Monet-Goyon
500 MC 5 S - 1927
Le premier quatre temps

En 1927, la production de motos Monet-Goyon date déjà de sept ans, mais n'a compté, à une exception près, que des deux temps. L'arrivée des quatre temps, en 350 et 500 cm3, marque une étape importante dans la croissance de la grande marque bourguignonne.

Motorisation suisse
Le constructeur mâconnais avait fait confiance pour ses deux temps aux excellents moteurs Villiers anglais ; son choix se porte en quatre temps sur les très réputés moteurs suisses MAG. Un peu moins diffusés à cette époque que les Jap ou Blackburne anglais, les moteurs, construits par Motosacoche à Genève, sont réputés depuis longtemps pour leur fiabilité. La nouvelle génération de culbutés, récemment commercialisée, rivalise en performances avec les mécaniques anglaises et permettra à Monet-Goyon de disposer désormais des modèles "haut de gamme" qui lui manquaient.

Une partie cycle inhabituelle
La vigueur du 500 MAG culbuté nécessite une partie cycle robuste. Monet-Goyon réalisera pour lui un cadre assez spécial avec deux tubes accolés l'un devant l'autre pour supporter l'avant du moteur. Il est soudé à l'autogène, solution très peu répandue à une époque où tous les constructeurs restent fidèles au cadre manchonné et brasé. Ce cadre particulier ne posera pas de problèmes, ce qui ne sera pas le cas de la boîte maison, un peu fragile face au couple de l'énergique monocylindre. La MC 5S, coûteux haut de gamme, ne connaît qu'une faible diffusion.

Moteur MAG monocylindre 4 temps - 496,3 cm3 (82 x 94 mm) - Env. 18 ch - Soupapes culbutées, culasse hémisphérique et double échappement - Graissage à huile perdue - Allumage magnéto - Carburateur Amal - Boîte Monet-Goyon à 3 rapports commandés à main - Embrayage multidisque à sec Transmissions primaire et secondaire par chaînes - Cadre berceau interrompu soudé à l'autogène - Fourche à parallélogramme - Freins à tambour Ø 200 mm - Roues 19" - Réservoir entre-tubes 140 kg - 125 km/h.

Remarquablement finie, la première Monet-Goyon quatre temps n'avait rien à envier aux plus belles étrangères.