ADM
500 Grand Prix - 1983
Attention, drôle de moto !

Ce fut la surprise du GP de France 1983. Pilotée par Andreas Hofmann, l'ADM ne dépassa pas le stade des essais, et on ne la revit jamais en course mais sa technique mérite qu'on évoque son souvenir.

L'œuvre d'un savant fou ?
L'ADM était l'œuvre d'un jeune ingénieur suisse, Charles Auf der Maur, qui y avait consacré cinq ans. Sans complexe, il s'était mis en tête de réaliser lui-même ses pistons, et tout était à l'avenant. La pièce-maîtresse de l'engin était son moteur, un original "flat-four" à vilebrequin longitudinal, quelque chose comme un Gold-Wing que l'on aurait fait ­pivoter de 90° autour d'un axe longitudinal... mais en deux-temps naturellement ! La transmission primaire s'effectuait par couple ­cônique à un arbre intermédiaire, qui portait l'allumage et entraînait les distributeurs rotatifs au moyen de courroies crantées. La boîte de vitesses, d'origine Yamaha TZ 750, était plus conventionnelle, mais cette disposition de moteur étroit avait permis de réaliser une machine très basse, surtout avec des roues de seize pouces, encore rares à l'époque.

Reconverti mais pas guéri
Rongé par les habituels problèmes financiers qui hantent tout artisan, ainsi que par l'indisponibilité de bons pneus dans les dimensions choisies, Auf der Maur dut jeter l'éponge. ADM se consacre ensuite à la conception et la réalisation de moteurs pour le side-car, en vitesse comme en cross.

Moteur 4 cylindres à plat, 2 temps refroidi par eau - 495 cm3 (54 x 54) - 4 carburateurs Dell'Orto et 4 distributeurs rotatifs - Env. 125 ch/ 14000 tr/min - Boîte 6 rapports - Cadre-treillis en tubes d'acier - Suspensions av. fourche télescopique, ar. cantilever - 3 freins à disque - Pneus 11/56 -16 et 15/61-16" - Empattement 1 240 mm - Env. 118 kg

Malgré les apparences, l'ADM était une machine courte et compacte.?Elle était surtout extrêmement basse, ce qui ne lui permit pas pour autant d'obtenir des résultats significatifs.