Epoqu’Auto 2024: Incontournable

Avec deux salons dédiés, l’un à l’automobile et la moto de collection, Epoqu’Auto en novembre, et l’autre, à la moto moderne et de collection, le salon-du-2-Roues en février, Lyon devient, plus que jamais, la capitale européenne de la moto ancienne et Epoqu’Auto, qui donnait cette année plus de place à la moto, est un rendez-vous incontournable. Jugez-en.

Epoqu'Auto qui fêtait cette année son 45e anniversaire est de plus en plus ouvert à la moto et Fabrice Follis en avait réuni plus de 200 pour cette édition.

Prix d’excellence à l’expo Chaise

L’Amicale Dollar, et on la félicite, est l’un des plus actifs de nos clubs de marque français et l’avait déjà beaucoup vue il y a deux ans où la marque fêtait ses cent ans dans ce même Epoqu’Auto puis à Rétromobile, largement présenté dans ce blog. Et la revoilà ! Six mois que Jean-Michel Paulik, le pape des moteurs Chaise et Jean-Michel Madranges, le président de l’Amicale, travaillaient sur cette exposition consacrée aux marques ayant utilisé les moteurs Chaise. Dollar en étant évidemment le premier consommateur puisque cette mécanique était, comme les motos à partir de 1930, produites par l’Omnium Métallurgique et Industriel.

Jean-Michel Paulik a puisé dans son garage un 100 2 temps, des 250, 350 et 500 culbutés, un 350 ACT et le 500 incliné.

Pour en savoir plus

La majorité des motos présentées dans ce salon ont déjà fait l’objet d’une fiche descriptive complète. Cliquez sur les photos ou sur les liens en bleu pour y accéder.

Pour le coup, l’Amicale ne présentait pas moins de 31 motos et une voiturette représentant 21 marques dont 4 que je ne connaissais pas et encore, la liste établie prévoyait 3 autres marques obscures dont je n’avais jamais entendu parler. Croyez-moi, il n’est pas courant que je sois ainsi piégé !

À cet étalage épatant, l’Amicale ajoutait une présentation de tous les types de moteurs signés Dollar et exposait aussi une voiturette, un tracteur, une moto faucheuse et un moteur industriel ; ne manquait que le fameux quatre cylindres qui ne se déplace qu’à regret.

Le luxe à la française avec cette Automoto 500 AL11 à moteur Chaise à arbre à cames en tête.
On a tellement parlé de cette BCR de 1929 à moteur 500 Chaise culbuté et suspension arrière qu'elle semble commune ; elle est pourtant fort rare.
Etabli à Chabreloche, Carlton ne construisit qu'environ 200 motos de 1924 à 38 avec des motorisations diverses, dont, ici, un Chaise 350 culbuté.
Une expo Chaise, c'est forcément aussi une expo Dollar et Jean-Michel Paulik a sorti de son garage un rare exemplaire de la 350 culbutée R36 à cylindre incliné de 1936 en cours de restauration.
On connaissait les DS Malterre à moteur maison, JAP, Ydral, AMC et Gemma, et bien en voici une mue par un Chaise 500 à ACT.
Durandal, l'une des initiatrice des cadres en tôle emboutie a choisi le 500 Chaise culbuté pour son modèle D de 1929.
Elie Bal, vous connaissez ? Moi, je découvre Il doit s'agir le la marque B.A.L. de Givors et elle a un moteur Chaise 350 culbuté. Renseignements bienvenus.
La légende de la photo ci-dessus s'applique tout autant à cette Eugene Thévenot "sortie de grange" avec un très curieux cadre en tôle emboutie et un 350 Chaise culbuté.
Après ces belles inconnues, la Génial Lucifer parait presque une marque majeure. Il s'agit là d'une 500 Super Sport d'environ 1934.
Une Helyett fabriquée par les frères Picard à Sully-sur Loire et mue par un 350 culbuté, Chaise, bien sûr !
Vous avez sans doute déjà vue cette sublime Majestic 350 Chaise de 1929 dans son incroyable état d'origine.
Les Marc, montées par les Ets Corbeau-Utilia à Paris, utilisèrent des moteurs LMP, JAP, Voisin et ce Chaise 350 pour ce modèle N de 1929 doté d'une option sélecteur au pied.
On aime bien le 350 Chaise, placide mais fiable, mais que fait-il sur une MGC, la très luxueuse "moto de l'élite" qui s'accordait beaucoup mieux avec des JAP.
Avant la Majestic, Georges Roy construisit les New Motorcycle, toutes motorisées par des Chaise.
Avant de faire ses propres moteurs après guerre, la marque bressane Radior utilisa des JAP, et ce Chaise 350 ici sur un modèle de 1930.
La PP Roussey de 1930 à 500 Chaise de Clement Brouze n'était pas en état concours, mais soyez-en sûr, on y reviendra. Il y avait d'ailleurs une autre PP Roussey, 350 cm3 cette fois, celle de Pierre Bruneteau sur le stand du Gavap
Rhony'x, marque lyonnaise, ne pouvait manquer et heureusement elle utilisa aussi des Chaise (ici un 350 à ACT) en plus de quelques autres motorisations.
Vous avez déjà découvert le Stella à moteur LMP dans les fiches, et bien le voilà en Chaise 350 à tiges et culbuteurs.
Pratiquement toute la gamme Styl'son est étudiée dans les fiches, sauf cette version avec le petit Chaise à soupapes en tête de 250 cm3.
Finissons en beauté avec un autre inconnu sur Chaise 350, le Winster.

