Condor
A 580-1 - 1949
Suréquipée

Après la Seconde Guerre mondiale, Condor délaisse ses anciennes fabrications à moteur MAG pour se consacrer principalement à l'élaboration de sa gamme de bicylindres à plat, principalement destinés à l'armée.

Une grosse mécanique suisse
L'aventure du flat twin Condor commence, en 1946, avec les A-750 et T-750 (version civile), produites jusqu'en 1949. En 1947 apparaît le petit flat twin, la A-580 produite jusqu'en 1949 en versions A-580, à boîte quatre vitesses doublée par un relais, ou T-580 sans relais. Toutes deux ont des cylindres en aluminium chemisé, contrairement à la 750 qui a des cylindres fonte, les soupapes sont latérales mais seule la 580 offre des poussoirs hydrauliques. L'embiellage est monobloc avec des bielles à chapeaux, montées sur aiguilles encagées dans deux demi-cages. La transmission par arbre, comme sur les Universal et au contraire des allemandes, est à gauche, et la dynamo est en bout de vilebrequin.

Modernisation
La T-580 équipera, entre autres, la préfecture de Paris. En 1949 apparaissent les nouvelles A 580-1 et T 580-1 qui ont troqué leur fourche à parallélogramme type Zündapp pour une plus moderne fourche télescopique et offrent, enfin, une suspension arrière, du type coulissant. Les A-580 et A 580-1 seront fabriquées à environ 5 000 exemplaires, entre 1947 et 1951, tandis qu'il ne sortira qu'un nombre très restreint de versions T civiles, ce qu'on comprend vite au vu des très onéreuses techniques de construction employées.

Bicylindre à plat 4 temps refroidi par air - 578 cm3 (70 x 75,2 mm) - 20 ch - Cylindres et culasse en aluminium - Soupapes latérales à poussoirs hydrauliques - Carbu OBA Ø 20 mm sous carter - Allumage batterie/bobine - Boîte 4 x 2 rapports par sélecteur au pied et levier manuel de mise en rapports longs ou courts - Transmission par arbre - Cadre double berceau - Suspensions av. télescopique, ar. coulissante - Freins à tambour - Pneus 4,00 x 19" - 195 kg - 110 km/h.

La 580-1 expose ici son incroyable outillage de bord : écouvillon pour nettoyer les rayons, marteau, etc. La corde, lovée réglementairement derrière le tan-sad, n’est pas là pour pendre le conducteur pris par l’ennemi, mais sert dans un col à traîner, en vitesse courte, cinq cyclistes de chaque côté !