Fusté - JFC - Delfin
250 cm3 Villiers - 1927
Julio Fusté Cercós : un homme pour trois marques
Cette fiche ne concerne pas une seule marque, mais trois, plutôt confidentielles, et dues à un seul homme, Julio Fusté Cercós. Impliqué dans de nombreuses entreprises automobiles dans la région de Barcelone en tant que forgeron et soudeur de talent, Julio Fusté Cercós est aussi un coureur amateur et il connut un certain succès entre 1921 et 1925, sur des motos DKW, Matchless et Norton.
Fusté : une production confidentielle
À la fin de 1924, il commence à assembler des motos et à les vendre sous la marque Fusté en utilisant des cadres réalisés par Montpeo, une autre entreprise barcelonaise. Fusté utilise à ses débuts, des moteurs Villiers de 175 cm3, puis des 250 cm3 comme sur la version présentée. Les écrits de l'époque mentionnent également des moteurs DKW 125 et 200 cm3, mais il semble qu'aucune de ces réalisations n'a survécu. En 1929, pour sa dernière année d'activité, la production confidentielle des motos Fusté ne dépasse pas 50 unités.
Les Fusté, puis les JFC et les Delfin
Pendant cette période 1924-29, Fusté a continué de travailler comme mécanicien automobile et, après avoir abandonné sa production sous la marque Fusté, il recommence à s'impliquer dans le sport motocycliste et la compétition. Il construit alors une moto, nommée cette fois de ses initiales, JFC, et termine 2e à son guidon à la course de côte de La Rabassada. On ne sait pas combien de motos JFC ont été construites de 1930 au début de la guerre civile espagnole en 1936, mais les exemplaires qui ont survécu se comptent sur les doigts d'une main. Le nom de Fusté réapparaît au début des années 50. Il est possible qu'il ait repris la fabrication de quelques motos sous la marque Fusté et, en 1953, J. F. Cercòs travaille comme concepteur et fabricant de châssis pour la marque Olimpia qui produit deux modèles avec des moteurs Hispano Villiers deux temps de 125 cm3 et 197 cm3. En 1955, il rachète la société pour en créer une nouvelle, la "Fabrica Espanola de Motocicletas y Triciclos Delfin" qui continue à produire les mêmes modèles, mais désormais sous la marque Delfín.
Delfin fabrique aussi sous licence une vingtaine de "furgoneta", petits véhicules de livraison à trois roues basés sur la
New-Map "Solyto" française et équipés du moteur Hispano Villiers de 197 cm3. L'entreprise cesse sa production en 1962
Par Mike Ricketts avec l'aide des archives du "Museu d'Historia de Barcelona - MUHBA"
Moteur Villiers MK9A monocylindre 2 temps refroidi par air - 247 cm3 (67 x 70 mm) - 8 ch/5 000 tr/min - Culasse aluminium, piston à déflecteur et volant moteur à l'air libre - Allumage par volant magnétique - Carburateur Senspray - Graissage automatique Villiers (la pression du carter envoyait l'huile sur la bielle) - Boîte séparée Sturmey Archer à 3 rapports - Transmissions primaire et secondaire par chaînes - Cadre simple berceau tubulaire interrompu - Fourche à parallélogramme type Webb - Pas de frein avant, frein ar. à tambour - Pneus 19" - 120 kg - 75 km/h.
L'industrie motocycliste espagnole a aussi compté un grand nombre de petits constructeurs-assembleurs comme Julio Fusté Cercós.