Vintage Revival Montlhéry : l’extase ! (1)

« C’est la plus belle manifestation de motos anciennes en Europe » et ce sont les Anglais, venus en force comme d’habitude, qui le disent. Certains ont même fait la route depuis la blanche Albion avec leur moto ou voiture d’époque. Et il n’a pas que les British de cet avis, tous, participants et spectateurs, avaient le même sourire, y compris sous les grosses averses du samedi. Le Vintage Revival à Montlhéry est vraiment, et plus que jamais , LA réunion à ne pas manquer. Il n’a qu’un seul défaut : n’avoir lieu que tous les deux ans. Va falloir attendre 2021… c’est loin !

Un immense merci à Vincent Chamon et toute son équipe d'organisation.

Terrot / Magnat-Debon : L’incroyable réunion !

43 Terrot CP sous une tente, c'est fou, non ?
Jamais autant de Terrot CP n'avaient été réunies.

Chaque VRM met une marque de moto à l’honneur, c’était le tour cette année des marques jumelles Terrot et Magnat-Debon et le maître d’oeuvre de la réunion, Frédéric Soupey, a réussi un exploit incroyable. « Deux ans que j’y travaille » raconte Fred « Sur les quelques 60 CP survivantes (c’est-à-dire les versions course), nous en avons réuni 43, plus deux rares machines de motoball et tous les modèles d’avant 1914 sauf la Motorette N° 5 qui nous a fait faux bond faute de place dans son camion ! Et encore 7 autres CP étaient prévues qui n’ont pas pu venir. Trois collectionneurs ont apporté à eux seuls 34 motos, dont 15 pour l’écurie Nougier avec deux modèles récemment refaits par Claude Caucal qui effectuaient leur première sortie. On vous laisse imaginer le boulot pour mettre tout ça en place surtout pour des grosses collections apportées par un seul homme où il fallait trouver pas mal de bras disponibles. La moto la plus difficile à trouver dans les ancêtres fut la Terrot n°4 apportée par Jean-Luc Gaignard, la plus ancienne était la n° 2 de 1902 animée par un moteur Bruneau.» Modeste, le Fred, et il ne compte pas les modèles de série dans sa déclaration. Plus fort encore, il a meme réussi à devenir futur jeune père durant la préparation de la fête ! Un seul mot, BRAVO, personne n’avait jamais vu autant de Terrot course rassemblées. Dommage, puisqu’il faut bien trouver des critiques, que l’expo n’ait pas profité du dimanche pour quitter la tente et aller se montrer au soleil et que certains rares modèles aient préféré rester dans les abris personnels de leurs propriétaires.

À une version près, tous les modèles Terrot d'avant 1914 étaient présents, ici une Motorette n°2 à moteur Zedel de 1909.
On ne s'amuse pas sur la piste et cette Contrats britannique animée par un 350 JAP passe allègrement la Terrot Zedel
Réunion unique des très performantes 400 Magnat-Debon 1912 type course à culasse détachable et deux grosses soupapes culbutées. Leurs propriétaires, Daniel Tille, Pascal Moreau et Jean-Luc Gaignard, ces deux derniers découvrant avec surprise que leurs machines étaient respectivement numérotées 1304 et 1305!
Charles Moreau au guidon de la Magnat-Debon 400 type course de 1912.
Duel de deux petites sœurs, la Terrot 250 F Tourisme de 1927 devant la version FTL de 1928.
Cette Terrot 175 LCP 1934 du pilote avignonnais Léopold Barde est l'une des premières produites.
Les deux rarissimes modèles de motoball Terrot. Au premier plan une 250 OSSE de 1934.
Etonnante trouvaille chez Terrot pour son modèle d'armée 500 RATT de 1934 : trois paires de roulettes sous le moteur aident à passer les obstacles !
Rarissime dans cette version civile de 1936, la Terrot 750 VA.
Edmond Padovani, pilote et directeur technique de Terrot, modifiera sans cesse cette 175 LCP de 1937 à 1955 (ici dans son ultime version)
La Terrot 350 HSSP de 1937 dans sa finition la plus luxueuse entièrement chromée.
Nouveau trésor remonté par l'écurie Nougier, La Magnat CCP-1 d'usine de 1937 (Terrot 500 RCP-1). Une 500 à vilebrequin sur 4 paliers, carters magnésium avec pompe à huile intégrée et ressorts de soupapes en épingle.
Première sorte pour la dernière restauration de Claude Caucal et Jacky Boeuf pour l'écurie Nougier, la Terrot 250 TT de 1938 à volant extérieur construite par Padovani qui remporta sa catégorie aux Bols d'Or 1938 et 39. Trois exemplaires construits.
Magnat Debon 500 CSSE 1938. Comme pour d'autres marques les coloris pouvaient être choisis par le client.
La Magnat-Debon 500 très spéciale du motociste isérois Louis Marmonnier de 1947 à 1952 : cylindre aluminium, freins Collignon et cadre transformé avec suspension arrière.

