Olivier et Alain Chevallier par Jacques Bussillet

Deux frères dans la course de 1966 à 2016

Un très émouvant livre-hommage par Jacques Bussillet

Il est des articles plus difficiles à écrire que d’autres. Très lié à Alain Chevallier avec qui j’ai beaucoup travaillé à la réalisation de prototypes d’études pour l’usine Yamaha, j’avoue que j’ai le clavier qui se bloque un peu en évoquant ces souvenirs. J’admire d’autant plus le livre de Jacques Bussillet, que la famille Chevallier considérait comme un fils adoptif. Il a su écrire un bouquin remarquable où la vie des deux frères, les courses d’Olivier et les réalisations d’Alain, sont à la fois racontés de façon distanciée, vue de l’extérieur, et par les acteurs eux-mêmes, tels qu’ils les ont vécus. Le livre mêle ainsi au fil de ses 220 pages, l’histoire racontée par Jacques en tant que journaliste et, séparément, en tant qu’ami intime, et les textes écrits par Olivier, ou par Alain, avec sa verve inimitable. C’est bien plus qu’un livre de plus qui raconte l’ascension d’un pilote, ses dons innés en marketing puis l’explosion progressive des talents techniques d’Alain Chevallier, ingénieur autodidacte qui sera vite reconnu comme l’un des meilleurs techniciens de l’histoire de la moto au niveau international. C’est un livre plein d’émotions et de sensibilité. L’histoire d’une famille très soudée qui partage les bons et les pires moments, des enfants qui perpétuent la passion de leur père pour les sports mécaniques. C’est l’histoire d’un drame avec l’accident fatal d’Olivier en 1980, suivie par le formidable rebondissement, tant sur le plan du courage que sur celui de la technique, de son frère Alain.

J’ai lu beaucoup, vraiment beaucoup, de livres sur la moto, tous m’ont appris quelque chose, même les plus mauvais. Ce n’est pas le cas de celui-ci qui se classe parmi les meilleurs, et hors concours, car il a un plus considérable, l’émotion et le vécu. Olivier et Alain méritaient bien un tel hommage.

Quelques photos illustrant l’histoire d’Olivier et Alain Chevallier… il y en a beaucoup plus dans le livre et avec des légendes !

Deux frères dans la course de 1966 à 2016 Un très émouvant livre-hommage par Jacques Bussillet Il est des articles plus difficiles à écrire que d'autres. Très lié à Alain Chevallier avec qui j'ai beaucoup travaillé à la réalisation de prototypes d'études pour l'usine Yamaha, j'avoue que j'ai le clavier qui se bloque un peu [...]

Kerlo et son orchestre refont la 250 Honda-6

Tuto : faîtes vous-mêmes votre moteur de Honda six cylindres. Niveau : Têtu.

Yves Kerlo et son orchestre de bricoleurs professionnels

Il faut d’abord que je vous présente Yves Kerlo, le chef d’orchestre de cette formidable réalisation qui a réuni, avec Stéphane Meunier, pas mal de musiciens de grand talent.

Je suis un « bricoleur professionnel » vous répond Yves Kerlo quand on s’enquiert de son activité, j’aurais pour ma part plutôt tendance à dire spécialiste pro à tout faire. Il a commencé dans la soudure avec des châssis de side-car, on l’a vu plus tard élaborer des Solex et courir à leurs guidons ; plus sérieusement, il s’est fait une réputation en fabriquant des pots de détente pour les plus grands, et puis des cadres, et puis du polyester, et puis des motos complètes, avec JBB par exemple, et puis encore, et avec moi pour mon plus grand plaisir, quelques prototypes et études pour Yamaha Europe dont une voiturette à guidage automatique (et oui en 2000, il y a 23 ans de ça!), et des prototypes de motos avec Alain Chevallier, et, et, et… Il faudrait un livre pour raconter tous ses exploits et j’espère bien qu’il le fera un jour pour suivre celui qu’il a récemment pondu sur JBB en révélant pour l’occasion un autre talent : l’écriture. En attendant, notre Kerlo national a organisé une exposition de moteurs de course célèbres pour le Sunday Ride Classic au Castellet du 5 au 7 mai 2023 et, comme il fallait une vedette à l’expo, Yves et surtout Stéphane Meunier sans qui ce projet n’aurait jamais vu le jour, accompagnés de quelques-uns de ses amis mille-pattes, ont eu la folle idée de faire une maquette à l’échelle réelle du plus mythique des moteurs de moto : celui de la 250 Honda 6 cylindres de 1966-67. Et vous allez voir, Yves Kerlo et son orchestre de bricolos pros sont un poil perfectionnistes, totalement allumés, même, et moi j’aime !

