S2R Lyon 2025 : formidable !

Et tous les ans, Jack Monchanin arrive à nous en donner encore plus ! Le Salon-du-2-Roues à Lyon, le S2R, est devenu le plus grand salon de l’année en France pour les anciennes, comme pour les modernes. Plus encore pour nos motos contemporaines, car le S2R est vraiment passé à l’échelle européenne avec quasiment tous les grands producteurs mondiaux. En ancienne, si le S2R est devenu le plus grand rassemblement jamais vu de motos françaises (ou étrangères immigrées!), il manque fort, surtout, cette année, de belles Italiennes, d’exubérantes Allemandes, de chères Suisses, de rares Tchèques, etc. En bref, pour devenir le plus grand salon mondial de l’ancienne, il faut promouvoir le S2R hors de nos frontières… mais il faudrait alors inventer un nouveau hall pour accueillir ces motos pas d’chez nous. Le problème semble bien insoluble !

 

Toute une évolution racontée par cette étonnante réunion de trois motos françaises d'exception. La 1000 Janoir de 1919 de Jean-Marc Brionnet, prix d'excellence du concours de motos, la MGC 500 N3A de 1933 de Dominique Buisson et la Midual 1000 entièrement polie miroir, inspirée de la première, pour son flat twin en long suspendu à la coque, et de la seconde pour son cadre-réservoir coulé en alliage léger. (photo Jean-Marc Brionnet)

Concours de motos FFVE / Moto-Collection

Pour moi, la première journée du salon a été essentiellement consacrée au Concours Moto dont j’avais suggéré l’idée à la FFVE, qui s’y était totalement investie. Petite incompréhension au départ, sur la trentaine d’inscrits, certains n’avaient pas compris qu’il fallait déjà être exposé. Pour la peine l’organisateur nous a gentiment offert un stand Association Moto-Collection /FFVE sur lequel nous avons accueilli 6 motos et nous en avons placé quelques autres, sur le stand des « Avant-Guerre ».

Finale de la remise des prix avec, de G à D, Philippe Debries (analyste FFVE), Jean-Marc Brionnet (Janoir et Viratelle) qui brandit son trophée du prix d'excellence, Daniel Pichard (New Motorcycle), Serge Ruiz (Honda 125 Dream JC 58), François Lejers (Gauthier 125), Emilie Bruyère qui reçut la médaille de la participation féminine avec son Van-Van, Olivier Marchant "sachant", Mathieu Dupuich (Classic Expert) et les pom-pom girls du salon.

Le jury que j’avais l’honneur de présider réunissait une belle brochette de connaisseurs, Erick Villa, Vice-président du collège de motocyclettes, Philippe Debrie, analyse FFVE, Mathieu Dupuich, expert référent national 2 roues chez Classic Expert, d’Olivier Marchant, sachant expert, Isabelle Braquemont, secrétaire du club Indian et Lilian Martorell, nouveau directeur du développement des éditions LVA. Allez, départ au trot dès avant 9 heures pour examiner les motos retenues.

Un choix parfois difficile, mais vous voyez que le jury ici en pleine réflexion après son tour du parc, est particulièrement concentré.

Prix d’Excellence : Janoir 1000 A 1919 de Jean-Marc Brionnet

Pas une hésitation et unanimité instantanée des 7 mercenaires : le prix d’Excellence va à la Janoir, cet unique exemplaire existant du fabuleux flat twin de 1000 cm3 de 1919, apporté d’Issoire par Jean-Marc Brionnet. Un prototype de ce qui aurait peut-être pu prétendre à devenir le plus beau gros cube français de l’après-guerre si les Américains n’avaient déversé des milliers d’Harley et d’Indian des surplus vendus à des prix dérisoires et étouffant notre industrie nationale.

Après la remise des prix jeudi à 16 h les Janoir de 1919, Viratelle de 1921 et New Motorcycle de 1928 exposées sur le stand le l'assocciation Moto-Collection avec leurs couronnes des lauriers décernées aux gagnantes de chaque catégorie.

