libéria à moteur Ydral. -18: Devant la 175 « Sport » D’Arambol/Croix #58, une vraie course, La 175 Liberia-Ydral d’Agache/Thiers qui abandonnera dès la 2e heure

-19: La Peugeot 250 bicylindre de Larriviere/Boyer 23e au général, mais 5e et dernière en 250 Sport. -20: Comme les 5 scooters engagés sont répartis en 3 catégories, chacun, sauf casse, a de bonne chance d’un podium ! Ces deux curieux Lambretta pilotés par Daric/Brugeilles pour le #70 et Michele/Ruellet pour le #72 finissent respectivement 1er et 2e en cat. Scooter-Course pas très loin derrière les 175 Course. -21: Séance de mécanique sur le Lambretta vainqueur. -2I & 22: Les Lambretta sont copieusement alimentés. -23: Pas très très élégant ! -24: Et, pour sûr, avec de tels carbus, ça consomme. -25: On doit aux progrès des pellicules cette belle photo des stands dans la nuit. -26: Le vétéran Marcel Pahin (avec Marcel Violet à ses côtés) et Bordas étrennaient cette belle Automoto 250 à moteur AMC. -27: Un éclatement du pneu arrière élimine malheureusement l’Automoto à la 15e heure. –28: Abandon à la 10e heure pour l’Alcyon à moteur Ydral de « Tano » Nebout et Cherrier. -29: Le pauvre 175 Ydral de l’Alcyon #44 n’arrivait pas à refroidir derrière son carénage top enveloppant. -30: Quelle ligne moderne pour la 175 Peugeot très spéciale de Goll et Boin avec sa grosse culasse carrée, mais elle s’arrête à la 12e heure et tente de repartir 5 heures après pour abandonner aussitôt. -31: Je ne résiste pas à vous montrer l’autre face de la belle Peugeot dont on est en train d’enduire la selle de colle peut-être pour convaincre le pilote de continuer ! Quel dommage quand même que « Pijo » ne se soit pas inspiré de cette esthétique pour moderniser ses modèles de série rondouillards. -32: Seule dans sa série Sport la DKW 350 attelée de Divozzo/Brule finit en tête… et 27e sur 34 au général. -33: Un dernier coup doeil aux Pannonia Sport avant de se quitter.

L'édition 1956 n'est pas spécialement plus marquante que les précédentes, mais je ne résiste pas à vous faire profiter de la richesse de mes archives pour cette année, ce qui permet de s'attarder un peu, même sur les machines qui n'ont rien gagné. 1956 inaugure un nouveau classement avec, pour chaque cylindrée, des sous-catégories  "Course" [...]

Bol d’Or 100 ans/200 photos #4 : 1950-55

1950 : Le Bol d’Or, toujours sur le troisième circuit de 6,3 km à Montlhéry en 1950 avec Gustave Lefèvre en grand vainqueur sur sa Norton Manx 500, devant trois 350 dont deux Jawa. La marque tchèque fait ici sa première apparition et on reparlera bien vite.

1951 : 25 au départ et 12 seulement à l’arrivée, le Bol de 1951 revenu sur le circuit de la ville à Saint-Germain est marqué par un abandon de la moitié des concurrents. Derrière l’éternelle Norton Manx 500 de Gustave Lefevre, on trouve successivement deux 250 Puch, deux 250 Jawa, une autre Puch et une autre Jawa puis une Monet Goyon 250 et la DS Malterre 175 de Mathieu à moteur AMC (qu’il n’a pas encore transformée en double ACT).

1952 : De retour à Montlhéry, ce Bol est marqué par la formidable victoire de Pierre Collignon sur sa 250 Guzzi Albatros. La 500 Norton de Lefevre et la Saroléa de Venin ont abandonné et les suivants au classement général sont la 250 Puch de Weingartmann suivie par celle de Moury et de Matteos. Trois 250 en tête avec pour Collignon, 2332 km parcourus. Les très nombreuses 175 françaises, Peugeot, DS Malterre, Guiller, Gima, Paul Vallée, et Motobécane, sont dans les choux, le premier étant Bouin sur Peugeot qui termine 5e, fêtant ainsi dignement ce bref retour officiel de Peugeot dans la course. Cette suprématie des 250 est d’autant plus étonnante que la plus longue ligne droite à Montlhéry (anneau inclus) est trois fois plus longue que celle de Saint-Germain.

