Didier Choquet
Terrot 500 cm3 RGST Trial - 2013
110 kg contre 190 à l'origine !
En plus de la 175 Didier Choquet a mené de front la construction en trois exemplaires, cette fois, d'une 500 de trial, en partant d'un moteur de
Terrot 500 RGST trouvé dans une bourse, comme les tambours de frein en tôle issus d'une 125 ETD (ce sont les seuls éléments d'origine Terrot) et tous les autres, comme la fourche et le réservoir - un
Poney Motobécane - qui sera découpé, modifié, diminué, ressoudé et finalement méconnaissable. Tout le reste, cadre, échappement, filtre à air, tés de fourche, pédales et selle est de fabrication maison. Et la finition est digne de celle d'un service compétition. Tout s'explique, car, en plus d'être bon trialiste Didier Choquet est chaudronnier !
Que reste-t-il de la RGST ?
Cette spéciale de trial réussit l'exploit de s'en tenir à 110 kg sans essence contre 190 pour la RGST, ce qui en dit long sur le travail accompli. C'est un poids comparable à celui des 500 de trial anglaises, comme les fameuses Ariel, avec environ 5 kg de plus en partie à cause du cylindre en fonte. Le moteur de la RGST, quant à lui, conserve ses caractéristiques dorigine, y compris son vilebrequin, qui pèse 1,5 kg de moins que celui de lAriel?! Il a toutefois subi quelques modifications. L'allumage est confié à un équipement BTH électronique semblable à une magnéto, à la place de la dynamo. L'embrayage à pastilles de liège, inapte au trial, a été remplacé par un embrayage NEB de grasstrack, très endurant, d'une grande douceur de commande et moins lourd de 1,5 kg étant en aluminium. Pour l'adapter, il a fallu carotter la noix existante pour récupérer le moyeu RGST, l'assujettir au nouvel embrayage, puis souder un pignon plus petit en place du pignon primaire. La suppression de l'amortisseur de couple a permis de sensiblement diminuer l'épaisseur du carter primaire, puis, par découpe puis soudage, de réduire d'autant la largeur du bloc. Le carburateur de 26 a été remplacé par un Amal Concentric de même dimension. Le kick et le sélecteur ont été mieux intégrés, de même que l'échappement en tube d'inox terminé par un silencieux en aluminium, faits maison, évidemment.
Partie cycle maison
Le cadre interrompu est en tubes au chrome molybdène de nuance 25CD4S assemblés par soudure TIG. Sa partie inférieure est fermée et rigidifiée par le sabot de protection en alliage léger. La confortable garde au sol ressort à 280 mm, ce qui fait que le cache culbuteur est très haut perché. L'épine dorsale sert de réservoir d'huile, le remplissage s'effectue par le bouchon-viseur Terrot réutilisé. La fourche est celle d'une Bultaco Matador, modifiée, montée sur des tés maison. La roue avant de 21'', comme celle de 18'' à l'arrière, est constituée de jantes Akront rayonnées sur tambours en tôle de 125 ETD. La selle ne mérite pas qu'on s'y arrête, d'ailleurs, un trialiste est toujours debout ! Les garde-boue en aluminium sont fixés à l'avant par des tubes formant berceau et qui, du même coup, renforcent la résistance au vrillage de la fourche. Le réservoir très étroit et minimaliste est loin de permettre la traversée du Sahara, mais il est beau et sa découpe met en avant le marquage Terrot sur le cache-culbuteur. Un marquage signé Choquet ? Pas du tout, il est d'origine Terrot, mais était ignoré, car caché par le réservoir RGST : comme quoi l'usine aurait pu s'en dispenser et économiser quelque argent!
Moteur Terrot monocylindre refroidi par air - 499 cm3 (84 x 90 mm) - Soupapes culbutées - Graissage à carter sec - Carburateur Amal Concentric ø 26 m - Allumage électronique BTH - Embrayage multidisque à sec type speedway - Boîte 4 vitesses - Transmissions primaire et secondaire par chaînes - Cadre en tubes acier 25CD4S - Fourche Bultaco Matador - Amortisseurs avec ressorts à flexibilité variable - Garde au sol 280 mm - Angle de colonne 65° - Roues av. 21", ar. 18'' - Freins Terrot 125 ETD - 110 kg sans essence.
Cette moto de Didier Choquet, comme 5 autres, sera exposée pour la première fois au public au Salon du 2 Roues à Lyon du 13 au 16 février 2025.