CZ
125 cm3 type 852 - 1954
Mutation dans la tradition

Dans l'évolution des CZ, cette machine est une charnière importante. Depuis la guerre, la marque n'a fait confiance, en compétition, qu'à des dérivés du monocylindre à simple arbre à cames en tête dessiné par Jaroslav Walter dans les années trente, les types 850 (250 cm3) et 851 (350 cm3). Ce moteur est à bout de souffle, et Walter obtient de l'usine de concevoir une nouvelle mécanique, dans une cylindrée nouvelle pour la firme. Le 125, codé 852, apparaît en 1953, et tranche effectivement avec les armes précédemment exploitées en Grands Prix. Il s'agit désormais d'un double arbre et la boîte fait corps avec le moteur, selon un format qui réussit alors très bien aux usines italiennes.

Les Italiens trop forts
Au milieu des Mondial et MV les plus affutées, le meilleur résultat de cette machine en Grands Prix ne sera qu'une modeste quatrième place, à Spa en 1957 avec Franta Bartos. CZ délaissera ensuite cette catégorie trop disputée au profit des cylindrées supérieures, mais le "852" servira de modèle à la nouvelle génération des quatre temps de course CZ. Les 250 (type 853) et 350 (type 854) de 1956 ne mèneront pourtant pas une carrière plus glorieuse, face aux toutes puissantes Gilera, Guzzi, Mondial et MV. Bartos n'accédera guère qu'à une belle quatrième place au TT 1957 avec la 250.

Ultime repêchage
Cette génération évoluera à son tour au début des années soixante, avec un cylindre incliné puis même un bicylindre. L'arbre à cames d'admission sera alors entraîné depuis celui d'échappement, seul celui-ci recevant le mouvement depuis le vilebrequin.

Monocylindre 4 t refroidi par air - 123 cm3 (55 x 52 mm) - 15 ch - Deux ACT entraînés par arbre et couples côniques - Lubrification par carter humide - Allumage par magnéto - Boîte 4 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante - Freins av. et ar. à tambour - Roues de 18" - 140 km/h.

Le nouveau bloc CZ entretient les habitudes de Jaroslav Walter : la distribution est toujours entraînée par un arbre vertical, et les soupapes toujours rappelées par des ressorts en épingle.