1953 : La grande crise du marché de la moto s’annonce avec une nette diminution du nombre des pilotes et de spectateurs. Gustave revient en tête en 1953 suivi de près par la 250 Puch de Weingartman et une 500 Cemec. ni Peugeot, ni Monet-Goyon ne sont revenus, mais la production française est très dignement représentée par DS Malterre et Guiller qui inaugurent en 175 une version à double ACT, Automoto (AMC culbuté), Alcyon et surtout Ydral qui se classe 1er, 3e et 6e dans la catégorie très disputée des 175..

1954 : Le règlement autorise enfin qu’il y ait deux pilotes par machine, mais ce n’est pas une obligation et c’est pour la deuxième fois une 250 cm3 qui remporte le général, la Puch pilotée par Weingartmann et Volzwinkler, en couvrant 2521 km, pratiquement la même distance que la 500 Norton de Lefevre l’année précédente !

1955 : Encore une surprise, une marque et un équipage tchèques remportent la coupe au guidon d’une 350 Jawa qui bat à plate couture la Norton Manx 500 de Gustave Lefevre, une véritable humiliation ! En 3e place, c’est encore une nouveauté avec une première apparition d’une Horex qui, aux mains de Beauvais et Kania est 2e en 350 et 3e au général. Derrière lui Ydral maintient son effort avec une belle 4e place au général.

 Les liens en bleu renvoient aux fiches descriptives des motos ou des marques et pour en savoir plus sur les résultats cliquez sur  Racingmémo où les pages spécial Bol d’Or vous donneront tous les classements. 

1950

1-Très disputé en 1950, le Bol d’Or est remporté pour la 3e fois par Gustave Lefevre ici lors d’un arrêt avec Clement Garreau, l’importateur Norton, en béret. 2- Toujours au stand de Lefevre, Garreau, appareil photo en bandouillère, met la main à la pâte et, à droite, Eugêne Mauve qui embrasse à la russe le beau Gustave. 3- À 43 ans, Louis Jeannin termine 17e sur sa 350 Jawa et dédicace cette photo à Robert Sexé d’où me viennent une majeure partie de ses archives. Son collègue Michel Hervé sur la même machine finit 3e au général. 4-Terrot fait une rentrée officielle avec ses 125 EP pilotées par Moser (#66) 15e au général et 2e des 125 derrière la Puch de Moury, Fauvel (#65) 3e en 125 et 17e au CG et Leninger (#77) 9e sur les treize 125 classées. 5- Le pauvre Marcel Pahin sur sa 125 Automoto à moteur AMC s’arrête 3 h 50 pour des ennuis mécaniques et finit par abandonner sur chute en se cassant la clavicule. 6- 1950 voit aussi la rentrée des scooters et Tano alias André Nebout se classe 4e des 125 avec cette AGF à moteur Ydral croquée ici par Daniel Rebour.

1951

note : Les classements sont souvent donnés au général (CG) et dans la catégorie. ex:Kramer Puch 6e-3e