FMD

 

 

 

Yves Kerlo raconte la formidable aventure dont il fut le chef d'orchestre.

Honda 6, oui, mais lequel ?

Quand Jean-Pierre Bonato (SRC) m’a donné son feu vert pour 2023, nous avons dès septembre 2022 commencé à fouiller et retourner nos archives, mais aussi celles des autres, nous n’avons pas tout de suite vu qu’il y avait eu deux générations de moteurs ; et même probablement bien plus que deux si on va regarder à l’intérieur, mais là n’était pas du tout le sujet. La première génération de moteurs Honda 6 avait des carters moteur sans la colonne carrée de dégazage à l’arrière des carbus, ainsi que l’allumage magnéto allant de gauche à droite. (image du haut) Les autres points bien visibles étaient les points d’ancrage de cadre sur les caches culbuteurs différents, les carburateurs, les caches à 4 vis en bout d’arbre à cames. Il a paru évident que la seconde version (image du bas) était pour nous celle à retenir vu la grande quantité d’images fournies autour des répliques JPX et sur le catalogue édité par le Musée Honda de Motegi. A ce sujet un grand merci à Jacques Buchoux d’avoir autant partagé, il y a 20 ans, quand les répliques ont été présentées à la presse…  (Photo ci-contre)

Une video d’enfer

Accrochez vous devant la vidéo réalisée par Stéphane Meunier, qui en avait réalisé quelques autres auparavant mais moins fouillées, on peut même mettre le son pour l’intro !  La vidéo dure 12 minutes, mais restez assis, c’est bluffant ! …une formidable animation où tous les éléments se fabriquent, s’imbriquent, se peignent et peuvent, à la fin, se comparer sans rougir au VRAI Honda 6.

1ere étape : Trouver les cotes

Nous avons commencé, avec Stéphane Meunier, par aller à la pêche aux archives pour savoir s’il existait assez d’images disponibles permettant de redessiner le Honda-6 pour la partie extérieure. L’intérieur est probablement encore plus intéressant… Bonne surprise, quelques excellents connaisseurs du sujet ont tout de suite adhéré au projet pour guider nos pas. Nous avons également trouvé beaucoup de matière dans les articles de Moto Technologie et Moto Légende parus il y a 20 ans, dans les archives de Pierre De Pauw et André Dumy, et dans les livres de Jacques Bussillet. Il existe aussi 180 photos récentes de détails dans un petit livret édité par le Musée Honda de Motegi, bref, on pouvait commencer…

2 : Dessiner en 3D, en 2D et découper

 

Stéphane Meunier est ingénieur de formation et professeur au Lycée Technique Durzy de Villemandeur près de Montargis (45), il collabore très activement avec l’équipe JBB depuis une vingtaine d’années pour les différentes motos, que ce soit sur l’Atomo, la Metiss, puis les motos électriques H-Ker, et par conséquent avec moi. Pour imprimer les nombreux éléments retenus, il a obtenu l’autorisation de sa hiérarchie d’utiliser les machines de son lycée. Nous étions alors début octobre 2022. Stéphane s’est mis à dessiner avec Solidworks pour reconstruire les formes extérieures, mais aussi décomposer et cloisonner les grosses pièces (carters, culasse…) afin de s’adapter à la taille des imprimantes 3D mises à disposition. De mon côté, je dessinais quelques pièces en 2D, comme les échappements, et les petits usinages métalliques. De nombreux échanges ont aussi définis la structure métallique interne au moteur pour que l’ensemble soit mécaniquement solide. En cours de route, nous avons aussi choisi de faire découper dans des plaques d’aluminium toute la partie ailettes de l’ensemble cylindre-culasse, dessinées une par une, c’est la maquette Tamiya qui nous en a donné l’idée.

