Salon Moto Légende 2022: Hidalgo lâche ses chiens

Oui, cela me fait bizarre sur ce blog qui n’effleure jamais la politique, de titrer ainsi, mais je suis scandalisé au plus haut point par le harcèlement organisé dont ont été victimes les visiteurs du salon Moto Légende au parc Floral ce week-end. Inadmissible et honteux à tel point qu’on se demande si, dans de telles conditions, le salon Moto Légende, comme d’ailleurs les autres manifestations au Parc Floral auront de nouveau lieu.

Pas de motos cette année sur le large trottoir devant le Parc Floral car, dès 9 heures, la société d’enlèvement est là avec ses Toyota et leurs attelages pour enlever les deux-roues. Nombre d’entre eux ont été verbalisés, et d’autres étaient chargés sur les remorques prêtes à aller à la fourrière, jusqu’à ce que la FFMC intervienne, s’aperçoive que la remorque prévue pour 1500 kg nécessite donc un permis spécifique et que le conducteur ne l’a pas. Appel de la police, constat d’huissier et, mille fois merci FFMC, la remorque est déchargée.

Pas de stationnement sur l’avenue côté Parc floral, il ne reste plus qu’à traverser l’avenue vers les parkings d’en face, immenses, mais trop petits, et bien sûr, payants maintenant pour les motos comme pour les voitures. Merci Hidalgo de tuer les salons au Parc Floral. Une pure arnaque à 50 € la journée pour les autos, moitié moins pour les deux roues. Encore faut-il avoir « la chance » de pouvoir payer, il y a 20 à 30 minutes de queue au parcmètre et, vu l’affluence, votre application « Pay-by-phone » débordée ne répond plus. Une fois l’épreuve terminée, ne vous reste plus qu’à acquitter les 16 € de l’entrée.

Passons les portes après ce bien mauvais début pour découvrir le salon. Les amateurs d’avant 1960 restent de plus en plus sur leur faim et le gros de l’expo va plutôt des années 70 à nos jours. Les temps changent, on n’y peut rien.

En vedette cette année sur le plateau central, une formidable expo des Yamaha compétition. (photo Marc Seriau)
Et aussi et un beau plateau de neuf anciennes réunies par le Moto Terrot club de Ballancourt. (photo Marc Seriau)
Terrot 350 GT 1924, une belle utilitaire à soupapes latérales et boîte 2 vitesses.
Petite sportive typique de la fin des années 20, cette Alcyon est animée par un moteur Zürcher 250 cm3 à soupapes culbutées avec une boîte séparée à 3 vitesses.
La FFVE avait fait les choses en grand cette année en présentant sur son stand trois motos exceptionnelles dont cette Egli-Vincent fabriquée par Fritz Egli en 1967 avec un moteur Vincent de 1949. Elle était donnée pour 60 chevaux et 200 km/h.
La 500 BCR à bloc moteur Chaise et suspension arrière oscillante sur lames de ressort. Cette moto remporta en 2018 le Grand Prix Motul-Fondation du patrimoine et j'invite tous les collectionneurs aux prises avec la restauration délicate d'une moto française d'exception à solliciter un mécénat de la fondation.
Une autre perle sur le stand de la FFVE, la HRD 500 Comet de 1937.
La FFVE, encore elle, remit un trophée à Yves Campion pour son exposition de Socovel électriques des années 40-45.
Il fut produit un bon millier de ces scooters électriques belges. La caisse de Chimay était une option !
"Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou, un joujou extra qui fait crac boum hue…" chantait Jacques Dutronc… et bien les Socovel, c'est pareil, durant les trois jours du salon toute la gent féminine qui passait s'arrêtait devant ces curieux engins, pas vraiment beaux pourtant, mais intrigants !
Eternel voisin d'Yves Campion, Alain Nibart exposait, vous l'aurez deviné, des Aermacchi-Harley Davidson. De G à D: Ala Azzura 250 Regolarità de 1958, 259 Sprint Scrambler de 1965 et Sprint Scrambler CRS de 1969.
Catherine Sophie Bouillard au guidon de cet étonnant Inter type 175A à freins hydrauliques, moteur 175 cm3 Ydral AJ55 à gyrostarter, 3vitesses et marche arrière. L'engin a été conçu par AEMS à Saint Ouen et construit près de Lyon par la SNCAN
Toujours sur le stand Ydral, une belle DS Malterre 175 M8Y-130 bitube de 1952, ne manque que le couvre- volant, mais c'est provisoire.
L'un des moteurs les plus extraordinaires jamais construits, celui de la Honda NR 750 de 1992 :un V4 à pistons oblongs et 32 soupapes. La NR 750 était donnée pour 130 ch à 14500 tr/min et 263 km/h.
Sur le stand Dollar, cette rarissime 350 R2 double échappement de 193O. Sa transmission par arbre, est signée Lardy.
Une curiosité chez Gnome & Rhône sur cette 350 CM2 de 1934 : la dynamo est verticale et entraînée par un couple conique.
Maurice Olivry et son club Moto Morini Passion se sont encore surpassés en présentant cette Ossa 175 de 1956 avec un moteur Morini GT qui ne fut produite qu'à 40 exemplaires.
Une revenante chez Motobécane, la 350 trois cylindres préparées par Yves Kerlo (entre autres) pour Rémy Louvel au Paris-Abidjan-Nice en 1976.
Sur le stand de la FFM — oh, pardon, de la Moto Fédération Française comme ils s'appellent dorénavant — un hommage au Tout Terrain avec une Portal 250 M4 Master de 1980 et une JCM 323 de trial.
Superbe réalisation, cette Honda CX 5OO façon flat track a demandé plus de 800 heures de travail à son constructeur dijonnais Robert Fevre.
Encore dans la bourse à l'extérieur, un Mobylette pas comme les autres puisqu'elle est badgée Mobylette-Bianchi qui la distribuait en Italie.
Une énorme surprise chez les "Tontons Scooteurs" qui ont exhumé ce scooter inconnu réalisé par Léon Loiseau dans l'immédiat après guerre sur une base de Bernardet Y52. Les "Tontons Scooteurs" ont bien voulu me communiquer tout l'historique de cette curieuse réalisation française sur laquelle je reviendrai "dans un prochain numéro".
II semble que l'organisateur veuille se tourner vers une clientèle plus jeune et branchée en donnant des stands à des motos chinoises modernes ou des agences de voyage, c'est raté, les visiteurs sont les mêmes qu'avant et les à-côtés plus ou moins hors sujet, coiffeur-barbier, cireur de pompes, bijoux fantaisies, fromages et j'en passe (avec plaisir) sont plutôt mal venus.
Oui, cela me fait bizarre sur ce blog qui n'effleure jamais la politique, de titrer ainsi, mais je suis scandalisé au plus haut point par le harcèlement organisé dont ont été victimes les visiteurs du salon Moto Légende au parc Floral ce week-end. Inadmissible et honteux à tel point qu'on se demande si, dans de [...]

