Morini
125 GP - 1952
Rapide mais vite démodée

Apparue en 1949, la 125 Morini aurait pu devenir une menace pour les MV Agusta et Mondial à double arbre à cames en tête, reines de la catégorie. Alfonso Morini lui-même avait été un excellent pilote, il connaissait la recette. Dès la première saison d'ailleurs, Masetti devient champion d'Italie, Magi finit vice-champion du monde, et c'est un résultat encourageant pour cette machine à simple arbre à cames en tête.

En retard par manque de moyens
En 1950 et 51, seuls des pilotes de second rang sont aux commandes de la Morini, et ils ne peuvent rien face aux as que sont Ubbiali et Gianni Leoni. L'usine manque de moyens pour engager des pilotes de renom, et il lui faut espérer trouver un talent nouveau parmi les jeunes Italiens. Il semble qu'enfin Emilio Mendogni fasse l'affaire : il parvient à remporter les deux derniers GP de 1952, en Espagne et en Italie, face au gratin de la cylindrée, et l'on attend la saison suivante avec impatience. La Morini et son pilote ont prouvé leur vélocité.

Le raz de marée NSU
Malheureusement, 1953 marque l'arrivée massive de NSU et la révélation de Werner Haas dans la catégorie. Même les MV et Mondial sont balayées, et le meilleur résultat de Mendogni est une deuxième place en Italie. Découragée, la petite usine Morini décide d'arrêter les frais en fin de saison, elle n'a décidément pas les moyens de rajeunir sa 125, dont la fourche à parallélogramme et le cadre pour le moins vieillot sont dépassés. Elle va désormais s'orienter vers les catégories supérieures, et s'y illustrer brillamment.

Monocylindre 4 t refroidi par air - 123 cm3 (52 x 58 mm) - 16 ch/9 500 tr/min - Simple arbre à cames en tête - Allumage par magnéto - Lubrification par carter sec - Boîte
4 rapports - Transmission par chaîne - Cadre simple berceau dédoublé - Suspensions av. à parallélogramme, ar.
oscillante - Freins av. et ar. à tambour - Pneus 2.00 x 21" - 80 kg - 160 km/h

Dotée d'un excellent moteur mais d'une partie cycle dépassée, la Morini ne parvint jamais à concrétiser ses belles promesses au plus haut niveau.