Lilac-Marusho
500 R92 Magnum - 1967
Une bien triste fin l'une des marques japonaises les plus innovantes
Lilac fut avec
Honda la plus novatrice des marques japonaises en quatre temps avec une constante dans sa production, la transmission par arbre et cardans utilisée dès son plus petit modèle la Baby 100 cm3. Lilac fut aussi le chantre du bicylindre en V face à la route avec de magnifiques 125,
250 et 350 aussi belles que sophistiquées. Le fondateur de la marque, , avait débuté comme apprenti avec Soichiro Honda mais il n'eut pas la chance, comme lui, de trouver un associé aussi bon gestionnaire que Fujisawa qui guida et modéra le grand Soichiro Honda.
De l'originalité à la copie
Désespéré de ne pas connaître le même succès que Honda en dépit de la grande qualité et de l'originalité technique de ses motos, Masahi Ito en difficultés financières, refuse pourtant, pour ne pas trahir son viel ami Sohichiro, une offre de
Suzuki qui aurait bien voulu bénéficier de ses connaissances en quatre temps. Echaudé, ensuite, par un accord avec
Mitsubishi pour produire des 50 cm3, et pour répondre aux exigences du marché américain qui se présentait comme la seule source de salut pour sa société proche de la faillite, Ito san passe de l'innovation à la copie et Lilac termine bien tristement sa carrière en produisant cet ersatz de
BMW qui illustre bien peu la philosophie de la marque qui ferme ses portes en 1967.
Moins chère, plus performantes et moins fiable
Les Lilac étaient vendues sous la marque Marusho aux États-Unis et cette "déshonorante" réplique de BMW R50 (sortie en 1955), est commercialisée à la fin de 1963 et baptisée Magum puis Magnum Electra pour les 153 dernières versions à démarreur électrique. Difficile de faire la différence avec la BMW mis à part le réservoir à flancs évidés typique des Lilac et la fourche télescopique en place de la Earles des R50. Les cotes carrées du moteur sont identiques et les carburateurs plus petits (22 contre 24 mm), la Japonaise annonce pourtant 9 chevaux et 13 km/h de plus que la Teutonne et elle était, de fait, plus performante, mais aussi bien moins fiable. Vendue 599 $ aux USA, à peu près moitié moins qu'une BMW R50, elle n'eut qu'un succès très mitigé et sa production s'arrêta en 1967.
Moteur 4 temps bicylindre à plat refroidi par air - 494 cm3 (68 x 68 mm) - 35,6 ch/7000 tr/min - Soupapes commandées par tiges et culbuteurs - Allumage batterie-bobines - 2 carburateurs Amal/Mikuni ø 22 mm - Boîte 4 vitesses, sélecteur à gauche - Démarrage kick (démarreur électrique sur version Electra) - Transmission par arbre et cardans - Cadre double berceau tubulaire - Suspension avant télescopique hydraulique, arrière oscillante à 2 combinés - Freins av. et ar. à tambour simple came - Pneus 3,25 x 18" /3,50 x 18" - 188 kg à sec - 153 km/h. (Les Magnum à partir de 1966 : 40ch/7000 tr/min - Carbus ø 28 mm - 160 km/h)
Quelques rares exemplaires comme cette version de 1967 furent importés en France par les Ets Ladeveze.