Le tout terrain en vedette

Patrice Follis, l’organisateur en chef de la partie moto, avait donné cette année une grande place au tout terrain avec une superbe exposition organisée en grande partie avec Trial 70. Créé par le champion Joël Corroy (créateur de JCM en 1983), c’est le seul musée européen consacré exclusivement au tout terrain avec plus de cent motos dont toutes les JCM et les motos de Charles Coutard. C’est à Vesoul et le détour est fortement conseillé, mais attendez un peu, ils sont en plein agrandissement.

Beta 50 MX 1977.
AJS 250 Stormer 1968.
BPS 50 ER50 Silver Vase 1976.
Bultaco 350 Trial 1971-77.
Follis 175 FYDS Scrambler 1954.
Husqvarna 360 Spotsman 1971
Guzzi 125 Stornello Regolarità 1961-1967.
JCM 323 la moto créée par Joël Corroy, que pilotera Charles Coutard et qui montera au 2e étage de la tour Eiffel en 1983.
Laverda 250 Enduro à moteur Husqvarna 1978.
Ossa 250 Pionneer enduro 1971-77.
Zündapp 125 GS (avec un panneau erroné devant la moto !).

Les autres, mais pas tous, hélas !

Pas de raison que cela change, les plus beaux stands sont toujours tenus par les mêmes collectionneurs, les mêmes marchands et les mêmes clubs, BMW, Follis (forcément, c’est Fabrice Follis qui organise), Gnome & Rhône, Motobécane, New Map, Terrot, etc. Merci à eux et désolé de ne pas pouvoir vous citer tous, mais le coeur y est.

New Map

La grande vedette des autres exposants était sans conteste cette rarissime New Map 750 MT 7 à moteur MAG bicylindre à soupapes opposées de 1934. La boîte est une Albion britannique et on notera la magnéto montée en long derrière la pompe à huile. Le side-car est également fabriqué par New Map dans ses usines lyonnaises.

Etonnamment sur le stand suivant trônait une Motosacoche 750 « sortie de grange » avec strictement le même moteur, mais pas la même boîte, ni le même cadre. Le double berceau de la New Map vient se boulonner sur la colonne de direction tandis que celui de la Motosacoche est entièrement brasé (et certainement plus rigide). Pour mémoire, New Map se chargea pendent quelques années de monter les « Motosacoche-France » qui, grâce à quelques uns de nos accessoires nationaux, échappaient ainsi aux taxes d’importation. Cette proximité explique la similarité des deux machines.

Une telle machine méritait une superbe restauration elle l'a eu. Parfaite et sans excès.
Le side-car est également un New Map.
Le même MAG de 750 cm3 à soupapes opposées équipe New Map et Motosacoche mais ils n'ont ni la même boîte ni la même magnéto.
En direct de sa grange, la Motosacoche présentée à quelques mètres partage de nombreux éléments.