3 : Fabriquer

Pendant que Stéphane maltraitait son clavier, et ses méninges il fallait, à 700 km de chez lui, que j’avance en parallèle sur les sujets annexes. Comme nous avions fait le choix d’intégrer un maximum de vraies pièces en métal, un complément d’enquête a été indispensable, en collaboration avec quelques membres très actifs du forum Pit-lane.biz, « adco » et « mykeul », pour ne citer qu’eux (leur grande timidité les faisant se cacher derrière des pseudos!). Il fallait des pièces dont les dimensions soient assez semblables aux pièces du Honda-6 et dans la mesure du possible d’origine Honda. Les sorties de sélecteur, l’arbre de boîte avec leurs joints spi, le pignon de sortie proviennent d’une 125 routière, la cloche et les disques d’embrayage d’un 125 mono du Challenge Honda… quelque peu modifiée à la fraiseuse pour passer de 7 à 9 disques. Pour les mégaphones c’est vers un des mes amis chartrains avec qui je faisais des courses de Solex que je me suis tourné, Denis Taillebois. Il a rapidement ressorti des tiroirs ses outils utilisés au siècle dernier pour les cyclos pour se remettre à l’hydroformage. Avec les premiers dessins de Stéphane plein latéral, je me suis fabriqué une maquette basique, en bois, échelle 1 pour valider le petit bout de châssis Honda-6, les coudes d’échappement, les mégaphones, les arbres de boîte en tube, entre autres détails. Les photos des moteurs exposés sur socles au Musée Honda de Motegi ont beaucoup servi pour identifier certains détails, comme la magnéto avec sa petite plaque constructeur, ou le petit bout de faisceau factice réalisé par adco, avec des condensateurs de 4L raccourcis. Une bonne partie des joints moteur ont été découpés un à un avec des ciseaux, à partir des dessins envoyés depuis Montargis. Toutes les pièces citées repartaient par la poste vers Montargis Afin d’être installées et validées au fur et à mesure que les éléments de « fonderie » étaient imprimées. Sur de nombreux sujets on s’est souvent arrangé avec l’authenticité comme les vieilles sorties d’huile intégrées dans le dessin avant l’impression du carter inférieur ou les coudes d’échappements qui ressemblent, mais qui se sont surtout adaptés aux galets de cintreuse que je possédais ! On va laisser les archivistes pinailleurs chercher nos dérapages (contrôlés). On peut quand même, sans hésiter, affirmer que les mouches ont très largement reçu !

4 : Montage à blanc et peintures

 

 

Au début du mois de mars, nous avons coupé la distance en deux en nous retrouvant avec Stéphane sur le parking d’un péage entre Montargis et Avignon, pour que je puisse récupérer l’ensemble bien avancé et terminer les travaux., ma maquette en contreplaqué ayant tout de même des limites de fiabilité, surtout pour terminer les échappements. Il fallait installer les dernières pièces fabriquées ou livrées, tout valider jusqu’au moindre détail, monter dans les carbus les morceaux de cyclo trouvés sur le net (boisseaux avec ressorts, petits gicleurs), assembler la rampe de carburateurs avec son mécanisme de commande, les arrivées d’essence faites avec des banjos de frein… Comme nous sommes de grands malades, nous tenions aussi  à respecter au plus près la visserie Honda vue sur les photos avec la bonne empreinte pour ses vis cruciformes japonaises.  Il a enfin été possible de mettre le moteur et ses accessoires en tout petits morceaux pour faire peindre ce qui devait l’être, à partir des essais de couleur effectués en amont et rendez-vous pris à l’avance avec les deux peintres concernés L-Aero à Chartres et  The Color shop à Chateaurenard. L’expression « montage à blanc » prend toute sa valeur dans le cas présent…

5 : Assemblage final

Je pense qu’il n’y a pas grand chose de plus à raconter, les photos parlent d’elles mêmes…

Ha si, venez le voir au Castellet les 6/7 mai dans le cadre de la Sunday Ride Classic !

