Garelli
50 Grand Prix - 1983
Éclipsé par le 125
La firme Garelli a déserté la compétition... en 1926, et carrément abandonné la moto en 1936 avant d'y revenir avec le Mosquito, après la guerre. La reprise par le groupe métallurgique Agrati, en 1961, n'a pourtant jamais débouché sur la course, quelques records mis à part. En revanche, les jeunes Daniele, Marco et Tonino Agrati, lorsqu'ils reprennent les rênes de l'affaire en 1980, décident de revenir en Grand Prix sous l'impulsion du pilote-technicien Eugenio Lazzarini. Leur projet de 50 cm3 maison piétine un peu mais un événement va débloquer la situation.
L'industrie au secours du sport
Un accord est conclu en 1981, au terme duquel Minarelli fournira le moteur d'une nouvelle 125 Garelli de route. L'accord comprend aussi le transfert de tout le département course, hommes et matériel, Minarelli ne souhaitant plus se consacrer qu'aux moteurs. C'est une aubaine : une fois repeinte, la 125 Minarelli quadruple championne du monde est encore très compétitive et
Jan Thiel et Martin Mijvaart vont pouvoir se consacrer au développement du 50 Garelli. A l'orée de 1982 on est prêt. Pourtant, si la 125 domine toujours sa classe (et ce jusqu'en
1987 !), Lazzarini n'est que vice-champion du monde derrière le
Kreidler tout puissant de Dörflinger.
Sauvé par le gong
Fin 1983, Lazzarini finit encore second de Dörflinger, mais Garelli décroche quand même le titre par marque, grâce à l'appui de Ricardo Tormo et Fausto Gresini en fin de saison. Il était temps : pour 1984, les 50 cm3 sont remplacés par les 80 cm3, et la marque ne va plus se consacrer - avec succès - qu'à la 125 ex-Minarelli.
Moteur monocylindre horizontal 2 temps refroidi?par eau - 49 cm3 (40 x 39,6 mm) - ?20 ch/16 000 tr/min - Distribution par disque rotatif - Lubrification par mélange - Allumage électronique - Boîte 6 rapports - Transmission par chaîne - Cadre coque en aluminium - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante - Freins av. et ar. à disque - Pneus 2,00 x 18" - 55 kg - 210 km/h.
Le 50 Garelli rapportera à la firme son unique titre mondial par marque dans la catégorie, l'ultime saison avant l'avènement des 80 cm3. Tout le prestige reviendra à la glorieuse 125.