Borgo
500 cm3 Sport - 1922
Pistonnée !

On connaît aujourd'hui Borgo pour ses pistons, mais l'entreprise, fondée à Turin, berceau de la motorisation italienne, par les frères Alberto, Carlo et Edmondo Borgo, construisit aussi des motos, de 1906 à 1926. Les Borgo se firent rapidement remarquer par leur embrayage permettant le démarrage depuis l'arrêt complet, ce qui n'était alors pas courant. Ces machines remportèrent vite de jolis succès en compétition, plaçant la marque parmi les pionnières du motocyclisme sportif transalpin aux côtés de Gilera.

L'amazone devant les machos !
Les Borgo de l'époque attirent aussi l'attention par la personnalité de leurs pilotes et notamment la présence dans leurs rangs d'une demoiselle Vittorina Sambri, capable d'en remontrer à bien des mâles. On trouve parmi les autres pilotes de la marque la plupart des membres de la famille : Michele Borgo s'impose à Crémone en 1912, et Carlo Borgo lui-même remportera le Grand Prix d'Italie 350, en 1914. Pour ce qui est de la belle 500, illustrée ici, elle apparaît en 1921 et s'impose d'emblée comme une machine des plus performantes. Au-delà de l'élégance de sa ligne, le dessin de ses culasses (entièrement closes), ses cotes-moteur carrées et sa boîte en bloc trahissent bien son modernisme, qui lui autorise un régime maxi de 6 000 tr/mn.

Toujours à la pointe de la technique
Une version course, à quatre soupapes par cylindre, deviendra championne d'Italie en 1923, année où l'on trouve aussi trace d'un exploit réalisé à Sestrières par Valerio Riva. Autour de 1920, Borgo importait également en Italie les Reading-Standard américaines.

Bicylindre en V à 45° 4 t refroidi par air - 494 cm3 (68 x 68 mm) - Soupapes culbutées Lubrification sous pression - Allumage magnéto - Boîte 2 rapports - Transmission
par chaîne - Cadre simple berceau tubulaire interrompu - Suspension av. à parallélogramme - Freins à patins - 100 kg - 120 km/h.

Si l'on connaît mieux les motos Borgo pour leurs performances dans les années dix, cette V-twin démontre très nette que la firme n'avait rien perdu de son talent dans les années vingt.