Kawasaki
500 H 1 E - 1974
Cure de sagesse
La Kawasaki 500 H1 de 1969 a marqué les esprits. Elle a aussi marqué quelques corps : les performances extraordinaires de son moteur ne sont guère assimilées par sa partie cycle et pas mieux maîtrisées par la plupart des acheteurs. Kawasaki décide donc de l'assagir, en 1972, avec la version H1-B dotée d'une fourche mieux guidée, d'un frein à disque et d'un amortisseur de direction hydraulique. Par la même occasion, le très caractériel allumage électronique est remplacé par un allumage mécanique classique. La sortie de ce modèle est toutefois éclipsée par celle de la 750 H2, moins sauvage, mais encore plus efficace.
Discrètement calmée
La H1-D (il n'y a pas eu de H1-C) revient, en 1973, à l'allumage électronique, qu'elle emprunte à la H2. Elle se civilise encore par l'adoption de nouveaux échappements, qui améliorent la garde au sol, mais diminuent aussi les performances (officiellement, d'un cheval seulement
). Il faut dire que la machine a, par la même occasion, pris une dizaine de kilos, ce qui n'est pas pour rien dans son assagissement. La H1 E de 1974 n'est qu'une discrète évolution de la D : l'allumage est une nouvelle fois modifié et la décoration très légèrement retouchée. Une H1-F viendra enfin clore la série H1, en 1975, avec de simples ajustements esthétiques, avant que l'on passe, en 1976, à la génération KH.
Fin de race
Encore alourdie et ne développant plus que 52 ch (50 même, en Alle-magne), cette ultime KH sera reniée par les vrais amateurs, qui regretteront toujours le talent brut des vraies H1 et de la H2.
Tricylindre 2 temps refroidi par air - 499 cm3 (60 x 58,8 mm) - 59 ch/8 000 tr/min - Distribution par la jupe des pistons - 3 carburateurs - Lubrification séparée - Allumage électronique - Boîte 5 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante à 2 combinés - Freins av. à disque, ar. à tambour - Pneus av. 3,25 x 19", ar. 4,00 x18" - 185 kg - 180 km/h.
Les fanatiques ne jurent que par la première H1, mais ses évolutions, comme cette H1-E, auraient eu leur mot à dire
si n'était apparue entre-temps une 750 H2 plus homogène et plus performante.