On voit de moins en moins rouler les motos d’avant-guerre et les clubs semblent obéir aux lois de la sélection naturelle. Tous, non ! une tribu arverne résiste encore et toujours à l’évolution.
Fidèles à leur habitude, les Vieux Bols Avernes, dirigés de main de maître par Élisabeth Merle, viennent de finir leur 29e tour d’Auvergne : 400 kilomètres de départementales tordues enroulées en deux jours. Avec en prime cette année… la canicule à 38°, c’était aussi dur sous le casque et le cuir que pour les vieux moulins à refroidissement par air et lubrification parcimonieuse ! 130 motos de 1927 pour la plus ancienne, une Terrot 350 HSC, à 1967 pour la plus récente (mais d’avant 1950 pour la grande majorité), ont pourtant fait le pèlerinage guidé par un road book, un fléchage et une assistance dignes de tous les éloges. Pas de long défilé ennuyeux adapté à l’allure du plus lent, mais des petits groupes ou des solitaires roulant à leur vitesse bien souvent étonnante pour de tels ancêtres. J’ai redécouvert au hasard de ma route le Tour d’Auvergne 2019, tour auquel j’avais moi-même participé en MGC de 1933 attelée il y a quelques décennies, et j’y reviendrai… pourquoi pas pour la trentième édition anniversaire, il faut se dépêcher. Ils commencent à refuser du monde.
Photos ©François-Marie Dumas/moto-collection.org