Harley-Davidson
1340 FXRS Super-Glide II - 1982
Le retour des héritiers Harley-Davidson

En 1982, Harley-Davidson vient de se séparer d'AMF depuis six mois et repart sur de nouvelles bases en redevenant la propriété des héritiers des fondateurs de la marque. La Super-Glide II est un excemple de ce renouveau, bien qu'elle ne soit en fait qu'une énième version de la FX 1200 Super-Glide née en 1971. Dans l'image développée par Harley, les motos Low-Rider ont une grande importance et la récente venue sur ce marché des Yamaha Virago est prise très au sérieux.

Welter et poids lourd à la fois
Parmi les atouts de cette moto, son énorme bicylindre en V de 1 340 cm3 qui reprend dès 2 000 tr/mn et dont le couple maxi n'est qu'à 3 600 tr/mn, ce qui n'empêche pas la boîte de vitesses d'être à cinq rapports, une cinqième que l'on peut enclencher dès 90 km/h. Le moteur est monté élastiquement en trois points dans le cadre, «comme sur une automobile» précise le contructeur qui ajoute encore que la FXRS "a le jeu de jambes d'un poids welter et le punch d'un poids lourd" pour traduire son maniabilité et la générosité de son moteur.

Avec le concours de l'ordinateur
Le cadre a été calculé en CAO et pour ajouter à la qualité de la tenue de route, des Dunlop K181 sont montés sur des jantes à bâtons. Quant au freinage, il est assuré par trois disques, la technique des Harley-Davidson évolue dans le bon sens.

Bicylindre en V culbuté - 1 340 cm3 (88,8 x 108 mm) - Compression 7,4 à 1 - 1 carbu Ø 38 mm - Allumage électronique - Graissage à carter sec - Démarreur électrique - Transmission primaire par chaîne double, secondaire par chaîne - Embrayage multidisque à sec - Boîte séparée 5 rapports Cadre double berceau - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante à 2 combinés horizontaux sur la boîte de vitesses - Freins av. double disque Ø 254 mm, ar. simple disque Ø 285 mm - Pneus av. 100/90-19, ar. 130/90-16 - Réservoir 14,4 l - Empattement 1 630 mm - 264 kg.

La FXRS est apparue à un moment où le marché américain, bien qu'en récession, absorbait encore 800 000 motos par an. Mais il y avait encore plus de motos japonaises invendues chez les concessionnaires, d'où une guerre des prix impitoyable.