1- De gauche à droite : #76: Roger Sceaux BMW 750 10e au général, 1er side-car, #80: Charlemagne NSU 500, 2e side-car, #1 Lefevre, Norton, 1er CG, #32: Johann Weingartmann 2e CG, 1er en 250. 2- #34: Michel Hervé Jawa 350, 12e-6e, #6: Fombelle Terrot 500, abandon, #30: Robert Moury, Puch 250, 3e-2e. 3- GaD: #31: Krammer Puch 250, 6e-3e, #32: Johann Weingartmann, Puch 250, 2e-1er, #15: Fernand Françoise, Jawa 350, 4e-1er, #30: Robert Moury, Puch 250, 3e-2e, #44: Pierre Monneret, Koehler-Escoffier, abandon. 4- #32: Weigartmann-Puch 250, #31: Krammer Puch 250, #34: Hervé, Jawa 250. 5- Fernand Venin Saroléa 500, 14e-2e. 6- Roger Sceaux, BMW 750, 10e-1er, 7- L’équipe officielle Puch comme à la parade au virage du Faye. #31: Kramer, #32:Weingartmann, #30: Moury. 8- Pas de chance pour Bouhey et sa DS Malterre 250 qui abandonne au 18e tour après nous avoir gentiment montré son moteur NSU OSL. 9- Gustave Lefevre en vainqueur avec comme d’usage son mécène Clément Garreau, une main sur la selle. 10- C’est le troisième Bol pour Gustave Lefevre qui en récoltera sept.

1952

1- 71 coureurs s’élancent au départ de ce 24e Bol d’Or et 49 seront à l’arrivée. #6: Bourlier 500 Motobécane Superculasse 15e et 2e en 500, #25: Weingartmann 250 Puch,  2e /1er 250, #19: Fradin 350 DKW 20e-3e, #75: Meyer 175 Guiller (AMC), 24e-10e, #29: Martin 250 Monet Gyon, abandon, #51: Tano, 175 Puch, 12e-5e, #24: Mateos 250 Puch, 9e-4e, #27: Collignon, 250 Guzzi, 1er-1er, #46: Bouion, 175 Peugeot, 5e-1er. 2-  Pierre Collignon #27 s’arrête pour resserrer la roue arrière de sa Guzzi 250 Albatros ce qui nous permet d’admirer le somptueux moyeu frein de sa fabrication tandis qu’il est doublé par la 250 Puch de Weingartmann. Ils finiront dans cet ordre. 3- Pour la première fois, une 250 cm3 remporte le Bol d’Or et Eugêne Mauve remet le bouquet du vainqueur à Pierre Collignon. 4- L’autre grande vedette de ce Bol est Johann Weingartmann qui, pour la seconde fois, finit 2e au général. 5- Peugeot a officiellement engagé cinq 175 dont 4 sont à l’arrivée, mais loin derrière Boin que l’on voit ici et qui termine 5e au général et 1er des 175.  6- Malheureux, Fernand Venin (500 Saroléa) a abandonné. Cet ancien séminariste reste dans la mémoire des anciens sous le sobriquet de « La côtelette », côtelette qu’il portait en collier et qu’il grignotait tout en conduisant, cela afin d’éviter un arrêt au stand. Ce qui est moins connu c’est l’installation d’une évacuation urinaire, constituée par un tuyau branché où l’on pense et passant par l’une des jambes de pantalon pour déboucher à l’air libre au niveau des bottes. En somme, une sorte de reniflard. Car n’oublions pas que les pilotes tournaient 24 heures. 7- Les bouquets aux vainqueurs dans chaque catégorie. #27: Collignon, 250 Guzzi, #7: Hersant, 500 Triumph, #15: Michel Hervé, 350 Jawa, #92: Druet 750 Cemec/side Simard, #99: Grillon 350 Ariel/side