Tuto : faîtes vous-mêmes votre moteur de Honda six cylindres. Niveau : Têtu. Yves Kerlo et son orchestre de bricoleurs professionnels Il faut d'abord que je vous présente Yves Kerlo, le chef d'orchestre de cette formidable réalisation qui a réuni, avec Stéphane Meunier, pas mal de musiciens de grand talent. Je suis un "bricoleur professionnel" [...]

Top Mountain Museum : 500 motos

Je vous l’annonçais dans le dernier article, le Top Mountain Museum est fort francophile et présente environ 35 motos françaises… nous en sommes honorés et elles vous ont presque toutes été présentées dans le dernier article sur ce blog, mais sur les 500 motos exposées, il en reste encore 445 à découvrir.  Il serait difficile d’en faire ici un catalogue exhaustif et je me limiterai à un rapide tour de piste,  de 95 photos quand même et, patience, au fil des semaines à venir, vous découvrirez en détail une grande partie des inconnues découvertes là-bas dans les fiches où beaucoup ont déjà pris place. Cliquez sur les liens en bleu pour y accéder.

FMD

Un petit tour sur le balcon devant le sublime panorama des Alpes avec avec le maître de la visite, Stefan Knittel, et moi-même sur une DKW 250 URe de 1937. Elle est, comme la quasi-totalité des motos du musée, prête à faire parler ses 25 chevaux et résonner ses échappements libres, ce à quoi on se serait bien amusés sur les routes de col avoisinantes. Une autre fois peut-être !

Les allemandes

2 : Adler MB 250 RS de 1955, 3 : BMW 500 RS Rennsport 1955 non restaurée, 4 : BMW 750 Imola de Helmut Dahne en 1973, 5 : BMW 750 R17 de 1938, 6 : BMW type 255 à compresseur de 1936, 7 : Bucker 125 TZ 1950, 8 : Réplique de la Daimler de 1885, 9 : DKW 350 RM trois cylindres 1952, 10 : DKW 200 E 1929, 11 : DKW 250 SS 1936, 12 : DKW 350 RM Trois cylindres 1952, 13 : Hecker 730 cm3 HIV Vtwin 1928, 14 : Horex 350 Regina 1953, 15 : Horex 350 spéciale Schnell 1952, 16 & 17 : Horex 1000 usine de Braun et Badshing1935, 18 : L’excellente idée d’une Puch 200 cm3 à disposition des enfants et avec le vrai bruit de la moto en tournant la poignée, 19 : Kreidler 50 cm3 13 ch usine 1964, 20 : Miele 50 de 1960, 21 : Münch-Horex 500 GP de 1968, 22 : NSU 239 cm3 moteur ZL de 1902, 23 : NSU 250 Rennmax de Werner Haas champion du monde 1953 et 54, 24 : NSU 500 Sport Konsul 1953, 25 : NSU 1000 1914 à deux amortisseurs arrière et 1923 à un seul amortisseur, 26 : NSU RK 500 II à Compresseur 1950 – 27 : Victoria 50 Vicky III – 1954.

Les autrichiennes

Si international qu’il soit le Top Mountain Museum est en Autriche et réserve une belle place aux productions nationales.1 : Une belle brochette de KTM du Dakar. La bleue est la 450 de Marc Coma en 2015, et le même pilote pilotait la moto qui précède, la 690 cm3 de 2009. Au fond la F 950 de Meoni en 2004. 2 : KTM 1000 RC16 de 2010. 3 : KTM 50 Mecky de 1959 avec un moteur mis au point par Ludwig Apfelbeck dont il est question plus loin. 4 : KTM 125 Mirabell de 1956. KTM 125 Sachs 1956. 6 : Puch 125 LM pour dames ou ecclésiastiques de 1923. 7 Une exposition spéciale était consacrée aux voyages autour du monde de Max Reich avec, entre autres, cette Puch 250 de 1929. 7 : Une triplette de Puch avec d’avant en arrière une 200 cm3 de 1937, une SV 175 de 1955 et un 50 de 1972. 9 : La fantastique moto 500 cm3 de long track à 4 soupapes radiales et diamétrales conçue en 1965 par Ludwig Apfelbeck. 10 : Une autre moto de Long track, la 350 Schneeweiss Spezial de 1939 à moteur Rudge à 4 soupapes radiales.