Les motos, les cyclecars, les voitures, c’est formidable, mais le VRM c’est aussi une ambiance unique dont voici quelques images.

Hommage au très regretté Jacques Potherat, alias, l'entonnoir masqué, disparu en 2001. Passionné d'automobiles et de motos anciennes Il est à l'origine du Vintage Montlhéry.
Pour survoler l'évènement, Thierry Farges a trouvé la solution avec ce Citroën aménagé par un peintre pour saisir ses paysages en restant au sec.
La presse de la moto ancienne était dignement représentée par François-Arsène (en touriste), Bourdache et moi-même… mais les magazines spécialisés dans les vieilles n'avaient, comme d'usage, pas fait le déplacement. Trop loin ?
Ben, oui, il faut bien se nourrir.
Tenue d'époque de rigueur et pour aller d'une exposition à une autre, quoi de mieux que le vélo.
On peut aussi amener son animal de compagnie favori

Des origines à 1914 : L’affluence

La première réalisation des frères Werner en 1898 avec son moteur sur la roue avant inventa le nom de la "Motocyclette".

Qui a dit que les ancêtres ne sortaient plus ? Il suffit de leur proposer une organisation qui les aime et c’était, à Montlhéry, l’une des catégories les plus fournies. Elles ne rechignaient même pas à tourner sur le redoutable anneau où je vous jure qu’on sent fort bien les bosses avec ces pionnières. 121 ans pour la plus vieille, la Werner de 1898 avec moteur sur la roue avant qui inventa le nom de « La Motocyclette ». 2914 cm3 pour la plus grosse, la NLG (North London Garage) de 1909 recréée par le sorcier tchèque Pavel Malanik.

Le quadricycle de 1899 à moteur De Dion de Pascal Moreau effectua quand même un demi tour d'anneau avant de décaler son allumage.
On ne vit pas moins de trois De Dion en piste
La Remarquable Lamaudière et Labre de 1901 fabriquée à Levallois-Perret obtint nombre de victoires 1899 à 1902. On notera son premier prix au "concours général de l'alcool du ministère de l'agriculture" en 1901. Ça ne s'invente pas !
Version monocylindre le la Moto-Cardan de 1903 qui comme son nom l'indique a une transmission par arbre. Il y eut aussi un modèle bicylindre en V face à la route.
En 1904 cette Lurquin-Coudert de 611 cm3 type Paris-Madrid 1903 est présentée par Paul Valquenet.
La Magali tiers de litre de 1904 avec son énorme pignon réducteur.
Peugeot type H 2HP avec encore cette année là un carburateur Longuemarre.
Forecar en anglais, "tue-belle mère" en français ce Rover 430 cm3 date de 1903 et son monocylindre est à refroidissement liquide.
Non seulement Pavel Malanik réalise magnifiquement des chefs d'œuvre disparus, mais ils marchent fort. Ici avec Pavel junior au guidon.
De G à D, Pavel Malanik, le sorcier, Petr Sevcik et Pavel Malanik junior présentent leur NLG et la Laurin Klement CCC quatre cylindres.
La NLG des records en 1909 ne cube pas moins de 2714 cm3 !
Après les Anglais, de plus en plus d'Allemands et Autrichiens viennent au VRM. Cette Puch 1000 cm3 racer de 1905 était amenée par Gernot Grüber.
Quel plaisir de découvrir des marques à peine connues. Cette Simplex de 1909 à moteur Fafnir était fabriquée à Amsterdam.
La Zenith Gradua 500 de 1911 utilisait un système de poulie variable commandée manuellement pour changer de rapport.
Langue au chat, c'est la première fois que j'entends parler de Contrats 350 de 1912 à bicylindre JAP amenée par le HD racing team.
Singer ne fit pas que des machine à coudre, mais aussi cette belle 350 de 1913, tout à fait moderne en son temps.

