Monet-Goyon
147 Z - 1923
La moto populaire des années vingt

Les Anglais sont célèbres pour leurs grosses cylindrées, les Allemands pour leurs robustes modèles de tourisme, les Italiens pour leurs petites motos sportives. La production française, quant à elle, a toujours "brillé" par ses motos légères devenues, plus tard, les cyclomoteurs. Une spécialité certes moins glorieuse mais non moins intéressante et dont l'un des champions fut bien longtemps la grande firme mâconnaise Monet-Goyon.

La fortune vint des invalides
Toutes les voies sont bonnes pour arriver à la moto. Pour Monet-Goyon, la fortune vint des invalides de guerre pour lesquels la firme de Mâcon commença à produire des véhicules motorisés dès 1916. A ses tricycles Automouche et scooters Vélauto et Super Vélauto, Monet Goyon rajoute, pour le salon 1922, une petite moto équipée du même moteur anglais, un Villiers deux temps de?147 cm3. Améliorée au fil des ans, cette série populaire existera jusqu'en 1933.

Moderne en 1922, vieillotte en 1933
Au premier modèle de base s'ajoute une version à boîte deux vitesses Albion, puis, en 1923, un modèle "Sport". En 1924 apparaissent les types Z avec une partie cycle remaniée et une boîte de vitesses maison. La gamme s'enrichit également de versions "pour dames et ecclésiastiques" qui, robe oblige, sont à cadre ouvert. Nouveaux changements en 1927, mais ce n'est qu'en 1929 que la Z remplacera sa transmission à courroie par une chaîne. Cette Z à deux vitesses ne possède par contre qu'un frein arrière à patins sur poulie jante, le frein avant et les tambours sont réservés à la série ZC apparue en 1927 et munie d'une boîte trois vitesses.

Moteur Villiers 2 temps à cylindre borgne et piston fonte - 147 cm3 (55 x 62 mm)  - 3,2 ch/3 500 tr/min - Allumage-éclairage par volant magnétique - Graissage par mélange - Carburateur Zenith Ø 22 mm - Boîte 2 rapports- Transmission par courroie - Cadre simple berceau - Suspension av. à parallélogramme - Frein à patins sur poulie jante arrière - Pneus à talons - 50 kg.


Les 147 étaient plutôt performantes en dépit des apparences et récoltèrent de beaux succès au Paris-Nice comme dans les GP de Lyon et de Marseille.