Hodaka
100 Dirt Squirt - 1973
L'inventeur du trail
La société Hotaka Industrial, mieux connue pour ses motos vendues sous label Hodaka, a commencé par produire des transmissions puis des moteurs pour plusieurs constructeurs de motos. Yamaguchi, l'un des pionniers de la moto au Japon, absorbait 70 % de la production, soit 4000 moteurs/mois, a-t-on lu, mais Hotaka équipait aussi Toyo Motors, Rocket Company et Kitagawa Automobile. Lorsque
Yamaguchi fait faillite en avril 1963, Hotaka doit réagir rapidement pour éviter lui-aussi le dépôt de bilan. Il commence par exporter vers Taiwan puis, comme Yamaguchi, qui était sous contrat avec PABATCO (Pacific Basin Trading Company) dans l'Oregon aux États-Unis, y avait importé environ 5000 motos de 50 à 250 cm3, Hotaka en prend la suite et profite ainsi d'un réseau de vente déjà établi. Ainsi naissent les premières motos Hodaka qui vont connaître un phénoménal succès aux États-Unis de 1964 à 1977. La Royal Dutch Shell, propriétaire de PABATCO, met alors fin à l'accord et Hodaka tente de survivre, mais se révèle incapable de suivre le rythme et les investissements des quatre grandes marques japonaises. Les dernières motos Hodaka seront produites en 1977 et la marque disparaît en 1991.
Un phénoménal succès aux États-Unis
Les productions d'Hotaka sont distribuées aux États-Unis sous label Hodaka et Steen. Pour sa première moto, Hodaka, qui n'était jusqu'alors qu'un motoriste, prend pour base la Yamaguchi Ace 80 à trois vitesses qui devient, en 1964, la Hodaka Ace 90 cm3 à 4 vitesses annonçant 8 ch pour 77 kg. Une moto qu'on peut considérer comme le premier trail japonais et qui sera l'un des plus beaux succès commerciaux de la marque. Plus de 17 000 seront vendues durant les quatre ans d'existence du modèle. Hodaka, qui trouve son inspiration dans les
Cotton britanniques, développe son 90 cm3 et crée en 1968, la Ace 100 avec une puissance de 9,8 ch et 5 vitesses. C'est, comme l'Ace 90, un vrai trail avec tout l'équipement routier conforme à la réglementation. Pour rappel,
Yamaha n'introduit sa 250 DT-1 qu'en 1968 (250 cm3 et 18 ch) et les
Honda Elsinore 125 et 250 n'apparaissent qu'en 1973.
Plus dure sera la chute
Hodaka commence aussi à vendre des moteurs seuls à des assembleurs (numéros de série finissant par un E), on verra entre autres une superbe
Hodaka-Rickman. En 1969, Hodaka diversifie sa production avec des versions spécifiques pour chaque type de compétition, et toujours un accent mis sur l'usage familial et le tout-terrain plaisir. La gamme 1973 comprend le 100 B, la 100 MX Super-Rat, une version cross à roues de 19 et 18" dont est dérivée la Dirt Squirt ici présentée, la 125 Wombat avec équipement routier et sa mouture cross Combat-Wombat, toutes deux avec roues de 21" à l'avant et 19 à l'arrière. Hodaka se mettra alors à construire, avec beaucoup moins de succès, des 175 et 250.
Moteur monocylindre 2 temps refroidi par air - 98 cm3 ( 50 x 50 mm) - 9,8 ch/7500 tr/min - Carburateur Mikuni ø 24, admission à clapets - Lubrification par mélange à 4 % - Allumage par volant magnétique Kokusan Denki - Embrayage multidisque en bain d'huile - Boîte 5 vitesses - Transmission primaire par engrenages, secondaire par chaîne - Cadre double berceau - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante à 2 combinés, amortissement hydraulique - Pneus av. 3,00 x 19", ar. 3,25 x 18" - Freins av. et ar. à tambour simple came ø 110 mm - Empattement 1270 mm - 78,5 kg.
La Hodaka 100 Dirt Squirt est dédiée au tout terrain-plaisir et ses publicités puisent leur inspiration dans les dessins animés en se surnommant la "Racer Clam" (la palourde de compète !)