Arbinet débute son activité en 1909 au coeur du vignoble bourguignon à Gevrey-Chambertin. Il assemble artisanalement quelques modèles avec moteur Dufaux ou Clément  qui ressemblent à s'y méprendre aux originaux, à la peintures près, tout comme une  copie de Motorette Terrot n°2 vers 1910 qui ne diffère de son modèle que par sa mécanique qui n'est par un Zedel, mais un Zürcher de 175 cm3 à soupapes latérales fabriqué à Courbevoie et qu'on a entre autres beaucoup vu chez Alcyon et ses sous-marques. 

Il faut attendre l'après-guerre (voir la légende) pour que soit présenté une Arbinet vraiment originale, voire même un peu trop, car si l'idée du constructeur est louable, l'esthétique est déroutante, le réservoir obsolète et la résistance au temps et aux vibrations non prouvée. Arbinet Aîné, critique dans ses interviews " la soudure autogène qui coûte fort cher, demande une installation spéciale et risque de recuire les aciers si elle est mal faite" et propose à la place un cadre entièrement composé d'éléments boulonnés avec, dans la partie supérieure, deux profilés en U et, en bas, un double berceau très resserré en tubes fins. Seule la colonne de direction est en fonte avec de larges rainures destinées à rigidifier la fixation des profilés.

Toute aussi étonnante, la suspension de la selle dont le tube support est télescopique avec un ressort tandis que la suspension avant est confiée à une peu moderne fourche pendulaire.

Présentée ici en version 250 cm3 à moteur Train 2 temps, l'Arbinet Ainé était également disponible avec le 350 cm3 ou le 175 cm3 de la même origine. Sur ce dernier les deux profilés liant la colonne de direction à l'axe de roue arrière sont en tubes. Le carburateur est un Longuemare sur les premières versions puis un Amac ou un Zenith, la boîte entraînée par chaîne est une Sparck à 2 puis 3 vitesses (celle monté ici n'est pas d'origine) avec un sélecteur par levier direct.

Après ses débuts très artisanaux à Gevrey Chambertin Arbinet Ainé s'installe à Dijon 72 rue Berbisey. En 1928, la raison sociale change pour devenir Arbinet Jules Georges à la même adresse et la marque jusqu'en 1934 ne produit plus que des clones des Magnat-Debon qui n'en diffèrent esthétiquement que par des détails et sont essentiellement animés par des moteurs Zürcher quatre temps 176, 250, 350 et 500 cm3

La marque est rachetée par Grellaud & Guillon (G.G.) en 1934 (dans les locaux de Fontenay-le-Comte anciennement propriété de Guiller Frères, producteurs entre autres d'Origan) et des vélos siglés Arbinet seront produits jusqu'en 1941.