Vraiment pas commune en France, cette Honda 125 JC 58 de 1957 amenée par le club Honda Classique. Elle est dérivée de la Honda 90 Benly J produite de 1953 à 56 et elle même inspirée par le NSU Fox germanique,

Un peu au large dans son grand espace, BMW présentait les plus rares de ses modèles venus d’une collection privée. Ici la première 750 cm3 de la marque la R 62 à soupapes latérales produite de 1928 à 1930.

Toujours fort riche, le stand Gnome & Rhône exposait entre autres cette 175 course L53C de 1955 de la collection de Daniel David. N’oubliez pas de cliquer pour lire son histoire dans les fiches.

Que les motos de luxe et de sport ne nous fasse pas oublier les utilitaires, et justement Monet Goyon avait apporté ce bel exemplaire hybride de ses Trimoto produits de 1928 à 32 avec le petit moteur Villiers accouplé à une caisse de side-car. Garantie sans excès de vitesse !

Ce GTS à moteur Minarelli 6 vitesses était dû à Otus, une marque française créée à Marseille dans les années 70 par Jean-Paul Maturaux  qui revit aujourd’hui avec « Le Minarelliste » de Xavier Chantez.

Dans la galerie des artistes, il ne fallait pas manquer les délirantes créations de XZAV, du carburateur à roulettes à ce Solex monoroue.

Une Terrot 350 NSSO à moteur JAP et carter sec de 1929, oui, mais fabriquée sous licence en Italie avec un kit moteur signé Ganna.

Une Thomann de 1921 équipée du fameux Ballot de 250 cm3, le premier bloc moteur deux temps, qui était partagé par nombre de marques dont la Labor présentée dans les fiches.

Le musée Henri Malartre à la Rochetaillée, à quelques kilomètres de Lyon avait apporté sa 350 cm3 Viratelle de 1919, une machine curieuse, efficace et pleine de particularités, comme son démarrage à la manivelle.

La course… à l’ombre

La grande galerie d’accès au hall 2 réunissait un extraordinaire plateau de motos de course des années 20/30 aux plus récentes. Malheureusement pour vous, lecteurs, il fallait y être pour les détailler, car, manquant d’éclairage et rangées serrées en épi comme dans un parking, ces rares motos étaient inphotographiables correctement. Je boude, vous n’en aurez qu’une photo, celle de la Benelli 650 Tornado qui courut au Bol d’Or 1973 aux mains de Barbier, de L’Escaille et Bernard, et se classa 24e et dernière du général mais quand même 13e de la catégorie Moto de série, ce qui n’est pas rien face aux racers des usines.

Avec deux salons dédiés, l'un à l'automobile et la moto de collection, Epoqu'Auto en novembre, et l'autre, à la moto moderne et de collection, le salon-du-2-Roues en février, Lyon devient, plus que jamais, la capitale européenne de la moto ancienne et Epoqu'Auto, qui donnait cette année plus de place à la moto, est un rendez-vous [...]

Jacky Boeuf

Jacky Boeuf est décédé aujourd’hui, le 30 octobre 2024 à 94 ans.

Jacky Boeuf, coureur amateur dans les années cinquante, spécialiste en électricité automobile et éternel associé de Jean Nougier à Saint-Andiol.

Jacky Boeuf, vous n’avez peut-être pas eu la chance de le connaître, mais vous avez peut-être lu ses souvenirs sans le savoir. Il avait en effet une mémoire fabuleuse et d’une précision déconcertante et c’est lui qui m’avait raconté tout ce que j’ai écrit dans mon livre sur les motos Nougier. J’avais d’ailleurs retranscrit ses paroles enregistrées dans un chapitre pour conserver son language si fleuri d’un bel accent de Provence.

Des histoires et des souvenirs, Jacky, fort bavard, en racontait à longueur de temps et nous l'écoutions avec passion.

Incroyable Jacky qui se rappelait de chaque course, tour par tour : « cette fois où untel a cassé au 17e tour, et Henri l’a passé » ou cette anecdote qu’il racontait : « tu sais, on avait pas beaucoup d’argent à cette époque et des fois Jean engageait ses motos dans deux courses locales le même jour. Comme ça on avait couru le matin à … et la moto avait cassé une soupape, mais elle était engagée l’après-midi dans une autre petite ville. Jean m’a dit tu vas conduire et je monte derrière avec la moto. Il a démonté et réparé la distribution pendant le voyage et on a gagné la course l’après-midi ! »

Ces dernières années, Jacky avait progressivement perdu presque complètement la vue, mais Claude Caucal, son meilleur ami, venait le chercher pour l’amener à son atelier et Jacky, même quand il ne pouvait plus le faire lui-même, le guidait pour régler un allumage ou réparer une magnéto.