Les américaines

1 : Cleveland 1000, 4 cylindres de 1929c, Cyclone 1000 model 7 de 1914, Harley Davidson 1000 JH 1927. 4 : Harley Davidson 50 cm3 M65 de 1967. 5 : Henderson 1300 cm3  model K de 1920. 6 :  Indian 260 cm3 de 1905. 7 : Indian Four 1288 cm3 1940. 8 : Les motos de la collection Indian qui était exposée au sol ont été les seules sauvées lors du grand incendie et elles sont aussi les modèles favoris des frères Scheiber. 9 : Le cigare Indian des records sur le lac salé de Bonneville en 1967.

Les anglaises

1 : L’une des premières motos JAP à moteur vertical. 2 : La Rover 500 model TT 1913. 3 : la toujours étonnante Wooler 350 de 1920. 4 : Brough Superior 1000 de 1922. 5 : Panther 500 de 1928. 6 : Ascot Pullin 500 de 1929. 7 : OEC 800 quatre cylindres 1932. 8 : AJS 500 usine 1934. 9 : Une belle lignée de Brough Superior avec en tête la rare 500 cm3 de 1931. 10 : Matchless 600 bicylindre Silver Hawk de 1932. 11 : New Imperial 250 Grand Prix 1932. 12 : Calthorpe 500 Ivory 1933 – 13 : Triumph 500 Tiger de 1939 (provenant des test de l’usine BMW !). 14 : Royal Enfield 250 S Racer 1938-1954 . 15 : Wooler 500 Four WFF1 de 1953. 16 : Norton 500 Manx prototype 1954. 15 : Norton 500 Manx usine « Long nose » 1954. 18 : Dennis Jones 500 cm3 artisanal 1959. 

Les italiennes

1 : Garelli à double piston 1919. 2 : Guzzi 250 SS 1927. 3 : CM 350 KM 1939. 4 : Parilla 350 Double ACT 1950. 5 : Bianchi 50 Aquilotto 1953. 6 : Parilla 175 de 1960. 7 : Benelli 250 Quattro ex Provini 1954. 8 : Ducati 500 Grand Prix 1971.

Les japonaises

Vous l’avez deviné, le Top Mountain Museum n’est clairement pas le musée des motos japonaises et l’influence du lieu fait que deux d’entre elles sont à ski  : le petit Honda EZ 9 avec son kit incluant chenille arrière et ski avant et l’une des tout premières moto-neige Yamaha 350 de 1964 qui côtoie une non loin rare moto-neige Harley-Davidson. Coté moto on retiendra cette Yamaha 250 TD1A de 1963

Les suisses

La Suisse n’est pas bien loin, mais pas très présente. Au menu, une rarissime BPR 500 à moteur Moser de 1929, la curieuse Schmid de 1923, la MRD 1400 cm3 des records de Fritz Egli et l’étonnante Peraves Ecomobile créée en 1988.

Les tchèques

Parmi les tchèques exposées : Böhmerland 350 de 1937, Walter 350 ACT de 1948 et CZ 350 Grand Prix de 1952 toutes deux conçues par le même Jaroslav Walter, Jawa 250 GP de 1961 et MZ 250 RE de 1961 que j’ai casé la par erreur alors que c’est une Allemande.

La russe

Impossible de caser la Russie avec un autre pays… cette russe solitaire est une Zis 100 L de 98 cm3 fabriquée à Serpuchow en 1954.

Je vous l'annonçais dans le dernier article, le Top Mountain Museum est fort francophile et présente environ 35 motos françaises… nous en sommes honorés et elles vous ont presque toutes été présentées dans le dernier article sur ce blog, mais sur les 500 motos exposées, il en reste encore 445 à découvrir.  Il serait difficile [...]

Journée Nationale des Véhicules d’Epoque

L’édition 2023 de la Journée Nationale des Véhicules d’Èpoque aura lieu le dimanche 30 avril prochain. Les clubs peuvent faire connaitre les évènements qu’ils organisent sur le site de la FFVE ICI.

