Ariel
650 FHL Huntmaster - 1955
Une sœur jumelle habilement déguisée

Ariel a présenté, en 1948, son premier bicylindre face à la route, avec un moteur 500 cm3 du à Val Page, qui vient concurrencer sur leur propre terrain la Triumph dévoilée en 1937 et la 500 BSA A7 de 1946 dessinée, comme l'Ariel, par Val Page. En 1954, toujours avec un temps de retard, sur Triumph et BSA, Ariel commercialise une 650 cm3.

Ariel vend plus blanc
Ariel étant passé sous le contrôle de BSA, cette 650 emprunte tout simplement son moteur à la BSA 650 A 10 Golden Flash. Il n'en diffère que par quelques détails dont le couvre culbuteurs et le carter de distribution mais il s'offre, par contre, une toute nouvelle boîte de vitesses Burman. Qu'importe Ariel a conservé une image de haut de gamme et cette A 10 "arielisée" permet au groupe d'élargir sa clientèle sans grands investissements. Robuste et fiable, le gros twin Ariel se taillera une réputation enviable auprès des grands rouleurs en particulier des usagers de side-car qui appréciaient sa grande souplesse et son économie de fonctionnement.

Née comme ça
La BSA 650 est née en 1950 avec un cadre à simple berceau et une suspension arrière coulissante puis adoptera une suspension arrière oscillante et un cadre double berceau en 1954, en même temps que naît cette Ariel pourvu de ces mêmes modernismes. En 1957, l'Ariel troquera ses freins à tambours déportés pour des moyeux-freins centraux et modernisera ses lignes avec un capotage englobant le phare et le compteur de vitesse puis subira quelques modifications techniques pour 1959 avant de disparaître en 1960.

Bicylindre 4 temps vertical 4 temps calé à 360° - 646 cm3 (70 x 84 mm) - 42 ch/6 000 tr/min - Soupapes culbutées - Carbu unique Amal monobloc type 376 - Allumage par magnéto/dynamo 6 V - Lubrification à carter sec - Boîte séparée Burman 4 rapports - Cadre double berceau Suspensions av. télescopique hydraulique, ar. oscillante - Freins à tambour simple cames av. ø 178 mm, ar. ø 203 mm - Pneus 19" - Réservoir 18 l - 186 kg - 165 km/h.

Soble et élégante l'Ariel était vendue légèrement plus cher (370 000 F en France en 1955) que sa jumelle, la BSA Golden Flash (340 000 F)