Ultime petit réglage par Jacky Boeuf de la Terrot 500 RCP de 1935 que va piloter Claude Caucal.
Jacky Onda et Jacky Boeuf, les premier et dernier pilotes de cette ultime 175 double arbre.
Avec André Nougier (le fils de Jean) pour un tour d'honneur sur le circuit de Dijon en 2008.

Une page de l’histoire se tourne et nous avons perdu un ami. A sa famille, sa fille Babette, ses trois fils, Philippe, Christophe et Jean-Pierre, et ses proches, je présente toutes mes condoléances.

Adieu, l'ami, tu vas nous manquer.

Jacky Boeuf, coureur amateur dans les années cinquante, puis spécialiste en électricité automobile et éternel associé de Jean Nougier à Saint-Andiol nous a quittés.

100 ans Montlhéry : les vraies centenaires oubliées

Bonne et mauvaise surprises aux fêtes du centenaire organisées à Montlhéry les 12 et 13 octobre 2024

La bonne c’est que, grâce à l’ami Alain Nibart en charge de l’organisation côté moto, on pouvait y admirer quelques 200 anciennes réparties sous trois barnums malheureusement bien loin du public qui les ignora beaucoup, et sur un sol parfois plus qu’humide. Consolation, après une parade ennuyeuse, limitée à 30 km/h le samedi, les motos purent pleinement s’exprimer pendant 20 minutes sur le circuit le dimanche.

Les vraies centenaires honteusement oubliées

Les propriétaires de motos d’exception liées à l’histoire de Montlhéry avaient fait un réel effort, avec, surtout, une brochette jamais vue de quatre Peugeot de Grand Prix, la 500 double arbre bicylindre huit soupapes et double ACT reconstruite par Jean Boulicot, la 350 monocylindre à simple ACT de 1926 et surtout les deux survivantes des Peugeot bicylindre simple ACT qui dominèrent l’Europe de 1923 à 1925.

La couverture de Moto Revue pour fêter la victoire des 2 Peugeot au GP de France, dans la première course courue sur l'anneau le 12 octobre 1924.

L’UTAC a fait très fort les 12 et 13 octobre aux fêtes du centenaire de Montlhéry en ignorant totalement la présence des deux 500 Peugeot Grand Prix qui on remporté la première course sur l’anneau le 12 octobre 1924.

Deux motos qui auraient logiquement dû être sur un podium au centre de la manifestation, car ce sont elles les centenaires de Montlhéry. La première course sur l’anneau a en effet eu lieu le 12 octobre 1924, au jour près exactement cent ans avant cette fête-anniversaire, avec le Grand Prix de France des motos remporté par un magnifique doublé de ces Peugeot avec ces deux motos pilotées par Jean Richard et Paul Péan devant la Sunbeam de René Francisquet.

Évidemment le speaker a soigneusement ignoré ces vraies centenaires de l’anneau et la représentante de l’organisateur, dûment informée, s’est contentée d’un « ah, oui, c’est intéressant ! »… consternant.

Revenons pour l’occasion sur la construction de l’autodrome en 1924 qui déchaînait alors l’enthousiasme.

Après les Biscornes en mai 1924
Avant l'épingle Bailleau
aux Biscornes
Avant les Biscornes
avant les Biscornes, encore
Bonne et mauvaise surprises aux fêtes du centenaire organisées à Montlhéry les 12 et 13 octobre 2024 La bonne c’est que, grâce à l’ami Alain Nibart en charge de l’organisation côté moto, on pouvait y admirer quelques 200 anciennes réparties sous trois barnums malheureusement bien loin du public qui les ignora beaucoup, et sur un [...]

La Lepoix oubliée

“La Lepoix oubliée”, titre l’édito du numéro de juillet/août de Moto Légende “On la connaissait dans les livres d’érudits ou au hasard de vieux magazines jaunis des années 50, aperçue furtivement dans une exposition… et puis plus rien pendant 60 ans ! ” C’est ainsi qu’est présenté l’excellent article du journaliste allemand Manfred Ratzinger sur la reconstruction incroyable de la BMW R12 dotée d’une sublime carrosserie aérodynamique due au designer français Louis Lepoix en 1947.

