Gilera 500 Marte & side tracté : « L’album photos »

La 500 Gilera Marte à side-car à roue tractée est une inconnue, construite à quelques centaines d’exemplaires seulement de 1941 à 44. Elle n’a été que très peu utilisée par les Italiens tandis que les Allemands, très critiques sur cette « soeur fasciste étrangère », ont fini par détruire les quelques Marte produites dans les bourbiers de la campagne de Russie. Secrète avant sa production, disparue ensuite, la Marte attelée n’a pas même eu les honneurs de la presse et l’exemplaire restauré à grand peine par les frères de Thomasson est aujourd’hui est une survivante unique, qui méritait bien cet « Album photos » pour compléter la fiche qui est consacrée.

La Marte est aussi le seul attelage italien à offrir des roues interchangeables.
Une moto toute simple, mais originale qui expose ici sa cinématique de transmission. Notez la suspension de la roue du side montée sans précession.Pour parfaire le tableau et éviter le roulis, une barre de torsion relie le bras oscillant de roue du side à celui de la moto. Même en automobile c'est alors une technique hors du commun, mais on retrouve le même dispositif sur l'attelage Moto Guzzi Alce.
Sous le phare sans compteur, le faisceau des licteurs. Ce symbole des fascistes (faisceau = fasci en italien), la hache pour exécuter et des verges pour fouetter, était arboré par les licteurs qui précédaient dans leurs parades les dictateurs de l'empire romain.
À droite, c'est classique : manettes d'air dessus, de gaz en dessous et inverseur code-phare. À gauche, un décompresseur et, plus inattendu sous la manette d'avance, la manette de l'arpione, un dispositif obligatoire sur les motos d'armée italiennes qui commande un cliquet dans la boîte de vitesses empêchant la moto de reculer. Le changement de vitesses s'effectue par un vrai sélecteur… à main (moins déroutant qu'un sélecteur au pied encore peu répandu). Il s'agit pourtant d'un vrai sélecteur rappelé par un ressort à sa position initiale à chaque action. Un indicateur commandé par câble sur le dessus du réservoir indique le rapport engagé.
La fourche à parallélogramme est totalement obsolète face aux concurrentes teutonnes. Vous noterez en revanche les beaux tambours de frein latéraux de 200 mm à commande interne.
Contrairement à la fourche avant, la suspension arrière est à la pointe du progrès avec un bras oscillant en tôle emboutie qui actionne, au-dessus, une paire de ressorts travaillant en traction.
Plus original encore, la même suspension est reprise sur la roue du side et son efficacité est telle que la caisse est montée rigide sur son châssis au contraire de tous les autres sides de l'époque où la caisse est suspendue et le châssis le plus souvent sans suspension.

La Marte comme d'ailleurs la Saturno, bénéficie d'un logo spécifique.
Le levier qui apparaît dans l'échancrure du side actionne le crabotage de la roue.
Un beau moteur dérivé de la Saturno, mais malheureusement trop peu puissant.
Le regretté Michel de Thomasson très fier de sa dernière restauration et il y a de quoi, elle est unique !

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