Deronzière
250 - 1912
La tension baisse

Aux débuts de la motorisation, tout pose problème. L'allumage - exposé aux intempéries et sensible à l'isolation - est en première ligne pour ce qui concerne les pannes, et tous les principes sont expérimentés. Les uns dureront (celui à pile et bobine), les autres évolueront (celui à volant magnétique), certains changeront de terrain d'application (celui à incandescence, qu'on trouve aujourd'hui sur les moteurs de modélisme), d'autres, enfin, ne feront que passer.

Un système rationnel
C'est le cas de la magnéto basse tension à rupteur, sans bougie. On la trouve à la même époque sur certaines automobiles (dont Mercedes, Hotchkiss ou Berliet), on la trouve aussi - outre quelques Laurin-Klement et Alcyon - sur la Deronzière. C'est en 1906 que l'on entend parler pour la première fois d'une moto Deronzière. Comme Terrot et, plus tard, Suzuki, les métiers à tisser sont l'activité première de la société, primitivement installée sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon.

Billion tend vers Ultima
En 1908, Francisque Croizier-Deronzière cède ses droits à Eugène Billion et se reconvertit dans la mécanique générale. Billion poursuit la fabrication du moteur Deronzière, et il le fait même évoluer. Ses machines rencontreront, jusqu'à la guerre, un certain succès sous diverses marques comme RPF, Superior et surtout Hirondelle ou Rupta (pour la Manufacture de Saint-Etienne). Billion lui-même en commercialise une variante à allumage conventionnel à partir de 1914, sous une marque nouvellement créée par lui et qui connaîtra une belle carrière pendant plus de trente ans, Ultima.

Monocylindre 4 temps refroidi par air - 249 cm3 (65 x 75 mm) - 1,5 ch - Soupape d'admission automatique, échappement latéral - Lubrification par pompe à main - Allumage par magnéto basse tension sans bougie - Transmission par courroie - Cadre simple berceau tubulaire - Suspension av. pendulaire - Frein ar. à patins - 45 kg - 40 km/h.

La Deronzière se singularisait par un allumage très personnel… et finalement efficace. C'est l'étincelle de rupture qui, ayant lieu directement dans la chambre, enflammait le mélange.