Aermacchi
175 Ala Rossa série 2 - 1960
Les débuts d'une lignée prestigieuse
La
Chimera 175 sortie en 1956 inaugure le monocylindre quatre temps culbuté horizontal qui va faire le bonheur d'Aermacchi, et des utilisateurs sportifs en particulier, pour les 15 prochaines années. Aussi belle soit-elle pour nos yeux de collectionneur, la Chimera dérouta pourtant la clientèle motocycliste traditionnelle. Dès le salon de Milan fin 1956, Aermacchi présente deux versions déshabillées en 175 cm3 sur la même base moteur : une version tourisme, l'Ala Bianca, et une version tourisme sport, l'Ala Rossa. Pour la montée en cylindrée, i l faudra encore attendre quelques mois.
Ala Bianca et Ala Rossa, deux fausses jumelles
Aermacchi ne s'est pas contenté d'enlever le carénage englobant le moteur de la Chimera pour proposer les deux nouveaux modèles. La suspension arrière oscillante à monoamortisseur horizontal de la Chimera est remplacée par un classique bras oscillant à deux combinés. Le cadre est modifié et des tubes en S sont ajoutés à l'arrière pour fixer le haut des amortisseurs. Les différences entre Ala Bianca et Ala Rossa sont nombreuses sur ces premières versions.
Sur le plan esthétique, l'Ala Rossa a le même réservoir rondouillard et évidé aux genoux que l'Ala Bianca mais avec un guidon sport, et des garde-boue beaucoup plus fins. Comme l'indiquent leurs noms, l'Ala Bianca est noire et l'Ala Rossa est rouge, toutes deux avec décor blanc sur le réservoir. Techniquement, l'Ala Rossa est plus puissante, arbre à cames, piston et soupapes sont différents et le taux de compression passe de 7:1 à 9:1. Le carburateur est un Dell'Orto de 22 mm (comme la Chimera) alors que l'Ala Bianca préfère un 18mm. L'ensemble de ces modifications permettent à l'Ala Rossa d'annoncer 13 ch à 7500 tr/min et 130 km/h là où l'Ala Bianca n'affiche que 9.25 ch et 100 km/h.
Des modifications majeures sont apportées en 1960 : l'Ala Bianca reprend la carrosserie de l'Ala Rossa, tandis que notre Ala Rossa série 2, ici présentée au salon 1959, inaugure avec l'Ala Verde le réservoir plus long et plongeant vers l'avant qui deviendra l'image de la marque. Elle partage également sa selle avec dosseret et des ressorts d'amortisseurs apparents. En 1959 sont aussi dévoilées les premières véritables compétition-client, les Ala d'Oro 175 et 250 cm3.
Déjà rare en son temps
Fin 1960 que le nom de
Harley Davidson apparaît sur le logo et la fabrication de la 175 Ala Rossa qui s'arrêtera en 1964. Seuls 443 exemplaires ont été construits entre 1960 et 1964 (données précédentes inconnues), en faisant aujourd'hui une machine rare, surtout d'origine et en bon état. Pour écouler un stock de moteurs retrouvés, Aermacchi sort en 1967 une Ala Rossa 175 GT avec moteur Ala Bianca, y compris le carburateur de 18 mm, mais 37 exemplaires seulement sortiront de l'usine.
Pour les sportifs voire même les coureurs n'ayant pas de gros moyen, une Ala Rossa est la monture idéale pour débuter. Économique et facile d'entretien, c'est aussi une machine compacte et basse grâce à son moteur horizontal et ces roues de 17'', qui dispose d'une tenue de route et d'une maniabilité lui permettant d'en remontrer à des motos plus puissantes.
Moteur monocylindre 4 temps horizontal refroidi par air - 172.4 cm3 (60 x 61 mm) - 13 ch à 7 500 tr/min - 2 soupapes commandées par tiges et culbuteurs - Carburateur Dell'Orto UB22BS2 - Allumage batterie bobine - Lubrification forcée avec double pompe d'envoi et de retour - Boite 4 vitesses - Embrayage multidisque dans l'huile - Transmissions primaire par engrenages, secondaire par chaine - Cadre monopoutre tubulaire en acier avec moteur suspendu - Fourche télescopique hydraulique - Suspension arrière par bras oscillant à double amortisseur - Freins avant et arrière à tambour simple came diamètre ø 175 mm - Pneus AV 2.50 x 17", AR 2.75 x 17" - 112 kg - 130 km/h.