CZ
125 bicylindre Grand Prix - 1964
Dernier éclat d'une technologie de pointe

Quel dommage que l'évolution politique et économique ait brutalement écartée la Tchécoslovaquie, et CZ en particulier, de la scène mondiale. En 1964 encore, ce pays était à la pointe de la technique, avec, à sa tête, l'un des plus brillants ingénieurs de l'histoire, Jaroslav Walter, qui signa ce 125 cm3 bicylindre de Grand Prix.

Au meilleur niveau mondial
La firme tchèque de Strakonice avait déjà une sérieuse expérience dans le domaine des Grands Prix où elle fit son entrée, en 1949, avec la participation de Jaroslav Walter. On vit ainsi des 125, 250 et 350 cm3 s'illustrer au plus haut niveau, en particulier aux mains de S. Malina, quatrième au TT 1964 en 125 et 250 et troisième au Grand Prix de Monza en 350 cm3. CZ, qui courait jusqu'alors avec un 125 cm3 monocylindre, inaugure en 1964 un tout nouveau bicylindre dont la technique nous laisse, encore aujourd'hui, rêveur.

Un temps d'avance
Comme sur les monocylindres précédents, le twin de J. Walter avait un double ACT entraîné par arbres et couples coniques. Les soupapes étaient commandées par linguets (comme sur les 450 Honda) et la machine avait deux bougies par cylindre. Les carters moteurs étaient en magnésium. Classique-ment calé à 360°, l'embiellage de ce bicylindre offrait une possibilité de calage à 180° (disposition qui sera popularisée plus tard par les bicylindres quatre temps japonais). Il n'eut malheureusement pas assez le loisir de s'exprimer et ne put faire preuve de son potentiel qu'au Tourist Trophy de 1964 et au GP de Tchécoslovaquie de 1965 où il finit sixième.

Bicylindre 4 t refroidi par air (Calage possible à 360 ou 180°) - 125 cm3 (45 x 39,2) - 24 ch/16 600 tr/min - Double ACT entraîné par arbres - Double allumage batterie/bobines - 2 carbus Amal GP Ø 22 mm - Réservoir d'huile sous le carter moteur - Boîte 6 rapports - Cadre double berceau - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante à 2 combinés - Débattements av./ar.
 92/65 mm - Roues de 18" - 82 kg - 190 km/h.

Sa technique préfigurait l'avenir, mais CZ n'eut pas la possibilité et les moyens de l'exploiter.