…et la suite au prochain numéro.

« C’est la plus belle manifestation de motos anciennes en Europe » et ce sont les Anglais, venus en force comme d’habitude, qui le disent. Certains ont même fait la route depuis la blanche Albion avec leur moto ou voiture d’époque. Et il n’a pas que les British de cet avis, tous, participants et spectateurs, avaient le [...]

Vespa TAP 56 balinais

Surprise lors d’une balade à Bali, un reste de Vespa TAP 56 pas tout à fait en état d’origine mais presque (comparer avec la photo du dessous !). Ho Chi Minh ville, alias Saigon au Vietnam, où cet engin a dû arriver à l’origine, est quand même à plus de 5000 km ! En y regardant de plus près il apparaît que la base n’est pourtant même pas un Vespa mais plus probablement un Bajaj indien modifié façon TAP 56. Une customisation comme une autre, qui n’a pas échappée à la sagacité de Jacky Pichaud, lecteur assidu et grand spécialiste en deux roues exotiques. Merci Jacky..

Surprise lors d'une balade à Bali, un reste de Vespa TAP 56 pas tout à fait en état d'origine mais presque (comparer avec la photo du dessous !). Ho Chi Minh ville, alias Saigon au Vietnam, où cet engin a dû arriver à l'origine, est quand même à plus de 5000 km ! En y [...]

Honda Juno 250 KA 1954 : 6 391 euros !

Un Honda 250 KA Juno de 1954 à 6391,04 € : ce prix ridiculement bas pour une pièce aussi exceptionnelle n’est pourtant pas un poisson d’avril un peu en retard, mais ne vous réjouissez pas trop vite, il ne s’agit cette fois que d’un « vulgaire » jouet en tôle, preuve qu’eux aussi connaissent une vraie inflation. D’accord, c’est quand même une maquette japonaise et d’époque, tout aussi rare sans doute que le scooter original, et si la reproduction est assez sommaire, consolez-vous :  le port est gratuit !  Cela dit, c’est un comble de reproduire en tôle, un scooter qui se vantait d’être un des premiers à carrosserie en résine de polyester armée de fibre de verre, avec une coque d’ailleurs si fine qu’il fallait des arceaux métalliques pour la rigidifier.

Pour vous rafraichir la mémoire sur les nouveautés et les caractéristiques de ce premier scooter Honda  cliquez ICI.

Un Honda 250 KA Juno de 1954 à 6391,04 € : ce prix ridiculement bas pour une pièce aussi exceptionnelle n'est pourtant pas un poisson d'avril un peu en retard, mais ne vous réjouissez pas trop vite, il ne s'agit cette fois que d'un "vulgaire" jouet en tôle, preuve qu'eux aussi connaissent une vraie inflation. [...]

Gnome & Rhône à Rétromobile: le film de l’expo

Vingt-deux motos dont trois avec side-car, le Biscooter Gnome & Rhône/Avions Voisin, deux moteurs d’avion rotatifs, un Gnome et un Le Rhône, un 14 cylindres en étoile Gnome & Rhône /Snecma, le propulseur du dernier étage de la fusée Ariane, la maquette du premier hydravion ayant volé, deux vélos et une machine à coudre… Vous n’avez pas pu vous rendre à notre expo De Gnome et Rhône à Safran à Rétromobile, ou vous voulez revoir le plateau, et bien voilà le film et quelques photos d’ambiance.

Le film est signé Homeberd avec une illustration sonore de Ray Baretto (Frères Jacques) et les photos sont de Bernard Knapp, imminent participant de l’organisation de notre expo.