1953

1- Weingartmann ne recule devant rien pour atteindre une vitesse maxi ! Notez aussi le garde-boue avant et le tube du cadre profilés. Il a fait ça pendant 366 tours et 3503 km pour arriver 2e au général ! 2- Victoire en 175 pour le journaliste André Nebout dit Tano sur la bien curieuse Ydral usine avec une culasse fraisée dans la masse, un cylindre bronze et un vrai pot de détente qui sort sur le côté et va s’enrouler sous le moteur. 2bis- André Nebout, hilare à l’arrivée. Son épouse à ses côtés en veste rayée. Le grand à droite est Claude Delauné (3e en 175) qui tient par l’épaule Georges Agaches qu’une blessure à la main a empêché de courir. 3- Départ au stand poussé par Jean Bouillard en cravate de l’Ydral usine de Claude Delauné qui termine 8e.au général et 2e en 175 devant l’Automoto de Pahin. 4- Les deux favoris au départ sur leurs Norton 500 Manx , à gauche Georges Houel qui va abandonner et Gustave Lefevre qui signe en 1953 sa 5e victoire. 5- Impressionnante, la Guiller à moteur AMC 175 double ACT pilotée par Santucci ne finit malheureusement pas la course. 6- Cette superbe Guzzi 500 Astore pilotée par Pecetto finit 11e au général  et 5e en 500 … sur 5 classées. 7- Duel franco-allemand au virage du Faye, en tête la Ratier 500 de Aussan, suivie par la BMW 500 de Bisting tous deux non classés.

1954

1- 43 pilotes au départ le 29 mai 1954 à Montlhéry, 29 seulement seront à l’arrivée. En première ligne de GàD : #48: l’Ydral 175 d’Agache-Tiers, #16: 20 Jawa 350 de Cyzek-Rykr, #25: la Puch 250 victorieuse de Weingartmann-Volzwinkler, #1: Triumph 500 de Hersant qui court seul, #34: Puch 250 de Costeddat-Perrodou, #55: DS Malterre 175 de Mathier-Caudron, #45: Guiller 175 de Roze et, au fond, la Peugeot 175 #60 de Sacareau-Chartier. 2- Pour la première fois les pilotes peuvent avoir un suppléant, mais certains persistent à tenir seul le guidon comme ici Hersant sur sa Triumh 500 qui termine 7e au général. 3- Ydral a renouvelé son exploit de 1953 avec Alain Dagan et Godin 4e au général et 1er en 175 au guidon de cette machine à l’aérodynamique très étudiée. 4- Agache et Georges Thiers suivent à la 4e place avec la même machine où des gouttières soutenant les jambes remplacent les repose-pieds. 5- Ravitaillement à l’ancienne avec arrosoir et entonnoir. Un agrandissement vous monterait que les mécanos restés au stand fument sans complexe ! 6- Les deux Ydral 175 officielles des vainqueurs Godin-Dahan #48 à gauche et Agache- Thiers #49 à droite. Entre eux, la DS Malterre #57 de Rias-Bonnate qui termine 5e de sa classe et 11e au général avec également un moteur Ydral. Derrière, le front dégarni est Gaston Rabot, mécano et fin préparateur notamment pour le Bol (BSA de Leroy et des Ydral). 7- Seul scooter engagé, ce Sterva construit à SainEtienne et mû par un moteur Sachs de 175 cm3 finit 25e au général et 10e en 175 sur 13 classés.

1955

1- L’ Ydral  officielle pilotée par  Agache et Dagan finit 1re des 175 et 4e au général. Vous aurez noté que les jambes du pilote sur gouttière vues l’année précédente ont disparu au profit de repose-pieds classiques.  2- Ce coureur masqué, Tano alias Nebout ou son coéquipier Dupont, s’apprête à prendre le départ sur sa 175 Alcyon à moteur Ydral. Ils finiront 11e au général et 2e en catégorie 175. Admirez le double frein avant. 3- Toujours l’Alcyon 175 Ydral de Tano-Dupont une préparation fort propre encore qu’on se demande pourquoi aucun des concurrents n’habille ces vilains coussins de réservoir en mousse. 4- Le vétéran Marcel Pahin sur une Automoto qui étrenne le nouveau moteur AMC 250 cm3 à simple ACT termine en  tête de sa catégorie et 7e au général.

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1950 : Le Bol d'Or, toujours sur le troisième circuit de 6,3 km à Montlhéry en 1950 avec Gustave Lefèvre en grand vainqueur sur sa Norton Manx 500, devant trois 350 dont deux Jawa. La marque tchèque fait ici sa première apparition et on reparlera bien vite. 1951 : 25 au départ et 12 seulement à l'arrivée, [...]