-News-

L'édition 2023 de la Journée Nationale des Véhicules d'Èpoque aura lieu le dimanche 30 avril prochain. Les clubs peuvent faire connaitre les évènements qu'ils organisent sur le site de la FFVE ICI. -News-

Issoire 2023 : « Les copains d’abord »

Il y a les grandes manifs où on entrevoit vite fait toutes ses vieilles connaissances ou presque, et puis des réunions, comme celle que nous vécûmes à Issoire les 11 et 12 mars derniers, avec, seulement, une petite centaine de motos anciennes de toutes époques et leurs propriétaires ou pilotes, bref, tous les copains avec qui on n’avait eu, depuis des lustres (et je n’ose pas vous dire combien !), l’occasion de s’en dire autant. Sûr, leurs motos brillent plus qu’avant, ils se sont teint les cheveux quand ils les ont gardés et ont du mal à fermer leur combinaison, mais ils courent encore, n’est-ce pas le principal…? Pour reprendre les mots d’un excellent sketch de Philippe Noiret, « j’en ai même rencontré un qui avait tellement vieilli qu’il ne m’a pas reconnu ! ».

Par FMD

Pour en savoir plus sur l’histoire des motos présentées, cliquez sur les liens en bleu.

Le moteur AMC 175 cm3 à double ACT est une rareté, mais quatre d’un coup, c’est du jamais vu et il y en aurait dit-on un cinquième… ce sera pour les les prochaines journées mécaniques d’Issoire. La première née de ces AMC est la DS Malterre noire en 2e position qui est celle de Jean Mathieu tandis que la noire à réservoir rouge, courut au Bol d’Or, mais avec le moteur 250 cm3 simple ACT.

De droite à gauche devant la But 350 de 1979 tout juste restaurée, Eric Offenstadt, l’invité vedette, Bertrand Barraud, le maire d’Issoire qui finance la manifestation et Jean-Marc Brionnet à qui nous devons l’organisation (avec Christine !) de la réunion d’anciennes, des très très vieilles aux motos de course des années 80.

Invité vedette, Eric Offenstadt se prêta à un long interview par Jacques Bussillet que je vous engage à aller voir sur Bike70. Il y raconte en détails et avec une vision très réaliste toute sa carrière depuis ses succès en automobile, ses débuts en moto sur Morini 175 Settebello, puis ses multiples expériences et recherches des cadres poutre aux cadres coques pour terminer par l’étonnante Geco également exposée à Issoire. L’Eric Offenstadt qu’on a connu péremptoire et plutôt critique envers les concepts techniques des grandes usines, y revient avec franchise sur ses erreurs et ses errements tout en restant fier d’être arrivé à définir enfin et breveter les principes qui lui sont chers sur les liaisons au sol et les interactions entre les suspensions avant et arrière. Des brevets qui, annonce-t-il, viennent de lui être rachetés par une grande marque japonaise d’Hamamatsu que je ne citerai pas.

Eric Offenstadt, champion de France Inter 250 cm3 en 1961 sur Aermacchi, pose ici sur une 250 Ala d’Oro formule Sport de 1963 sur laquelle courut Alain Barbaroux en 1964.

« Fantastique ! C’est un vrai vélo, tout tombe en place, je me suis éclaté ! » crie Eric Saul à Giancarlo Perico en descendant après quelques tours sur la MV Agusta 500 trois cylindres de Jean-Marc Brionnet, son très récent propriétaire. D’accord, c’est une reconstruction annoncée comme telle, mais une reconstruction bien spéciale car c’est la 5e d’une série de 8 répliques commandées par Agostini à Castiglioni, alors patron de MV Agusta.

Une des grandes vedettes de l’exposition, la Janoir 965 cm3 flat twin de 1920, roule enfin, après une longue et difficile restauration par Gérard Cabrol. ici au guidon. La position de conduite va parfaitement avec la vitesse atteinte !

Restons dans les années 20 avec la rare version sport en 600 cm3 de la Koehler Escoffier Mandoline .

