Merlin
350 T 4 - 1986
Réactions en chaîne
Mototrans était, depuis 1957, une filiale catalane de Ducati assez autonome, jusqu'à ce que Sanglas en prenne le contrôle, en 1980. Dès 1981, Sanglas est à son tour racheté par Yamaha, mais un sursaut régionaliste conduisit la société Merlin à récupérer les restes de Mototrans. Cet ancien fournisseur et sous-traitant de Bultaco, ayant assisté, en 1980, à la disparition de son principal client, s'est d'abord lancé dans les minimotos d'enfants, une spécialité jusque-là très italienne (Italjet, LEM, etc.). Plusieurs anciens de Bultaco sont de l'aventure, dont Ignacio Bulto (fils du fondateur de Bultaco) et Juan Regas.
Du trail au trial puis au trail
Merlin pense d'abord lancer une évolution du 410 Mototrans Yak de 1980, mais s'engage finalement dans le trial, en 1982, en empruntant à Cagiva un moteur à vocation jusque-là routière. En échange, Cagiva commercialise la machine en Italie
sous sa propre marque. Très vite pourtant, et malgré les performances de Juan Freixas, Gabino Renalès, Manuel Soler et surtout Lluis Gallach (champion d'Espagne 1984-1985), Merlin passe sous le contrôle de Cagiva, qui espère ainsi s'implanter sur un marché espagnol encore protectionniste. A partir de 1986, on va donc trouver en Espagne, sous la marque Merlin, plusieurs modèles Cagiva, dont cette T4 en 350 et 500 (cotes 94 x 65 mm, 40 ch).
Cannibalisées
Les Merlin-Cagiva de trial réaliseront encore de jolis résultats avec Pascal Couturier (1987), Daniel Crosset et Eddy Lejeune (1988), puis disparaîtront quand la jeune image de Cagiva se sera un peu plus affirmée en Espagne.
Monocylindre 4 temps refroidi par air - 343 cm3 (82 x 65 mm) - 33 ch/7 500 tr/min - Simple ACT entraîné par chaîne et 4 soupapes - Lubrification par carter humide - Allumage électronique - Boîte 5 rapports - Transmission par chaîne - Cadre simple berceau tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante à leviers - Freins av. à disque, ar. à tambour - Pneus av. 3,00 x 21", ar. 4,60 x 17" - 139 kg - 140 km/h.
Tout à fait similaire aux Cagiva correspondantes, la Merlin T4 ne réalisera pas une grande carrière, mais elle permettra à la marque italienne de se faire connaître au-delà des Pyrénées. La version exposée aux couleurs de Camel et conservée au musée Bassela participa à la Baja espagnole en 1987.