La vente annoncée de la collection Chapleur exposée au musée d’Amnéville continue de soulever une vague de réactions (voir les articles précédents sur ce blog : Trésor public en solde, Collection Chapleur: Ultime visite – Collection Chapleur: L’espoir Renaît).
« Indignons-nous et résistons. Une pétition ? » Commente un lecteur. Oui, mais pour demander quoi ?
Nous sommes tous indignés, nous voulons tous résister et une pétition serait signée, j’en suis certain, par beaucoup de monde vu les 6000 contacts réunis par ce blog et sa version Facebook en deux jours seulement. Mais une pétition pour quoi ?
— Pour demander que la collection ne soit pas vendue par Amnéville ? Hors de question, la municipalité est en faillite, on parle de 24 millions de déficit, et elle a prouvé depuis la mise en place de la collection (comme d’ailleurs avec les différentes activités du parc) qu’elle se savait pas en faire la promotion et la rentabiliser.
— Pour empêcher que l’ensemble de la collection soit vendu à prix soldé à un collectionneur/liquidateur Serge Steinbrunn dont on peut supposer qu’il gardera dans ses caves quelques pièces et revendra le reste à grand profit ? Je signe et contresigne. Les différents articles de ce blog attestent d’ailleurs de mon indignation et de toutes les inquiétudes que m’inspirent une telle issue.
Il ne sert pourtant à rien de s’ériger contre cette vente sans proposer de contrepartie. Le conseil municipal en a accepté le principe. La ville n’a plus les moyens de conserver le musée et il faut trouver une porte de sortie, de préférence autre que la vente en solde au premier venu.
La conservation de notre patrimoine, automobile en général et motocycliste en particulier, a toujours semblé être le dernier des soucis de nos responsables nationaux et les faillites et disparitions dans ce domaine ne se comptent plus.
Richard Keller conservateur en chef du musée national de l’Automobile de Mulhouse a écrit dans les commentaires de ce blog pour déclarer son total manque d’intérêt pour une reprise. Je regrette d’ailleurs vivement que LE musée national de notre patrimoine sur quatre roues affiche si peu de considération pour les deux roues.
Le musée Auto-Moto-Vélo de Chatellerault qui, a ma connaissance est un musée national et le seul consacré en principe en grande partie aux deux roues, brille par son silence… en général, en dans cette circonstance en particulier.
On ne voit pas a priori, d’autre musée national existant susceptible d’être intéressé par une reprise, sauf peut-être, le musée national des arts et métiers, et encore, uniquement pour une partie minime de la collection.
Ces suppositions n’engagent bien entendu que moi-même et je serais ravi qu’une des entités citées me contredise.
Seul bon point, il semble établi et accepté au départ que la collection ne doit pas être vendue à l’étranger (encore qu’il est quasi certain qu’une partie de ses pièces y iront si un particulier peut acheter la collection et reste sans contrôle).
Nous espérons tous qu’un riche mécène, musée privé existant ou nouvelle création, fasse une contre-proposition qui réjouirait tout le monde. L’espoir fait vivre… mais, faute d’une telle offre, la seule solution à mon sens, en tenant compte des problèmes d’Amnéville et de la carence d’acheteur de la collection complète désirant la laisser publique, serait de diviser la collection en plusieurs lots logiques.
Les collectionneurs de vélos, de motos d’avant 1914 et de motos rares des années 20 et 30 ne sont pas les mêmes. La collection compte aussi quelques belles « étrangères » comme la 1000 Vincent, 1000 Harley-Davidson, Henderson, Indian, Guzzi, etc qui se vendraient dans l’heure en renflouant les caisses et sans porter atteinte au patrimoine représenté par le reste de la collection.
De telles offres « par appartements » seraient certainement beaucoup plus rentables pour Amnéville et beaucoup plus faciles à négocier même en restant à l’intérieur de notre hexagone… à moins que la municipalité ne persiste bien sûr à vouloir vendre au plus vite quitte à faire moins de profit et léser le public.
Réponse dans les mois à venir. Restez en ligne.
Bonjour,
Il y a le musée moto de Bantzenheim »la grange à bécanes »,spécialisé dans les Ravat,mais qui possède aussi d’autres modèles (1910-1960).Je pense que bien que le propriétaire n’est plus tout jeune,il serait peut-être intéressé par un agrandissement de sa grange toute récente et très bien placée,au carrefour de la France,la Suisse et l’Allemagne.
Cet homme a déjà montré qu’il était capable de relever des défis audacieux,pourquoi pas un de plus?
Cordialement
Luc