Recherche Terrot 250 FTC / FGC

Bonjour, Je suis à la recherche de la moto de mon grand-père et de ma grand-mère (une Terrot 250 FTC / FGC) d’après les photos ci-jointes. (Mon grand-père est mort pour la France le 14 juin 1940). J’aimerais acheter une moto complète, peut importe l’état mais il faut que ce soit le même modèle Merci d’avance. Eric Forgeois

Superbes photos en tout cas qui valent à Eric cette publication. Répondre sur info@moto-collection.org et je transmettrai.

-News-

Bonjour, Je suis à la recherche de la moto de mon grand-père et de ma grand-mère (une Terrot 250 FTC / FGC) d’après les photos ci-jointes. (Mon grand-père est mort pour la France le 14 juin 1940). J’aimerais acheter une moto complète, peut importe l’état mais il faut que ce soit le même modèle Merci d’avance. Eric Forgeois Superbes [...]

Phil Read

Désolé de faire suivre une triste nouvelle par une autre… Phil Read qui avait été récemment durement touché par une infection pulmonaire est décédé ce jeudi 6 octobre dans son domicile de Canterbury. Entre autres multiples exploits, on se souvient que Phil Read a remporté le premier titre de Yamaha au championnat du Monde 250 cm3 en 1964.  Il remporte à la suite le titre en 250 en 1965, 68 et 71 et en 125 en 1968 toujours pour Yamaha puis le titre en 500 sur MV Agusta en 73 et 74.  Il laisse tout le monde de la moto en deuil et nous adressons toutes nos condoléances à ses proches.

Désolé de faire suivre une triste nouvelle par une autre... Phil Read qui avait été récemment durement touché par une infection pulmonaire est décédé ce jeudi 6 octobre dans son domicile de Canterbury. Entre autres multiples exploits, on se souvient que Phil Read a remporté le premier titre de Yamaha au championnat du Monde 250 [...]

Bernard Salvat nous a quittés

Bernard Salvat nous a quittés lundi 3 octobre. Il venait de fêter ses 79 ans. C’est un monument du monde de la moto ancienne que nous avons perdu. Passionné par nombre de domaines, ce grand érudit doué d’une mémoire considérable étonnait tout autant par ses connaissances en oenologie, que dans la culture des tomates, ou celle des automobiles de sport qu’il maniait avec vigueur et doigté. Bernard était tout cela, mais c’était aussi, et surtout, l’un des plus grands spécialistes de l’histoire de la moto. Bernard a fait énormément pour la moto ancienne, par ses actions, par son club du Motocyclettiste et sa revue, par ses expositions, en particulier à Rétromobile, et par ses livres : Motos de course, Les motos françaises, 100 ans d’histoire, Les Peugeot, en collaboration avec Didier Ganneau, le Solex et Vespa avec Jean Goyard, Les side-cars, 100 ans d’histoire,  Les marques de la Seine, en trois volumes, Terrot, une histoire exhaustive de plus de 600 pages en grand format et, tout dernièrement, Les vraies Koehler Escoffier, la marque de Mâcon, à côté de chez lui, qu’il chérissait particulièrement. Éclectique, il écrit aussi, en collaboration avec Gilles Fournier, Cyclecars, voiturettes et grand-sport 1920-1930. Toujours très actif malgré son mauvais état de santé, il travaillait en ce moment à un nouveau livre sur les Jonghi qui ne verra malheureusement jamais le jour sous sa plume.