L'expo ne désemplit pas du 6 au 10 février
Vincent Cognat explique le fonctionnement du gazogène monté sur une Gnome & Rhône D3 de 1928 en 1942.
Ce n'est quand même pas tous les jours que l'on peut admirer un 14 cylindres en étoile.
Le premier moteur rotatif de Gnome n'avait jamais volé tout comme Henri Fabre qui réalise pourtant le 28 mars 1910 le premier vol d'un hydravion avec l'appareil qu'il vient de construire et dont le musée SAFRAN nous a confié la maquette
L'ABC devant son affiche de Mich célébrant ses victoires aux GP de France en 1923 et 24.
Jean-Claude Conchard, président de l'Amicale des motos Gnome & Rhône, est aussi l'un des ingénieurs ayant participé à l'élaboration du moteur du dernier étage des fusées Ariane dont il ne cessa d'expliquer le fonctionnement pendant toute la durée du salon.
Thierry Farges, le responsable logistique de Rétromobile, sans qui cette exposition de motos n'aurait pu avoir lieu.
Ils ont tous participé, merci !
Vingt-deux motos dont trois avec side-car, le Biscooter Gnome & Rhône/Avions Voisin, deux moteurs d'avion rotatifs, un Gnome et un Le Rhône, un 14 cylindres en étoile Gnome & Rhône /Snecma, le propulseur du dernier étage de la fusée Ariane, la maquette du premier hydravion ayant volé, deux vélos et une machine à coudre… Vous [...]

Rétromobile : 100 ans de Gnome & Rhône à Safran

Grâce à Moto-collection.org et l’Amicale des Motos Gnome & Rhône, la moto revient en force à Rétromobile cette année pour fêter les 100 ans de la première moto de la marque, l’ABC de 1919, et toute l’histoire de Gnome & Rhône à Safran.

Parisiens entre le 6 et le 10 janvier ? Venez donc nous rendre visite entre les halls 2 et 3 du salon Rétromobile à la porte de Versailles. Nous vous y avons concocté un panorama de toute l’histoire des motos Gnome & Rhône de 1919 à 1960 et de l’évolution de la marque de ses débuts en aéronautique avec les moteurs rotatifs Gnome et Le Rhône jusqu’aux propulseurs des fusées Ariane. Gnome & Rhône, n’a en effet jamais cessé ses activités de motoriste aéronautique. Nationalisée en 1945 la marque devient SNECMA puis groupe SNECMA avant de s’intégrer au groupe Safran qui motorise aujourd’hui non seulement les fusées Ariane, mais aussi le Rafale, et des Boeing, des Airbus, des hélicoptères, etc.

Téléchargez le communiqué de presse de RÉTROMOBILE 2019 – GNOME & RHÔNE en français et en anglais.

Quelques photos d’époque, en attendant de découvrir à Rétromobile les vrais véhicules qui ont écrit ces pages d’histoire.

Archives F-M Dumas/moto-collection.org, Amicale des motos Gnome & Rhône, Musée Safran, Daniel David.

L’exposition mise sur pied avec l’aide du musée Safran de Villaroche et des services techniques de Rétromobile regroupe une bonne vingtaine de motos entourées par des moteurs en étoile Gnome et Le Rhône et pour finir en beauté le propulseur du dernier étage des fusées Ariane. On y verra aussi le Biscooter, ce curieux quadricycle conçu en 1950 par le grand Gabriel Voisin et motorisé par un 125 cm3 Gnome & Rhône. À l’étage en dessous, sur le stand de la FFVE, vous pourrez aussi détailler la Messier de 1929, une somptueuse automobile à moteur Lycoming 8 cylindres de 4 litres de cylindrée, qui fut la première auto à suspensions oléopneumatiques sans ressort. Messier, surtout connu pour ses trains d’atterrissage, fait aujourd’hui partie du groupe Safran, tout comme Bugatti.

Grâce à Moto-collection.org et l’Amicale des Motos Gnome & Rhône, la moto revient en force à Rétromobile cette année pour fêter les 100 ans de la première moto de la marque, l’ABC de 1919, et toute l’histoire de Gnome & Rhône à Safran. Parisiens entre le 6 et le 10 janvier ? Venez donc nous rendre [...]