Bimota
350 YB 3 - 1980
L'aboutissement d'une idée
Dès 1974, Bimota assemble plusieurs parties cycle autour de moteurs Yamaha TZ. Confiées à Elementi, Gallina, Lucchinelli et Toracca, ces YB-1 se caractérisent par un carénage recouvrant les mains du pilote, un ensemble réservoir-selle, lui-aussi très enveloppant, un réglage de tension de chaîne par excentrique, et, surtout, une géométrie de direction spécifique qu'on retrouvera longtemps sur toutes les Bimota. Les tubes de fourche étant plus inclinés que la colonne, la stabilité au freinage est préservée, puisqu'on évite une trop forte réduction de la chasse lors de la compression de la fourche.
Le championnat par procuration
Cecotto, Lega et Pileri en 1975, puis Buscherini, Proni, Tordi et Uncini en 1976, font briller à leur tour les couleurs de la marque sous l'appellation YB-2 et avec un carénage plus conventionnel. Johnny Cecotto notamment devient champion du monde en 1975, même si sa machine reste officiellement une Yamaha. En 1977, nouvelle évolution sous le matricule YB-3, avec un cadre modifié à suspension cantilever. A son guidon s'illustrent encore Lucchinelli, puis Mamola et Rougerie en 1978, et Fernandez et Saul en 1979.
Enfin le titre !
Le couronnement de la carrière de l'YB 3 survient en 1980 lorsque le Sud-africain Jon Ekerold devient champion du monde 350 avec sa Yamaha-Bimota privée devant Mang et sa Kawasaki d'usine. Cette fois, Bimota peut exploiter son titre, puisqu'elle s'est acquittée de sa licence de constructeur. Cependant, accaparée par la production de série, la marque délaissera ensuite ce type de fourniture artisanale.
Bicylindre 2 temps refroidi par eau - 348 cm3 (64 x 54 mm) - 70 ch/11 000 tr/min - Distribution par la jupe du piston - Lubrification par mélange - Allumage électronique - Boîte 6 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire Suspensions av. télescopique, ar. à cantilever - Freins av. et ar. à disques - Pneus av. 3,25 x 18", av. 3,50 x 18" - 110 kg - 260 km/h.
La Bimota 350 YB3 de 1980 aux couleurs Adriatica d'Eric Saul