Souvent vue sur moto-collection.org, la Koehler Escoffier 500 Championne de France en 1930 avec Marcel Chateau nous révèle un détail peu usuel sur sa plaque constructeur qui note fabriquée à Charnay-les-Mâcon où se trouvait de fait le « service course » en 1930. Les Koehler d’avant indiquent plutôt « Raymond Guiguet, constructeur à Lyon » et les dernières 1000 se localisent à Mâcon, chez Monet Goyon qui a racheté Koehler.

Encore une Koehler, la 1000 quatre tubes de 1929 de Dominique Buisson, très affairé ici avec ses chiffons pour essuyer la belle qu’il vient de faire suer son huile en quelques tours de circuit. La 1000 a heureusement un bon frein moteur, car il ne faut pas trop compter sur le ridicule petit tambour en tôle, qui fait face ici au beau Fontana double double came équipant la 500 Paton de 1968 ex André-Luc Appietto.

L’Alcyon 350 Grand Prix à simple ACT de la collection de Jean-Marc Brionnet, ici aux mains de René Bayssat, son mécano attitré, a reçu un nouvel échappement en (grosse) queue de carpe.

Issoire réunit un parc de motos de course française hors du commun. Ici, aux mains de Claude Caucal, la Jonghi 350 TJ4 à double ACT au palmarès époustouflant de 1934 à 38. 

Cette Terrot 350 HCP à double échappement, sortie au début de 1933, est un modèle marquant, car il fut la première compétition-client sous cette appellation HCP. C’est aussi un vrai plaisir de voir de plus en plus de jeunes collectionneurs en piste comme Antoine Malfois, pilote et propriétaire de cette belle Terrot.

Bonne surprise, toujours à propos des motos françaises, le musée aéronautique et spatial Safran, autrement dit le musée Gnome & Rhône à Réau sous la houlette de son nouveau directeur Christophe Lorrière a décidé de mettre toutes ses motos en ordre de marche et de participer régulièrement aux manifestations de motos anciennes. L’équipe du musée avait apporté 7 motos dont cette superbe 175 R4 carénée de 1957 présentée par Christophe Lorrière, une 500 D3 de 1929 à soupapes latérales, une 350 cm3 de 1933, une 800 AX 2 de 1936, une 250 Junior à cadre en tôle de 1933, une 175 préparée course des années 50 et un vélo V14 à moteur Le Poulain et cadre en alu de 1950.

Je ne saurais terminer ce tour de piste des motos françaises sans citer la Nougier quatre cylindres 350 cm3 enfin reconstruite, ou plutôt terminée de construire, par Claude Caucal. Elle fut présentée pour la première fois sur ce même circuit l’an dernier et elle y fit cette année quelques timides premiers tours handicapée par des réglages de carburation à peaufiner.

Un circuit, c’est fait avant tout pour rouler, mais une belle brochette de machines plus vieilles ou non roulantes s’exposait dans le grand hall. Peugeot bicylindre à 2 ACT de 1913, Peugeot monocylindre de 1903, Viratelle 350 de 1919, Vincent 1000, Terrot 350 HCP usine 1933 et 175 CCP ex Padovani, etc.

Je vous ai beaucoup parlé des motos françaises, mais de belles étrangères étaient aussi venues gouter du bitume issoirien comme cette très belle AJS 350 Big Port de 1926.

De gauche à droite, Jean-Philippe Rigaudière sur sa 500 Saroléa 23 S et Jean-Marc Brionnet sur sa 500 Norton Inter de 1939 ex Claude Lambert.

Un Jean Boulicot heureux sur Norton 500 Manx et fond de volcans auvergnats. Que demander de plus ?

Jean-Paul Lecointe de Moto Dépôt à Lyon avait amené une magnifique 600 Scott Squirrel et cette Adler MB 250 de 1956 qui inspira les premières Yamaha bicylindres et qu’on a pas trop l’habitude de côtoyer chez nous.

Et puis il y avait aussi beaucoup de « modernes » comme cette Bimota 350 YB3 ex Eric Saul de 1979.

Il y a les grandes manifs où on entrevoit vite fait toutes ses vieilles connaissances ou presque, et puis des réunions, comme celle que nous vécûmes à Issoire les 11 et 12 mars derniers, avec, seulement, une petite centaine de motos anciennes de toutes époques et leurs propriétaires ou pilotes, bref, tous les copains avec [...]