Classe A : Origines à 1927 : Les Découvreurs

Cette catégorie des Découvreurs, était réservée aux motos antérieures à 1927, là où la elle trouve son agencement définitif et commence à abandonner son typique réservoir entre-tubes. C’est la plus originale du lot, également apportée par Jean-Marc Brionnet, la 350 Viratelle à refroidissement liquide et démarrage par manivelle, qui remporte le grand Prix. Et en plus elle est lyonnaise.

OK, la Viratelle est épatante, mais j'aurais du couper la partie supérieure de l'image !

Classe B, de 1928 à 1939 :  l’Âge d’or

C’est de loin la catégorie qui nous a donné beaucoup, beaucoup plus de mal, car, en fait, chacune des neuf motos en lice eut dû être primée. Il fallait malheureusement faire un choix et c’est une nouvelle fois l’originalité qui fit la différence; la couronne de laurier et le trophée échurent à la superbe New Motorcycle 500 Chaise de 1928 de Daniel Pichard, une moto dessinée par son grand-père, pour le constructeur Georges Roy à Châtenay-Malabry.

Damiel Pichard, à gauche, apparemment ravi du prix qui lui a valu sa New Motorcycle de 1928

Classe C de 1945 à 1969 : les Classiques

Ouf, après le dur choix du groupe B, la classe C était moins fournie et une Japonaise sortait du lot, la Honda 125 JC58 Benly de 1957 exposée par Serge Ruiz au Honda Classic Club, un modèle totalement inconnu en France où il ne fut d’ailleurs pas importé.

Un petit coup de photomontage pour vous montrer la 125 Benly de côté et de face avec sa couronne de lauriers bien méritée.

Classe D de 1969 à 1994 : la Moto Loisir

Suite et fin avec la classe D, la moto dédiée aux loisirs comme nous la connaissons aujourd’hui et aux loisirs sous ses formes les plus diverses. Décidément, notre jury était en accord, puisque c’est d’un bel ensemble que les multicylindres japonais furent exceptionnellement délaissés au profit de leur exact contraire, une 125 toute simple, Française à moteur germanique, la Gauthier GA1 de 1972 de François Lejers exposée parmi tous les autres modèles de la marque par le Club Gauthier.

Une petite moto toute simple, mais bien équilibrée, la première d'une longue lignée construite par J-C. Gauthier à Cogny jusqu'en 1980.

Les expos en survol

Plus de 1000 photos ! Impossible, faute de temps et de place d’étaler ici les images ramenées par Hugues Desceliers, mais pas d’inquiétude, nous vous les distillerons sans trop tarder, en illustrant de nouvelles fiches ou avec de nouveaux articles sur le Blog. En attendant, contentons-nous d’un survol et de quelques vues d’ambiance de ce Hall 3 où se concentraient les anciennes.

L'Amicale Dollar, toujours aussi présente dans les salons, et on les en félicite.
Un bout des Bultaco, difficile de trouver des absents.
La marque lyonnaise Follis, toujours aussi largement exposée.
Le stand MGC accueillait aussi la rare Rovin 500 JAP racing.
Le stand, cette année, très britannique, du Rétro Motos Cycles de l'Est.
Pour ceux qui préfèrent les cyclos-sport.
Vous reprendrez bien quelques Godier-Genoud ?
Un superbe plateau de Grand Prix.
Et, pour ne pas repartir les mains vides, il y avait, la vente aux enchères.

Il en restait encore énormément, mais ce sera pour une autre fois.


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Pour compléter cet article avec des photos, merci de me joindre sur info@moto-collection.org

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2 commentaires sur “S2R Lyon 2025 : formidable !

  1. fmd dit :

    Eh, pas tout d’un coup ! Il n’y a pour le moment aucune marque traitée en détail. Les Velocette viendront, mais l’écriture et mise en page demandent du temps !

  2. Paul Marx dit :

    Et les Velocette?