Présentée fin 1951, la Harley modèle K  dérivée de la fameuse 45 W se présente comme la plus européenne des Harley par ses dimensions, par son équipement et par ses performances. Il faudra pourtant encore qu'elle évolue et gagne quelques chevaux avant de réellement faire jeu égal avec les sportives européennes, mais elle est sur la bonne voie et le succès de sa version course au 200 miles de Daytona en 1953 est une consécration.

Bob Green alors rédacteur en chef de Cycle Magazine aux États-Unis en publie un essai dithyrambique, évidemment, mais révélateur de son potentiel comme il le prouve avec des essais de vitesse maxi comme sur le célèbre cliché de, couché sur la machine avec les pieds à hauteur de la plaque d'immatriculation comme le si célèbre cliché de Rollie Free au guidon d’une Vincent à plus de 242 km/h sur le Lac Salé de Bonneville en septembre 1948. Plus modeste Bob Green signe ainsi une vitesse maxi de 159,2 km/h et un 400 mètres départ arrêté en 16"86, des chiffres qui font sourire aujourd'hui, mais qui n'étaient pas ridicules à l'époque. Esthétiquement les beaux tambours latéraux et simple came de 200 mm de diamètre et 25 mm de largeur des garnitures donnent confiance, mais le test de 40 km/h à l'arrêt complet en 4,62 m beaucoup moins convainquant. 

Pour la première fois depuis la reprise de la célèbre course des 200 miles de Daytona en Floride, Harley Davidson remporte l'épreuve avec une version coursifée de ce modèle aux mains de Paul Goldsmith en battant à la fois le record de l'épreuve et les meilleurs des motos européennes engagées. Norton avait remporté la coupe les trois années précédentes, BSA vaincra en 1954, puis Harley Davidson de nouveau de 1956 à 1961.