Un club, une revue, des livres, des rencontres, des expositions… pendant un demi-siècle, Bernard Salvat a œuvré pour la moto ancienne dans tous les domaines ; qu’il en soit à jamais remercié. Toute ma sympathie et mes plus sincères condoléances vont à Annie Salvat, qui l’a constamment soutenu dans toutes ces années.

1974-2013 : En dix ans, Bernard Salvat a édité 113 numéros de la si utile revue du club du Motocyclettiste. Une œuvre colossale qu’il portait entièrement sur ses épaules en en étant le rédacteur en chef, l’auteur principal et le maquettiste. C’est aujourd’hui une bible que chaque collectionneur rêve d’avoir dans sa bibliothèque.

La Revue est née en même temps que le club, créé au début de 1974 à Paris par Patrick Négro, Dominique Pascal et Bernard Salvat. Le premier numéro sort en avril de la même année et dès le n°4, il se domicilie au siège du club à Charnay-les-Macon. L’ultime édition de la revue sortira en décembre 2013.

Les grandes rencontres du club du Motocyclettiste sont vite devenues des rendez-vous incontournables où les collectionneurs venaient de la France entière et de pays limitrophes : pour exposer leurs machines les plus rares. Les rencontres ont souvent eu lieu autour du club sur la grand place de Charnay-les-Macon, mais aussi à Domérat, à Sury-le-Comtal, à Dijon ou à Lunéville, et, assorti d’une course de côte, à Saint-Hélêne.

On se souvient aussi des somptueuses expositions à Rétromobile organisées par Bernard Salvat, et souvent, d’ailleurs en étroite collaboration avec Didier Ganneau et moi-même. On y vit entre autres thèmes : une bonne partie du musée BMW, les bicylindres dans tous leurs états, les motos tchèques, les scooters, les marques de la Seine (oui ,déjà en 2007 !), la fabuleuse collection de Brian Angliss importée de Grande-Bretagne pour l’occasion et les différentes configurations de moteurs.

1: Bernard ne se contentait pas d’écrire. Il savait aussi s’en servir. Ici sur l’Aermacchi 408 ex Costeux au Moto Journal 200 en 1976. -2:  Radieux, toujours au MJ 200 au milieu du plateau qu’il avait organisé. -3: Remise des prix lors de la rencontre du Motocyclettiste à Domérat en 1981. Patrick Delli sur la Terror 500 RCP et Alain Cortot  interviewé par Bernard Salvat cigarette au bec. -4: Avec Didier Ganneau à la rencontre du club en 1988. -5: A Rétromobile en 1991 pour l’expo consacrée aux motos tchèques. -6: Chez Brian Angliss où nous avions été pour choisir les motos à exposer à Rétromobile en 1992. De GàD : Bernard Salvat, Brian Angliss, Didier Ganneau et François-Marie Dumas. -7: Encore une réunion d’historiens avec moi, Bernard Salvat en selle et Jean Bourdache. On aperçoit derrière Roland Chatokhine. -8: Au salon Moto Légende en 2005. De GàD : Jean-Claude Conchard, Yves Campion, Bernard Salvat et moi. -9: L’exposition sur les bicylindres à Rétromobile en 2009.

Bernard Salvat nous a quittés lundi 3 octobre. Il venait de fêter ses 79 ans. C'est un monument du monde de la moto ancienne que nous avons perdu. Passionné par nombre de domaines, ce grand érudit doué d'une mémoire considérable étonnait tout autant par ses connaissances en oenologie, que dans la culture des tomates, ou [...]

Saroléa 600 Atlantic 1955

Saroléa 600 Atlantic 1955

Dans l’immédiat après-guerre, les Anglais, suivis par les Allemands, régnent en maîtres sur le marché européen. Saroléa, grande marque belge d’Herstal, pense alors pouvoir contrer les Britanniques en les attaquant sur leur propre terrain et en présentant dès 1950 ses deux premiers nouveaux modèles de l’après-guerre : L’Oiseau Bleu, un 125 deux temps, et l’Atlantic, une 500 bicylindre qui ne sera ­livrée aux clients qu’un an plus tard. Ce seront, malheureusement, le chant du cygne de l’industrie motocycliste belge.

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Saroléa 600 Atlantic 1955 Dans l'immédiat après-guerre, les Anglais, suivis par les Allemands, régnent en maîtres sur le marché européen. Saroléa, grande marque belge d'Herstal, pense alors pouvoir contrer les Britanniques en les attaquant sur leur propre terrain et en présentant dès 1950 ses deux premiers nouveaux modèles de l'après-guerre : L'Oiseau Bleu, un 125 [...]