Décidément l’auteur de ces lignes a la mémoire qui flanche car, en 2010, il publiait sous ma plume dans les numéros 598 à 601 de LVM toute l’histoire des réalisations de Louis Lepoix.

LVM 598 de 2010

Cette même et longue histoire a également fait l’objet d’une série d’articles sur le Blog de moto-collection et cette extraordinaire R12 carénée de 1947 est représentée dans les fiches.

Décidément le titre de l’édito est parfait : “La Lepoix oubliée”!

“La Lepoix oubliée”, titre l’édito du Moto Légende de juillet/août “On la connaissait dans les livres d’érudits ou au hasard de vieux magazines jaunis des années 50… et puis plus rien pendant 60 ans ! ” C’est ainsi qu’est présenté l’excellent article de Manfred Ratzinger sur la reconstruction de la BMW R12 carrossée par le designer français Louis Lepoix en 1947.

Jacques Insermini

Marco Raymondin rend un hommage à Jacques Insermini, son ami de longue date. Un pilote talentueux au guidon de sa Norton Manx, mais aussi un cascadeur, un haltérophile et un fort bel acteur dont les jeunes filles se souviennent avec émotion.

Marco Raymondin
Jacques Insermini, à droite, en pleine discussion avec Jean-Pierre Bayle derrière la Norton Manx.

La première fois que j’ai entendu parler de Jacques Insermini, c’était à la côte Lapize début des années 1960, où il était le recordman de l’épreuve sur sa Norton Manx. Sans en savoir plus c’était déjà pour moi un héros et le dernier Mohican à avoir arpenté tous les circuits tant en France, que, surtout, à l’étranger avec sa Manx et champion de France en 350 cm3 en 1960 et 62 et en 500 cm3 en 1960, 61 et 62. La classe à l’état pur !

J’ai été amené à le rencontrer 40 ans plus tard et nous sommes rapidement devenus amis (des potes qu’il disait).

Il m’a bien souvent raconté sa carrière et pas seulement comme le pilote aux multiples succès sur sa Norton Manx pour Reg Dearden, mais aussi champion d’haltérophilie, de lutte et de catch, cascadeur, acteur, etc… avec un regard et un sourire qui ont fait bien des ravages à l’époque.

Doté d’une mémoire exceptionnelle et de la gentillesse qui va avec. Il n’arrêtait pas de me parler de ses anciens « potes » : Mike Hailwood, Gary Hocking, Rob Fitton, Paddy Driver, Ken Kavanagh, Jim Redman, etc…  et, aussi incroyable que cela puisse paraître, quand ils étaient de passage à Paris, il les emmenait dans le même petit resto-bistrot où où nous allions aussi ensemble ces dernières années .

A 98 ans, Jacques a tiré sa révérence : une vraie belle vie bien remplie.

Jacques Insermini et Bob Fitton à droite, au départ du GP de Pau en 500 en avril 1960. Il ne finira que 9e.
Insermini en 350 devant Redman, Febrache Rensen et Fitton tous sur Norton Manx au Grand Prix de Pau, première course de l'année la 17 avril 1960. Il finit 6e.
Insermini fait la couv. de Moto Revue en mai 1960 après sa 2e place en 500 à Bourg-en Bresse. Son inséparable ami Jacques Collot (champion de France 1952-53, 54) termine 4e.
Un autre trio de Manx avec dans l'ordre Montagne, Insermini et Dauwe.
Vasseur sur sa BMW , Clément Garreau et Jacques Insermini sur sa Manx.
Pour la reprise du Bol d'Or en 1969, Jacques Insermini alors âgé de 44 ans, court avec Gérard Jumeaux au guidon d'une 750 Guzzi. Ils finissent 8e au général et 3e en plus de 500 cm3.

-News-

Marco Raymondin rend un hommage à Jacques Insermini, son ami de longue date. Un pilote talentueux au guidon de sa Norton Manx, mais aussi un cascadeur, un haltérophile et un fort bel acteur dont les jeunes filles se souviennent avec émotion. Marco Raymondin Jacques Insermini, à droite, en pleine discussion avec Jean-Pierre Bayle derrière la [...]